Nintendo : de la Super NES au GameCube

On va faire un résumé de chez résumé. Dans la première partie du dossier, on a vu l’ascension de Nintendo jusqu’à son apogée dans les années 80. Qui dit apogée, dit indubitablement descente. Et voilà, c’est deuxième partie, nous contera la prise de pouvoir du géant Sony et la survivance de Nintendo. Chose vite dite car le compère Mario n’est pas du tout en situation financière difficile. Oh, que non!


Les périphériques

Une Gameboy non portable :

La Super Nintendo s’équipe en 94 d’une extension qui gonfle considérablement sa logithèque en profitant des jeux Gameboy. Le Super Gameboy est un adaptateur qui s’insère dans le port cartouche de la Super Nintendo. Sur le haut de cet adaptateur, il y a un autre port cartouche plus petit pour y mettre les jeux Gameboy. Qu’apporte donc ce petit gadget ? Avec lui, il est possible de jouer à 2 sans avoir 2 exemplaires du jeu en question et aussi sans avoir 2 Gameboy. Malheureusement ceci n’est possible qu’avec le Super Gameboy 2 qui émule la fonction du cable link. Il n’y a plus de problème pour trouver un ami qui a le même jeu que nous. Cet adaptateur permet également de pouvoir profiter des jeux en couleur, 4 couleurs pour les jeux Gameboy normaux et 12 pour ceux tenant compte de l’innovation apportée par l’adaptateur. On visionnait bien sûr le tout sur un moniteur de télévision et on n’était plus gêné par le petit écran LCD de la Gameboy mais on perd tout le côté portable de la console.

Super Gameboy

Les jeux en ligne avant l’heure :

L’année suivante en 95, Nintendo et Bandaï sortent une extension beaucoup plus révolutionnaire que le Super Gameboy, il s’agit du Bandaï Satellaview-X. Malheureusement elle n’a jamais quitté le sol japonais, et ce plus pour des raisons techniques que commerciales. Le Satellaview-X est un modem qui permet de télécharger des jeux via une chaîne de télévision par satellite : St GIGA. Comme cette chaîne n’est uniquement diffusée qu’au Japon, il est évident que cette extension Super Famicom ne devait pas être exportée. Le système se composait en 2 parties, l’unité centrale et un adaptateur ressemblant au Super Gameboy. L’unité centrale se plaçait en dessous de la console et servait également de démodulateur. Elle comprenait 512Kbit de Ram pour améliorer les capacités de la console et 1Mbit de Rom qui contenait le système d’exploitation de la bête. Les jeux récupérés pouvaient être stockés dans les 256kbit de mémoire flash de l’unité centrale. Mais cela est bien peu suffisant et c’est ici qu’intervient l’adaptateur en forme de Super Gameboy. Il est prévu pour l’insertion du BS-X Special Broadcast Cassette qui est une cartouche de 1Mbit de mémoire flash. L’ensemble coûtait environ 19 000 yens (soit 140€) mais en contre partie les jeux téléchargés étaient gratuits.

Satellaview X

Au départ plusieurs sociétés, comme Konami, Taito, Data East et Squaresoft étaient intéressées pour développer quelques produits sur ce nouveau support, mais au final seuls Nintendo et Squaresoft utilisèrent réellement cette extension. Ce système ne permettait pas seulement de télécharger des jeux, la gratuité oblige, on trouvait des démos, des pubs, des news, des interviews et aussi des astuces. Les téléchargements s’effectuaient tous les jours entre 16H et 19H. Il n’y avait pas de choix, on ne pouvait récupérer qu’un soft à la fois et si on avait oublié de le prendre, on était cuit. A moins d’attendre une nouvelle diffusion, si il y a. Parmi les 40 jeux disponibles sur ce support, on peut retenir la présence de BS-Zelda qui est un remake du premier Zelda sorti sur NES mais avec des graphisme de 16 bits. On trouve également la suite de gros hit comme F-Zero 2 et BS-Radical Dreamers qui est à relier à Chrono Trigger.

BS F Zero

Ce système a fait vivre la Super Famicom jusqu’aux années 2000 puisqu’il s’est éteint à cette date. Il fonctionna en tout 5 ans de avril 95 à juin 2000.