La DreamCast

La dernière console de Sega restera gravée longtemps dans les mémoires ! La console qui propose le jeu online de série n’aura pourtant pas su convaincre suffisament de monde malgré son catalogue de jeux impressionnant. Pour la première fois, une console qui offrait le meilleur rapport qualité / prix est un échec.


L'échec de la DreamCast

L’échec commercial

Jeu, set… et match

Sega a donc déployé d’importants efforts pour imposer sa Dreamcast. Pourtant, les éditeurs tiers ont abandonné la machine au fur et à mesure. Techniquement tenant la route face à ses rivales, disposant de nombreux jeux références (Grandia 2, Phantasy Star Online, Metropolis Street Racer, Virtua Tennis 2…) et offrant la possibilité de jouer online, chose impossible sur toutes les autres machines du marché de l’époque, la Dreamcast était sans conteste une machine d’exception. A tout cela s’ajoute un jeu exceptionnel disponible en exclusivité sur Dreamcast : SoulCalibur, jeu qui n’a toujours pas à l’heure d’aujourd’hui grand chose à envier aux jeux concurrents et même à sa suite, preuve indiscutable de sa technique parfaite et des possibilités qu’offrait la dernière création de Sega. Et pourtant, pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo, la console offrant le meilleur rapport qualité/prix du marché est un échec commercial.ShenmueJet Set Radio

Mais quelles peuvent être les raisons de cet échec ??? On pourrait citer les divers échecs que Sega avait subis précédemment avec les Mega CD, 32 et Saturn, échecs qui avaient grandement nui à l’image du constructeur. Une autre raison pourrait être le marketing lamentable de Sega qui se concentrera durant la première année de commercialisation sur les possibilités online de la console alors qu’aucun jeu disponible ne les exploitait alors que montrer des images de SoulCalibur auraient eu largement plus d’effet. Enfin, les anti-Sony pourraient également accuser le marketing très agressif de ce dernier (ses responsables marketing étant efficace eux).F355 ChallengeResident Evil : Code Veronica

Avec la décision de l’arrêt de la Dreamcast le 21 mars 2001, c’est une décision bien plus importante que Sega prend : le hardware c’est fini, la marque ne fera plus que du software. Plus qu’une page de l’histoire de Sega, ce fut une page de l’histoire du jeu vidéo qui fut tournée ce jour là…

L’héritage Dreamcast

Malgré cette triste fin, la Dreamcast nous a laissé un héritage de qualité. On pourra tout d’abord citer les nombreux hits qui font les beaux joueurs des possesseurs de la machine : Ikaruga, Phantasy Star Online, Shenmue, SoulCalibur, les Virtua Tennis… Des hits qui furent finalement adaptés sur les nouveaux supports comme Virtua Tennis, Sonic Adventure, Skies of Arcadia ou qui connurent des suites comme SoulCalibur 2, Project Gotham Racing (suite de Metropolis Street Racer)… Mais, l’héritage principal de la Dreamcast reste la concrétisation du jeu online sur console. Les faiblesses (principalement la vitesse de connexion) et les points forts du Dream Arena (son extrême simplicité) étant des éléments qui servirent grandement à Sony mais surtout à Microsoft (qui, rappellont le, était un des partenaires de Sega dans l’aventure Dreamcast).