La DreamCast

La dernière console de Sega restera gravée longtemps dans les mémoires ! La console qui propose le jeu online de série n’aura pourtant pas su convaincre suffisament de monde malgré son catalogue de jeux impressionnant. Pour la première fois, une console qui offrait le meilleur rapport qualité / prix est un échec.


Dream Arena

Le Dream Arena

L’arme secrète

Chu Chu Rocket !Daytona USA 2001

L’arme secrète de la Dreamcast, c’est le jeu Online. En effet, la Dreamcast fut la première console à proposer le jeu en ligne « de série » (il était possible de jouer online sur les Megadrive et Saturn, mais il fallait un équipement supplémentaire vendu séparément. Malheureusement pour Sega, au lancement de la console, le service Dream Arena ne propose pourtant que le surf sur Internet (c’était déjà une grande première que de pouvoir surfer sur le Net depuis sa console). Pour le lancer ce Dream Arena, rien de plus simple : branchez votre modem sur une prise téléphonique, mettez le disque Dream Key dans votre Dreamcast et c’est partie. Aucun abonnement supplémentaire n’était nécessaire, les communications vous étant facturé comme un appel local (certains malins utilisèrent les forfaits spéciaux de France Télécom afin que le numéro d’appel soit parmi leurs appels courants afin d’abaisser légèrement leur facture en fin de mois ^^).

Le online est là

OutriggerPhantasy Star Online Ver.2

Le premier jeu Online, Chu Chu Rocket !, ne débarqua qu’en septembre 2000. Sega n’hésite pas et l’offre avec la console lors de l’achat, mais, ceux qui possédaient déjà la Dreamcast n’ont pas été oublié : un formulaire à remplir sur le DreamArena (vous demandant juste vos coordonnées) vous permettant de le recevoir gratuitement. Dès lors, la carte maîtresse de Sega rentre en action et les jeux jouables online sortent au Japon et certains éditeurs n’hésitèrent pas à ressortir leurs anciens jeux avec cette nouvelle fonction (ainsi la majorité des jeux de baston 2D de Capcom sont jouable en ligne au Japon !!!). Bientôt, les joueurs européens purent jouer à Quake 3 Arena (compatible avec la souris et le clavier) et autre Phantasy Star Online avec le reste du monde. Les mauvaises langues tenteront d’attaquer le faible modem (33,6 Kbps), pourtant, les jeux sont étonnamment fluides et ne souffrent pas de lag. Malheureusement, le prix à payer pour une telle qualité de connexion se ressent sur certains jeux : les maps de Quake 3 Arena et autre Outrigger sont petites et ne permettent de se fragger que jusqu’à 4 (et encore, pas moyen de rester plus de 5 secondes sans voir quelqu’un).

Pas totalement mort

POD 2Quake 3 Arena

Malheureusement, la plupart des jeux online perdaient cette fonction lorsqu’ils arrivaient en Europe (les jeux de Capcom, Daytona USA, Unreal…), ce qui au final, réduisait l’importance commerciale du Dream Arena. Comme le dira un responsable de Sony lors du lancement de la PS2 à ce sujet : « Si le online était si important, Sega vendrait des Dreamcast comme des petits pains ». Avec la fin de la Dreamcast, la fin du support Internet semblait inévitable. Pourtant, Sega lança une dernière version du Dream Key qui permet de toujours se connecter au réseau des réseaux via votre fournisseur d’accès habituel. Cela vous permet également de continuer de jouer en ligne lorsque ses serveurs sont encore en état de marche (Capcom a maintenu ses serveurs jusqu’aux environs de 2004 alors que d’autres serveurs, dont ceux de Phantasy Star Online, sont toujours en état de marche !!!).