Nintendo : des cartes à jouer au Game Boy

Ah! Nintendo, un grand nom dans l’univers du jeu vidéo. Certains l’adulent, d’autres l’ignorent et quelques uns ne l’apprécient guère! Mais voilà, sans cette société, les jeux vidéos n’auraient peut-être pas l’engouement qu’on leur connaît. Cette première partie vous conte comment Nintendo, une petite fabrique japonaise, a réussi à être gravir les échelons et devenir ainsi le leader incontesté du marché des consoles dans les années 80.


Le projet famicom

En avant vers une nouvelle console

Nintendo est présent dans le milieu de l’arcade et dans celui des jeux portables, mais plus dans celui des consoles de salon. Le tempsdes machines telles que la série des Color TV est maintenant révolu. Les consoles qui n’ont qu’un nombre limité de jeux sans possibilitéévolution ne font plus recette. Celles qui sont en vogue possèdent un lecteur pour insérer de nouveaux jeux. Le projet de produire etdistribuer la future console de Nintendo fut lancé en 1981. Avant toute chose, une étude de marché devait définir le créneau où pourraitse placer cette future machine par rapport à ses concurrentes. Hiroshi décide que leur prochaine console devra se vendre aux alentoursde 75$, un prix largement inférieur à ses consœurs vendues entre 200 et 300$. En plus de cette forte contrainte il faudra, qu’a la sortiela puissance de la machine soit supérieure à celles des autres.

Mais comment est-ce possible ? La clef de l’énigme réside dans le nombre de machines construites, plus le nombre est important plus leprix de revient diminue. Nintendo lance un appel d’offre à plusieurs entreprises en leur demandant de créer un processeur puissant, pascher et à plusieurs millions d’unités. Le seul fabriquant qui accepte ce challenge est Ricoh, il doit satisfaire une commande de 3 millionsde processeurs sur 2 ans au prix de 2000 yens l’unité. Ricoh a du mal à croire à cette nouvelle et il y a de quoi. Il ne faut pas oublierque les machines contemporaines se vendaient difficilement à des dizaines de milliers d’unités. En fait pour réussir cette prouesse MonsieurHiroshi Yamauchi hypothèque tous ses biens et n’espère pas les récupérer en vendant sa console. Le prix de vente est baissé au maximum etlimite ainsi la marge bénéficiaire de la société. Nintendo compte bien évidemment se rattraper sur le prix et les ventes des jeux en supportcartouche.

Le projet aboutit finalement en 1983 alors que la société est en pleine expansion. De nouvelles usines sont construites à Uji City pouraugmenter la capacité de production, une autre filiale de Nintendo of America ouvre au Canada à Vancouver et les valeurs boursièresmigrent vers la première section de la bourse de Tokyo. La console sera baptisée Famicom abréviation de Family Computer ainsi nommée parrapport aux objectifs initiaux. Le projet était de créer une machine multi-systèmes comme la Colecovision où il y aurait peu avoir lapossibilité de brancher des périphériques tel qu’un clavier et de pouvoir faire de la programmation en Basic. Ces intentions furent finalementabandonnées car le public visé voulait une machine simple d’utilisation rien que pour jouer et aussi car le prix de ce produit fictifdevenait beaucoup trop important.

La Famicom

Les tous premiers modèles de la Famicom possédaient 2 manettes dont les fils étaient soudés à la console. C’est plus tard que Nintendodécidera de mettre des ports pour brancher ou débrancher les controllers. Le cœur de la bête est composé de 2 processeurs, un CPU de 8bitscadencé à 1.72MHz bit assisté d’un PPU (Picture Processing Unit) spécialement dédié à l’élaboration de l’image.Quelques caractéristiques techniquesCPUMostek 6502 (NMOS) modifié par Nintendo à 1.79 MHzRAM2Ko pour la mémoire elle même et 2Ko pour la vidéoAudioSon PSG. 4 sorties audioVidéoRésolution : 256 x 240, 24 couleurs affichables simultanément parmi 52SpriteTaille maximum d’un sprite 8x16, 64 sprites affichables simultanément, 8 sprites affichables simultanément sur une même ligne

Mais c'est tout plein de circuits!L’intérieur de la console