Castlevania Bloodlines (Megadrive)

CASTLEVANIA - BLOODLINES

CastlevaniaCastlevania

Date de sortie : 1994Plate-forme : Sega MegadriveAutre appellation : Castlevania - The Next Generation>

La chose avait beaucoup surprise à l’époque,un Castlevania sur une console Sega, pensezdonc… C’était inconcevable… Pour tout le monde, cette sériefaisait partie à part entière de l’univers Nintendo. Peu avaiententendu parler à l’époque des versions NEC ou MSX. Le jeu étaitdonc d’autant plus attendu.

L’action se passe au début des années 20 au momentoù une sorcière locale invoque involontairement une femme du nomd’Elizabeth Bartley… Et ce n’est pas n’importe qui que cetteElizabeth puisqu’elle fut condamnée à mort au début duXV°s pour vampirisme et infanticide… (au passage, il n’y a guèrede doute sur le fait que cette Elizabeth soit en fait le personnage historiqueErzsébet Bathory, cf plus bas) Evidemment, elle a unefurieuse envie de se venger… Oui, mais Dracula dans l’affaire?Et bien il s’avère qu’Elizabeth n’est autre que la nièce de lanemesis des Belmont et comme les vengeances (outre qu’ellesse mangent froides) finissent souvent pas impliquer toute la famille, Miss Bartleya rescussité son tonton… C’est finalement à John Morris,dernier descendant des Belmont, et à son ami, Eric Lecarde,que revient le devoir de débarrasser le monde des deux nosferatus tantqu’il en est encore temps. Pour une fois, l’action ne se déroulera pasintégralement dans Castlevania. Le chateau n’est en effet que le premierniveau. A la poursuite des deux monstres, c’est tout le tour de l’Europe quevous ferez!

Deux héros, oui car au début de la partie, vousdevrez choisir avec qui vous souhaitez jouer et c’est une bonne surprise. JohnMorris se sert du traditionnel fouet des Belmont. Il est désormais possiblede tirer en diagonale vers le haut, ce qui est un plus indéniable. Parailleurs, tout comme dans le 4, il est possible de servir du fouet comme grappinmais il est très regrettable que cette option ne soit finalement utiliséeque deux ou trois fois dans le jeu. Eric, pour sa part, utilise une arme entrela lance et l’hallebarde. Capable de l’utiliser dans les quatre directions etayant une portée très légèrement supérieureau fouet de Morris, elle est aussi un peu plus lente. Mais les deux armes sevalent. La présence de ces deux personnages apporte en tout cas un plusindéniable en terme de longévité du jeu, ce que la versionNEC avait déjà prouvé auparavant. De nouveau, vous récolterezdes bonus en abattant des bougies, dont les fameux coeurs vous permettant d’utiliserdes armes secondaires, les même que dans les autres épisodes. Chaquearme secondaire vous donne également droit à une attaque spéciale,pour un coût en coeurs plus élevé.

CastlevaniaJohn Morris

CastlevaniaEric Lecarde


donc c’est du tout bon. La prise en main ne posera guère de problèmes
les déplacements sont précis et les commandes répondentparfaitement, malgré la démarche un peu ridicule de Morris ;)Par ailleurs, le jeu est assez peu difficile en comparaison des autres épisodes,si bien qu’on pourra éventuellement le trouver un peu court malgréles six niveaux d’une construction très maîtrisée. Commedans la plupart des Castlevania, certains passages sont extrêmement réussiscomme le niveau de la Tour de Pise et surtout le dernier niveau du jeu, d’unerare originalité, mais ça, je vous laisserai le découvrirtout seul!

‘on pourra éventuellement le trouver un peu court malgréles six niveaux d’une construction très maîtrisée. Commedans la plupart des Castlevania, certains passages sont extrêmement réussiscomme le niveau de la Tour de Pise et surtout le dernier niveau du jeu, d’unerare originalité, mais ça, je vous laisserai le découvrirtout seul!

Excellent épisode donc que ce Castlevania Bloodlinessur Megadrive. Le jeu est vraiment très bien construit et Konamidémontre ici que ses développeurs maîtrisent aussi bienla console de Sega que la Super Nintendo. Reprenant à son avantage certainséléments de la version NEC, cette version ravira tous les amateursde Castlevania (même si ceux-ci resteront peut-être un peu sur leurfaim) et les autres.

CastlevaniaLa carte du chateau a laissé place à une carte de l’Europe. Vous voyagerez en effet à travers tout le continent.

CastlevaniaL’orbe permet d’enchanter votre arme. Le fouet de Morris est alors animé d’un feu sacré.


CastlevaniaCe molosse des Enfers est très impressionnant! Ce n’est pourtant pas le boss de fin de niveau

CastlevaniaLe niveau de l’eau monte et descend et votre image est reflétée à sa surface. Très esthétique!


CastlevaniaUn des rares endroits où le fouet est utilisé comme grappin. La Tour de Pise est un niveau des plus intéressants

CastlevaniaLa tour balance de gauche à droite. On dirait presque le Mode 7 de la Super NES!


CastlevaniaAllez savoir pourquoi, la plupartdes Castlevania ont un niveau avec des engrenages. Bloodlines n’échappepas à la règle. Mais ici, ce n’est pas une horloge, maisune usine d’armement allemande.

ERZSEBET BATHORY

Castlevania

La ressemblance entre la Elizabeth Bartleyde ce jeu et Erzsébet (Elizabeth) Bathory, souventsurnommée « la Comtesse Sanglante », estfrappante. Outre la ressemblance au niveau du nom, les deux personnagesportent le même titre et ont été condamnéspour un motif sensiblement identique. Erzsébet nait vers 1560-61dans une famille au nom prestigieux : les Bathory ont acquis leur nomau cours du XIII°s. quand un ancêtre fut surnommé « Bathor »(qui signifie le brave) grâce à ses exploits guerriers. Dèslors, la famille eut une forte présence dans l’histoire de l’EuropeCentrale et Orientale. Le cousin d’Elizabeth devint d’ailleurs Roi dePologne en 1575, réforma l’armée et créa la cavaleriepolonaise pour finalement obtenir une victoire historique face aux troupesdu Tsar Ivan le Terrible.

Mais la famille a aussi un lourd patrimoine génétiquedû aux mariages consanguins particulièrement fréquentsdans ce clan (il s’agissait de conserver la pureté du sang) : laplupart des membres sont affligés d’épilepsie et de diversespathologies psychiques, Elizabeth elle-même se plaint constammentde maux de tête. Elle est mariée à 15 ans avec unguerrier et emménage dans le sombre et humide chateau de Csejthe,perdu dans les campagnes de Transylvanie où elle s’ennuie mortellement,son mari étant constamment en campagnes guerrières. Sonpenchant sadique apparaît alors et elle se met à torturerses servantes. A la mort de son mari, elle a toute liberté pourassouvir sa folie, qui s’amplifie alors que l’âge atteint sa beautéqu’on disait grande (elle a alors une quarantaine d’année). Ellesubit aussi l’influence de son entourage - dont sa tante et une sorcière.Un jour, elle gifle une servante qui lui a fait mal en lui brossant lescheveux. Un peu de sang de la joue éraflée par les onglestombe sur la main d’Elizabeth. Quelques heures plus tard, elle auraiteu la sensation que la peau touchée par le sang aurait rajeunie.La suite, on la devine… Les disparitions s’enchainent, jusqu’àce que le roi de Hongrie lui même doive envoyer un détachementpour constater les crimes. Elizabeth est arrêtée ainsi queses complices.

Le journal de la princesse révèle qu’elleaurait tuée plus de 600 femmes, se baignant dans leur sang et lebuvant pour préserver sa jeunesse. Ses complices sont exécutés.Elizabeth, en vertu de la renommée de son nom et de son rang estcondamnée à être emmurée vive dans sa chambredu chateau de Csejthe, où elle survécut pendant quelquesannées.

L’histoire d’Elizabeth Bathory est restée dansbien des mémoires et a contribué à la constructiondu mythe des vampires, bien que la rumeur comme quoi Bram Stokerse serait inspiré en partie d’elle pour créer son personnagede Dracula n’est étayée d’aucunes preuves. La Comtesse aen tout cas intégré le folklore horifique et sera récupéréebien souvent tant au cinéma que dans la littérature fantastiqueou même le jeu vidéo (Diablo 2 par exemple).