Nintendo : de la Super NES au GameCube

On va faire un résumé de chez résumé. Dans la première partie du dossier, on a vu l’ascension de Nintendo jusqu’à son apogée dans les années 80. Qui dit apogée, dit indubitablement descente. Et voilà, c’est deuxième partie, nous contera la prise de pouvoir du géant Sony et la survivance de Nintendo. Chose vite dite car le compère Mario n’est pas du tout en situation financière difficile. Oh, que non!


Nintendo fait dans le rétro

Faire du neuf avec du vieux :

Avec Nintendo, les rééditions d’anciens jeux sur de nouvelles machines ne datent pas d’hier. On peut dire que cela a commencé sous le régime de la Super Nes. On ne prend pas en compte les adaptations de jeux d’arcade vers la Nes car ce sont 2 supports différents. Les premières rééditions de jeux issus de console Nintendo vers une autre console Nintendo débutent par Super Mario All Stars qui est la conversion remasterisée des 3 Super Mario Bros de la Nes. Ce phénomène a perduré jusqu’à nos jours notamment grâce à la GBC et encore une fois avec les adaptations des Super Mario Bros mais cette fois-ci sans aucune retouche. Le summum est atteint avec la GBA qui voit fleurir des dizaines de rééditions de jeux Super Nes mais aussi Nes grâce à la série des Famicom Mini. Ces jeux sont identiques aux originaux, rien n’est changé, ni les graphismes, ni le son, ni l’animation. Les nostalgiques peuvent même pousser le vice en achetant une GBA SP aux couleurs de la Nes.

La collec Famicom Mini

Le retour vers les années glorieuse de la Nes ne s’arrête pas là. Nintendo autorise la commercialisation de Famicom fabriquées par des entreprises tiers. Au Japon, on voit donc fleurir des Neofami neuves fabriquées par Gametech. Que ça paraît alléchant tout ça ! mais encore une fois, ce produit n’est pas destiné à l’exportation.

Famicom

Le pays du Soleil Levant envahit l’Empire du Milieu :

Nintendo part à la conquête d’un marché souvent délaissé : celui de la Chine. Avec ses 1.3 milliards d’habitants et une croissance annuelle d’environs 7%, ce pays attire tous les regards, mais sa politique freine beaucoup d’ambitieux. Les droits de l’homme sont souvent bafoués, l’Etat veut tout contrôler et surtout, ce qui intéresse les entreprises, la notion de droits de propriété industrielle n’existe pas. Il en découle que le piratage est omniprésent et est même considéré, par les acheteurs, comme inexistant. Les produits pirates sont en vente légalement dans les grandes surfaces et ne sont vus, au mieux, que comme de simples copies. Les étalages sont remplis de consoles pirates ayant les formes d’une Nes, megadrive ou encore d’une Playstation et contenant des dizaines voir des centaines de jeux. Ces produits réalisés par des entreprises locales font fi des droits d’auteurs. Il n’y a bien sûr aucune royaltie reversée aux éditeurs. Lancer une machine sur ce genre de marché est donc extrêmement dangereux. Il faut lutter contre des sociétés, qui ne respectent pas les règles du commerce mondial, vendant ainsi leurs produits à un prix très faible. De plus il faut également s’assurer que la console bientôt mise sur le marché ne sera pas piratée avant de longues années.

iQue

Nintendo, avec sa machine IQue veut retrouver ses droits. Les jeux de la firmes sont les plus piratés dans ce pays. En sortant légalement sa propre console, Nintendo veut récupérer ses clients. L’IQue n’est pas une console dernière génération mais reprend le hardware de la N64. Cette technologie est largement suffisante pour faire face aux consoles pirates 8 ou 16 bits et elle est sans grand risque pour l’avenir. Au pire, si la protection est contournée, Nintendo aura mis sur dans le commerce une machine permettant le diffusion de jeux pirates N64 100% compatibles, mais la Gamecube et la GBA resteront hors d’atteinte.

borne iQue

L’IQue se présente sous la forme d’une manette qui se branche directement sur une télévision. Les jeux sont stockés sur des cartes flashables et d’une taille de 64Mo. L’acquisition d’un jeu ne coûte que 50 Yuans ( environ 5€) et se fait grâce à des bornes « IQue depot » dans les magasins (à la manière des disquettes rechargeable FDS de la Nes). La console quant à elle vaut 600 Yuans (60€) et est vendu avec Dr Mario, la version Super Nes. En effet, l’IQue permet non seulement de redécouvrir les hits de la N64 mais également ceux de la Super Famicom. Ne rêvez pas trop, pour le moment seuls sont disponibles, les titres du constructeur. Aucun jeu d’un éditeur tier n’est prévu car Nintendo devrait reverser une redevance à la compagnie. Mais qui sait ? La taille des cartes flashables fait 64Mo exactement comme celle du plus gros jeu N64 : Resident Evil 2. Simple coïncidence ?

 boite

La 64 bits chinoise est une manière prudente de s’implanter dans l’Empire du milieu. Le choix du support de cartes rechargeables n’est pas anodin et montre que Nintendo a d’autres projets en tête. Il teste en grandeur nature une nouvelle façon moins onéreuses de distribuer des jeux. Une fois que la carte est achetée, le client n’achète que le logiciel. Dans le prix, il n’intervient plus les sommes dépensées dans la fabrication de nouveaux CD ou cartouches, dans la distribution, dans la gestion des stocks, etc.. Le système peut même être amélioré par l’intermédiaire d’internet. Nintendo y songe sûrement car l’IQue possède un port USB pour se connecter à un PC. Si cela se concrétise les mordus de l’import pourront enfin goûter à plus de jeux IQue.

 Super MarioWave RaceStarfoxZeldaDR Mario