Streets of Rage

Plus que de simples beat them all, les Streets of Rage ont bouleversé le genre malgré quelques adaptations méconnues. Découvrez cette série ainsi que son univers musical et son expérience face à la censure.


Bare Knuckle 1

Bare Knuckle / Streets of Rage I

Titre Original : Bare KnuckleTitre Européen / Américain : Streets of RageSortie : 1991Éditeur : SegaType : Beat’em AllJeu : 1 ou 2 joueursValeur d’occasion : Européen- Us 10 € / Japonais - 30€

Premier jeu de la Saga, Bare Knuckle I est sorti en 1991 sur la Megadrivede Sega. Il bénéficie du talent de Yuzo Koshiroqui s’est occupé de l’intégralité des musiques du jeu.Dans ce Streets of Rage vous êtes Adam, Axel ou Blaze; trois ex-policiersqui ont quitté leurs fonctions pour affronter le mal qui ronge la cité.Un puissant syndicat, dirigé par le mystérieux « Mr X »a pris le contrôle de la ville et de la police. Un affrontementépique est sur le point de se dérouler, puisque nos trois hérossont décidés à se débarasser de ce lui.

Bare Knuckle se base sur un principe simple : faire un beat’em all plaisant! Ca parait facile mais ça devient vite ennuyeux de taper sur des tonnes debonhommes en 2D. Le tour de force de Sega est de constamment suciter l’intêretgrâce à des boss, une jouabilité et une musique de grandequalité.Il est évident que ce jeu n’exploite pas toutes les capacitésgraphiques de la Megadrive. En revanche les musiques montrent la puissance duprocesseur sonore de la console. Pour l’époque le jeu reste de trèsbonne facture avec des sprites énormes pour les boss et des dizainesd’animations différentes.La durée de vie avoisine les 2h30 mais se rallonge largement en mode Very Hard tellement le jeu est hardu.Chaque personnage dispose d’une pallette de coups plus ou moins variésainsi que des prises de corps à corps. En outre le bouton « A »permet d’appeler à l’aide vos amis en bleu pour nettoyer la place àcoup de bazooka!! Considéré aujourd’hui comme un jeu kitch,Bare Knuckle reste la référence en matière de beat’em all2D. A présent voyons en détail ce jeu mythique.

Round 1 : Les rues de la ville

Le jeu débute par un combat de rue, où il faudra affronter vospremiers ennemis dont les fameuses « femmes au fouet » qui vous ménerontla vie dure. Ce stage reste le plus lumineux de tout le jeu puisqu’il croulesous les panneaux flashy des magasins. On peu regretter la dominance du vertdans ce round ainsi que le faible nombre d’ennemis. En revanche la musique metbien dans l’ambiance, c’est une des meilleures du jeu. D’ailleurs, on redécouvrece niveau dans les 3 opus de la saga, sous différentes formes. Le bossest l’homme au boomerang; comme tous les autres il est affublé d’un spriteaussi gigantesque que sa force.

Musique associée : Fighting in the Streets

Round 2 : Les bas fonds

Nous voici dans les quartiers chauds de la ville. Les maisons sont délabréeset de vieilles affiches pourrissent sur les murs grisâtres des bâtisses.La réalisation de ce round reste sobre avec un nombre de couleurs limité.Les petites affiches collées aux murs sont un détail à nepas oublier. Ce round met en scène un petit objet peu présentdans la série, le gaz paralysant, amusant mais inutile. La musique restequant à elle très discrète pour faire place à l’action.Le boss quant à lui est armé de puissantes griffes qui peuventse révéler mortelles.

Musique associée : Dilapidated Town

Round 3 : La plage

Round devenu indissociable à la série, notamment à causede son effet de pluie hideux en opposition à sa musique sensationnelle! Se battre sur le sable frais, un vrai régal ! C’est aussi le seul niveauà être agrémenté de quelques effets comme le roulisdes vagues. Dans ce round on rencontre essentiellement des ninjas, des femmesfouet mais aussi de bonnes barres de fer pour les envoyer valser. Le boss defin, un stupide catcheur, facile à éliminer, que vous retrouverezde nouveau en tant que boss dans Bare Knuckle II.

Musique associée : Moon Beach

Round 4 : Le pont

Un niveau vraiment ennuyeux et d’une linéarité à touteépreuve. Seul le nombre d’ennemis présent sur la fin réveillele joueur, des dizaines de punks vous barrant la route avant le boss : « Lecracheur de flamme », une véritable plaie pour tous les personnages.En bref, un stage terne mais difficile.

Musique associé : Keep the Groovin’

Round 5 : Le bateau

Ce niveau met en avant plusieurs ennemis spécifiques à l’épisode1, comme les jongleurs et les ninjas. Graphiquement parlant c’est assez simple,une couleur unique avec de temps en temps, un paysage de nuit. Par contre onne s’ennuie pas tellement il y a d’ennemis à bord du cargo.Enfin le boss est assez hilarant puisqu’il s’agit des soeurs jumelles de Blaze! En vérité le sprite et identique, excepté la couleurqui est passé de rouge à vert, sûrement un problèmede place sur la cartouche. Nous sommes en 1991, rappelons le.

Musique associée : Beatink on the Ship

Round 6 : L’usine

Design du lieu utilisé dans toute la saga, ce point signifie habituellementque l’on approche du but. Dans Bare Knuckle, il vous faudra éviter lesénormes presses et se débarrasser des multiple punks, ninjaset autres hommes de main de Mister X. Un round éprouvant en vue du mini-boss très coriace et du nombre d’ennemis présents à l’écran.Au final il demeure l’un des meilleurs moments du jeu avec des graphismes étonnants,mêlant gris-bleu et rouge.

Musique associée : Stealthy steps

Round 7 : L’élévateur

Avant-dernier passage du jeu, l’élévateur vous fera découvrirles joies de l’altitude. Très simplement il suffit d’éradiquerles adversaires et d’attendre que cela monte. Au bout du chemin se situe le dernierniveau, et Mr X!

Musique associée : Violent Breathing

Round 8 : Quartier général du Syndicat

Vous voilà presque au bout de vos peines, « il » vous attend!Ce passage est parsemé de nombreux mini-boss, tous plus délicatsles uns que les autres. Après de nombreuses épreuves, vous voicienfin face à lui ! Ce stage final est le plus esthétique de tous,avec l’apparition du soleil par les fenêtres. La présence d’objetstels que des statues, ajoute un côté agréable au jeu.Enfin le boss est à la hauteur de nos espérances, difficile etbien animé. Mister X reste un ennemi de référence.

Musique associée : The last soul

Pour conclure, cet opus a mal vieilli à cause de son graphismepauvre et de sa grande linéarité. Néanmoins les musiqueset les boss sont les meilleurs de toute la série avec des rythmes géniauxet des sprites monstreux. Son côté kitch le rend amusant, toutcomme les « boulettes » des créateurs. Pour exemple, la roquetteréalise une montée à 90 degrés puis un virage àangle droit pour venir s’écraser dans le niveau 7. On notera aussi le problèmede « double sprites » assez déroutant au début. Pour résumer,c’est un jeu fun et amusant, malgré des graphismes et une animation limitée,du point de vue technique il est inférieur au II et au III.