Castlevania (NES)
Castlevania
Date de sortie :1987Plates-formes :Nintendo NES, Nintendo Famicom Disk System, Commodore Amiga, C64, PC, ArcadeTesté sur : Nintendo NESNom Japonais : Akumajoo Dracula
L’action se passe en 1691, en Transylvanie, alors que levampire Dracula s’est de nouveau élevé de satombe pour terroriser la province. Vous incarnez Simon Belmont,membre d’une illustre famille de chasseurs de vampires ayant déjàeu affaires avec le vampire. Le but du jeu est donc des plus simples : vouspénétrez dans le chateau du Comte Dracula afin de l’expédieren Enfer. Comme on peut le voir, le scénario est strictement le mêmeque pour Vampire Killer sur MSX.
Votre arme principale est votre fidèle fouet, qu’unbonus vous permet d’upgrader deux fois. Ce fouet, véritable symbolede la série, sera dans tous les épisodes votre arme de prédilection(sauf éventuellement dans les versions **Megadrive etNEC**). Mais outre celui-ci, vous pourrez utiliser des armes secondaires,en appuyant simultanément sur HAUT et le bouton de tir au prix d’un coeurpar utilisation (sauf la montre qui en consomme cinq). Les coeurs, comme tousles autres bonus, vous les trouverez principalement en frappant des bougiesaccrochées aux murs qui parsèment le château. On voitdonc que Konami a choisi de ne pas conserver le systèmede Vampire Killer, dans lequel les armes étaient finalement peu utilescar trop peu accessibles. Le système de Castlevania est en tout casautrement plus convaincant.
Votre fouet
Votre fouet de départ, outre sa portée ridicule, fait peu de dégâts. On n’a vraiment pas idée d’aller affronter un vampire dans de telles conditions!
Après un premier upgrade, votre fouet est nettement plus puissant, mais d’une portée toujours aussi courte.
Voilà enfin du matériel propre à casser du vampire! Le morgenstern est le meilleur fouet dont vous puissiez disposer et votre allié le plus fiable!
Ce bonus vous permet d’upgrader votre fouet.
Votre arsenal
Le poignard
La croix
L’eau bénite
La hâche
La montre
Malgré son âge, le premier opus de Castlevaniareste très ludique : le bestiaire est extrêmement varié,composé de créatures folkloriques et les niveaux, bien construitsoffrent en outre le luxe d’être très variés, tant au niveaudes décors que des difficultés. Encore une différencepar rapport à Vampire Killer due à l’abandon du côtérecherche, ces derniers sont désormais linéaires, selon un scrollinghorizontal. Les bonus sont également nombreux et beaucoup sont biencachés! Si le jeu est pour l’époque loin d’être facile,ses qualités intrinsèques le rendent néanmoins stimulantet on n’a jamais la frustrante impression que le jeu est impossible, saufen ce qui concerne le combat contre le boss de l’avant-dernier niveau, laMort elle même, d’une difficulté vraiment redoutable et certainementle moment le plus difficile du jeu. Mais après tout, n’est il pas normalqu’une fois la Mort vaincue, plus rien puisse vous effrayer?
Techniquement, il est indéniable que la NES est bienexploitée. Les graphismes sont riches et l’animation est à lafois bien décomposée et rapide. Ajoutez à cela une maniabilitéprécise et vous obtenez le hit que l’on sait! D’autant que les musiquessont vraiment excellentes!
Castlevania pose donc de façon éclatante laforme définitive de la série et a été un succèstellement fulgurant sur la console 8 bits de Nintendo que les versions surles autres plates-formes ont quasimment été oubliées!Pendant bien longtemps, Castlevania a longtemps été identifiéà Nintendo d’ailleurs.
L’introduction, très courte, montre votre entrée dans le chateau… C’est déjà lugubre!
Le premier niveau, avec ses rideaux en lambeaux, est resté dans toutes les mémoires! Ce n’est pas un bug graphique, mais juste l’effet d’une potion d’invisibilité!
La plus grosse difficulté du second niveau vient des méduses, traversant l’écran selon un trajet sinusoïdal…
Le troisième niveau est marqué par une difficulté déjà plus poussée : les choses sérieuses commencent!
Le niveau 4 se passe dans des souterrains menant au donjon et un long passage dégagé où vous êtes pourchassé par les aigles du Comte vous bombardant de bossus. Il est important de ne pas se laisser déborder.
L’avant dernier niveau est très court mais toute la difficulté réside dans le combat contre le boss, qui n’est autre que la Faucheuse elle même! Un combat particulièrement épuisant!
Les autres versions du jeu
Castlevania est à ma connaissance le seul jeu de la sérieayant été porté sur d’autres plates-formes que celled’origine. Les voici décrites un peu plus en détails…
Nintendo Famicom Disk System (1986)
Dire que c’est là une version différente dela NES est exagéré puisque le Famicom Disk System n’étaitautre qu’une NES avec un lecteur de disquette. Il s’avère justementqu’au Japon, le jeu à d’abord été vendu sur disquettes.Les niveaux et la réalisation technique sont strictement identiquesà la version cartouche. Les seuls changements notables sont l’écrande titre, la possibilité de nommer son personnage en début dejeu et surtout, la possibilité de sauvegarder! Aucun intérêtdonc si vous disposez déjà de la version cartouche hormis pourla collection! ;)
Commodore Amiga (1990)
Cette adaptation tardive, réalisée par **Novotrade**qui disposait de la licence de Konami étaittrès attendue car la sortie d’une adaptation d’un jeu d’une consolejaponaise sur un ordinateur occidental était bien plus rare qu’aujourd’hui.Les graphismes sont plus colorés et plus fins que sur NES, mais vules capacités nettement supérieures de l’ordinateur, encoreheureux. Bizarrement, ils ont été beaucoup retravaillés,notamment les sprites qui ont un aspect beaucoup plus « cartoonesque »…C’est très moche, ça fait amateur et ça ne va pas dutout avec le jeu à mon avis. L’animation est hâchée etle gameplay est abominable : on est submergé par les monstres et lagestion des collisions est pitoyable. Les musiques sont par contre meilleuresque sur NES et une fonction de sauvegarde a été implémentéemais cela ne résoud pas les gros problèmes de jouabilité…Pour finir sur un autre point positif, la disquette se charge vite, c’esttoujours mieux que d’attendre longtemps pour tomber sur une bouse… Je nevais pas en rajouter plus, la version Amiga de Castlevania est, vous l’avezcompris, indigne tant de la machine que du titre et c’est vraiment dommage!
L’écran de titre a été remanié.
On a quand même droit à une jolie petite image animée en guise d’intro… La première impression n’est pas si mauvaise!
Votre entrée dans le donjon. Les graphismes sont plus jolis que sur NES mais ça fait moins gothique…
Et le premier niveau. Des graphismes plus colorés mais les sprites des ennemis sont vraiment hideux… Quelques secondes après le début du jeu, c’est déjà 3 monstres qui vous attaquent dans le dos…
IBM PC & Compatibles (1990)
Cette version est sortie en même temps que la versionAmiga. Je n’ai pas pu le faire tourner sur ma machine, lejeu ne semble en effet guère apprécier Windows XP! ;) Il esten tout cas à espérer que cette version soit plus réussieque la version Amiga! J’ai néanmoins récupéréun screenshot sur le site Home of the Underdogs (http://www.the-underdogs.org).Vous pouvez malheureusement constater qu’au niveau du graphisme, on est trèstrès loin de la version NES, puisqu’apparemment le jeu est en EGA.
Commodore C64 (1990)
Il est surprenant de constater que cette version est largementsupérieure à celle de l’Amiga. Bien sûr,tant au niveau sonore que graphique, cette version est inférieure àla NES mais on sent que la machine est bien exploitée.Les graphismes sont colorés et proches de l’original malgréune forte pixellisation qui est habituelle sur cette machine. L’animationest étonnamment fluide et la maniabilité, sans égalerla version Nintendo est franchement bonne. Le jeu reprendexcactement l’original, à part quelques détails en moins. Uneexcellente adaptation, vraiment!