Nintendo : de la Super NES au GameCube

On va faire un résumé de chez résumé. Dans la première partie du dossier, on a vu l’ascension de Nintendo jusqu’à son apogée dans les années 80. Qui dit apogée, dit indubitablement descente. Et voilà, c’est deuxième partie, nous contera la prise de pouvoir du géant Sony et la survivance de Nintendo. Chose vite dite car le compère Mario n’est pas du tout en situation financière difficile. Oh, que non!


Conclusion

Les années 90 vont être un grand boulversement pour Nintendo. Elles avaient pourtant bien commencé. Big N continuait à asseoir sa suprématie, malgré tous les efforts du challenger Sega. La Super Nintendo raflait tous les suffrages mettant à mal tous ses concurrents. Sur son piédestal nintendo ne vit pas la menace venir. En 95, Sony lance son bulldozer, la Playstation, a grand renfort de publicité. Nintendo ne se presse pourtant pas pour lancer sa prochaine machine car il pense que la Super Nes n’a pas dit son dernier mot. La Nes a vécu 10 ans à plein régime et se vendait encore très bien durant les 2, 3 premières années de sa grand sœur 16 bits. Malheureusement, elle n’a pas tenue longtemps face à Sony et la Nintendo 64 arrive bien tard. De plus elle est handicapée par son support cartouche. Pourquoi une telle erreur ?

Mario

Nintendo met en avant l’interactivité au détriment de la capacité de stockage. Que deviendrait un Mario Kart avec des temps de chargements interminables ? La ferveur aurait le temps de redescendre ! La N64 est faite par Nintendo et pour Nintendo. Les éditeurs tiers la boudent et les jeux sortent donc au compte-goutte. La panoplie de soft fait bien pale figure face aux milliers de titres de la PSX, enfonçant encore plus le clou. Au mieux de sa forme Nintendo détenait plus d’un quart des part de marché du jeu vidéo contre 3 quarts pour Sony. Pourtant Big N n’a jamais gagné autant d’argent. La première explication venant à l’esprit provient des sous amassées par le phénomène Pokemon sur Gameboy. Il est vrai que la portable a joué un grand rôle mais le gros de l’argent vient de la N64. Du manque d’éditeur, les titres les plus vendus sont ceux conçus par le constructeur lui-même. Ils lui ramènent ainsi des sommes colossales. Le revers de la médaille est que Nintendo s’enfonce dans cette image enfantine.

La Gamecube devrait changer cet état de fait mais semble être loin de réussir. Les reproches continuent toujours en affirmant que les consoles de la firme ne sont que des jouets destinés aux gamins. Et les consoles Sony ? Bien sûr que non ! Sony, c’est pour les grand ! Ah, bon ? Et pourquoi ? Ce n’est qu’une image véhiculée par la société à grand renfort de publicité. Voilà, peut-être le problème de Nintendo, il n’a pas la même force de communication que ses concurrents. La GC se fait donc oublier au profit de la PS2. Le marché du jeu vidéo est toujours dominé par Sony qui en possède plus des 3 quarts. Le quart restant se divise en 2 parties à peu près égales, une pour Nintendo et une pour Microsoft.

PSP

Et que va t’il se passer dans l’avenir ? Le leader Sony va maintenant attaquer Nintendo sur son terrain de prédilection, celui des portables. Ici, le compère moustachu est toujours resté dominant et a vaincu ses adversaires par K.O. Sony avec sa PSP pourrait chambouler tout ça. Cette portable bénéficie de la notoriété de la firme et de l’aveuglement de certains de ses consommateurs. Les acheteurs se précipiteront sûrement au lancement de la console mais est-ce que les ventes continueront ? Tout dépend de ce que offre la machine, elle a énormément d’avantages : une puissance proche des consoles de salon (à vérifier), un port USB, un système Wifi… mais cela est-il suffisant face à un prix exorbitant pour une portable (plus de 350€) ? Et qu’en est-il de l’autonomie ? La DS de Nintendo est plus modeste, sa puissance est plus réduite et son prix sera plus abordable (200€). De plus elle bénéficie du catalogue de jeux de la GBA et plus de 100 projets sont en cours. Son véritable atout ne réside pas là, mais dans son écran tactile qui promet, s’il est correctement utilisé, des jeux totalement inédits. Les 2 constructeurs se défendent en affirmant que ces 2 portables ne se destinent pas au même public mais on sait très bien qu’ils envisagent chacun de prendre les parts de l’autre.

Nintendo DS

Un autre combat se profile également du côté des consoles de salon. Chaque fabriquant parle de sa prochaine machine PS3, Xenon (Xbox 2) ou Revolution mais peu d’informations filtrent. Nintendo annonce seulement que sa future console sera prête quand la PS3 arrivera dans le commerce. Alors que Sony et Microsoft mise sur des performances de plus en plus grandes, Nintendo se démarque et pense qu’il faut changer cette façon de voir. Au lieu de parier exclusivement sur la puissance, il parle de nouveau concept et promet une révolution pour l’avenir. Mais qu’est-ce donc ?