Une carrière en 3 étapes
Une carrière en 3 étapes
La carrière de la Saturn fut plus longue que ce que l’on pourrait croire. En effet, cette carrière s’étend de fin 1994 à 2000.Surpris ? C’est normal. En effet, la Saturn se débattait encore au Japon alors qu’elle faisait déjà partie du passé en Europe etaux US
Un lancement mitigé
22 novembre 1994, la Saturn sort au Japon quelques jours avant la Playstation de Sony. C’est un succès sans appel pourla console de Sega qui vendra plus de 500.000 consoles pour Noël 1994 (près de 60% de plus que Sony). La raison du succès esten partie due au line-up de la console qui est constitué de titres populaires (Virtua Fighter, Daytona USA) ainsi que denouveaux hits qui deviendront des mythes (Panzer Dragoon). Maintenant, c’est au tour du reste du monde.
L’année 1995 va ainsi voir le lancement de la Saturn aux Etats Unis puis enfin, en juillet de cette même année, en Europe.Sur ces continents, le succès de la machine est bien plus mitigé. Aux US, Sega a précédé Sony de quelques semaines alorsqu’il a réussi à griller Sony en Europe (la Playstation n’étant lancée que 2 mois après, en septembre). Mais, sur ces 2continents, la popularité de Sega ne s’avère pas suffisante pour faire taire le très puissant marketing de Sony. Ce dernierva en effet tourner sa communication vers le grand public contrairement à Sega qui s’adresse aux joueurs vétérans.
Le résultat sera sans appel. Les jeux du line up de Sony sont plus beaux (Daytona USA fait face à Ridge Racer et Wip&Outalors que Virtua Fighter est confronté à Battle Arena Toshiden et Tekken) mais surtout, la politique de prix de Sonyest bien plus agressive. Pour vous donner une idée, voici les prix lors de la sortie de la Playstation en France : 3490Francs (environ 530 Euros) pour une Saturn avec Virtua Fighter contre 2099 Francs (environ 320 Euros) pour une Playstation(mais sans jeu). A Noël 1995, la Saturn joue des coudes aux US alors qu’elle est déjà légèrement en recul en Europe…
Bras de fer au Japon, agonie dans le reste du monde
Les sorties de jeux se succèdent et les écarts changent. La Playstation joue la carte d’une 3D belle et fine tandis que la Saturnjoue sur des jeux traditionnels. Ainsi, on voit des adaptations des hits de Capcom (des Street Fighter, VS Street Fighter
) etde SNK (Fatal Fury, Metal Slug, Samouraï Spirit, The King of Fighters) surprenants de par leur fidélité sur Saturn. Les shoot’emup (Batsugun, Don Pachi, DoDon Pachi, Gunbird
) et les RPG (Grandia, Sakura Wars
) font la plus grande joie et la fierté desfidèles de Sega tandis que de nouveaux hits arcade sont convertis sur la console.
Malheureusement Sega n’adaptera ni aux US ni en Europe ses meilleurs titres. Les RPG et shoot’em up restent ainsi pourla plupart au Japon tandis que les meilleurs jeux de baston 2D de Capcom et de SNK ne dépassent pas les boutiques d’import.Ainsi, il ne reste plus à la Saturn que quelques (très) bons hits pour rivaliser face à la Playstation. Ces hits (Daytona USACE, Panzer Dragoon Zwei, Sega Rally, Virtua Cop 1&2, Virtua Fighter 2 ), malgré leurs succès et leurs qualités, ne suffisentpas pour maintenir la Saturn et empêcher l’envol de la Playstation. Les US s’accrochent encore tandis que l’Europe abandonne…
Le coup de grâce
1997 sera l’année qui verra la Playstation franchir une nouvelle étape dans la domination du marché. En effet, alors que laSaturn se battait encore à armes à peu près égales, Sony est fier de la sortie du premier hit de son nouvel allié : Square noussigne Final Fantasy VII. Le dernier grand atout de la Saturn, les RPG, vient d’être battu car avec Square, c’est également Enixqui a rejoint les rangs de Sony. Malgré tout, la Saturn continue de nous proposer des hits toujours aussi bons et nous pouvonsvoir le meilleur de sa logithèque : les derniers hits Capcom et SNK, Panzer Dragoon Azel/Saga, Thunder Force V
et le mythiqueRadiant Silvergun. Ainsi, la Saturn entame une longue chute malgré les sorties de nouveaux jeux dont le dernier sortira en 2000.
