Plus qu'un échec
Plus qu’un échec
Malgré tous les efforts de Sega, la Saturn fut un cuisant échec, ce fut même une véritable humiliation que de se fairebattre par un nouveau venu qui n’avait aucun pied dans le monde du jeu vidéo (Sony, pour ceux qui n’auraient pas compris).
Problème de cible
La première erreur de Sega, c’est la cible de la Saturn. En effet, la Saturn est avant tout destinée aux joueurs vétéranset autres hardcores gamers. Ce public a beau trouver son bonheur sur la machine de Sega, ils ne sont pas assez nombreux pourmaintenir la Saturn car le concurrent de Sega, Sony, a trouvé une bien meilleure cible : le grand public. En effet, Sony necompte pas manger que les parts de marché de ses concurrents (contrairement à Sega) mais compte bien attirer un grand nombrede nouveaux consommateurs.Ces 2 choix de cibles différentes se reflètent dans le comportement des sociétés vis à vis des éditeurs tiers. Sega les a en effetboudé, ou tout du moins négligé alors que Sony les accueillait les bras ouvert. Naturellement, ce comportement accentua lesorientations des logithèques, la logithèque de la Saturn devenant de plus en plus orientée vers du pur jeu pour joueurs vétéranset hardcores gamers tandis que la Playstation disposa d’une logithèque toujours plus variée pour conquérir toujours plus demonde dans le grand public.
Le marketing
Second point responsable de l’échec de la Saturn : le marketing. Ce dernier était en effet peu présent aux US et en Europe etlorsqu’il était là, il était très médiocre. Il y eut également le problème que Sega ne sut pas réorienter sa communication pourle grand public.Comme si cela ne suffisait pas, son concurrent, Sony, est un professionnel du marketing. Sony usa d’une communication avec le grandpublic très efficace et joua énormément avec les capacités de sa console (plus de polygones = mieux). Bref, Sony joua à fond surle contenant (les graphismes) alors que Sega ne se défendait même pas (ou si peu).Il n’y a qu’au Japon où le marketing de Sega fera de l’effet (merci Segata Sanshirô) mais avec les échecs successifs de l’Europeet des US, c’était peine perdue pour reprendre sa place.
Des hits… au Japon
Dernier point responsable de cet échec et sans doute le plus important : la politique de Sega vis à vis des US et de l’Europe.En effet, la logithèque de la Saturn comporte de nombreux hits et en particulier dans les domaines des RPG, shoot’em up et baston2D. Malheureusement, Sega négligea beaucoup trop l’Europe et les US car une (trop) grande majorité de ces hits ne sortirentqu’au Japon. Ces mêmes hits qui feront des cartons lorsqu’ils ressortiront plus tard sur Playstation en Europe et aux US(au hasard : Grandia, qui sera traduit en français sur Playstation !!!).Certes, certains hits un peu particulier n’auraient peut-être pas marché chez nous (Sakura Wars à cause de son côté drague) maislorsque l’on voit le manque flagrant qu’il y avait en matière de RPG sur Playstation, on ne comprends pas pourquoi Sega ne nous apas sorti Grandia, Lunar 1 & 2. Quant aux jeux de baston, la popularité des hits des SNK et Capcom était largement suffisante pourdes hits comme les KOF, Fatal Fury, Samouraï Spirits, Street Fighters & Co. Et je ne parle même pas des shoot’em up qui devenaientune véritable espèce en voie d’extinction (où sont les DoDon Pachi, Thunder Force, Strikers 1945 et autre Radiant Silvergun ???).Bref, la Saturn avait des hits, dommage qu’ils ne soient restés qu’au Japon…