Carrière
Carrière
A plusieurs, c’est meilleur
Les premières rumeurs concernant la Dreamcast remonte à 1996. A cette époque, on ne sait pas grand chose excepté le nom de code de la machine : « Dural ». L’année suivante, les choses se précisent. Alors que les partenariats avec Microsoft et NEC sont plus ou moins officialisés, on apprend qu’une autre machine est en développement aux US, avec pour partenaire 3DFX, le nom de code de cette machine est « BlackBelt ». Mais finalement, la « BlackBelt » sera abandonnée et le partenariat avec 3DFX annulé en Juillet. Nous arrivons finalement en 1998, le nom de code de la future Dreamcast change pour devenir Katana, via les annonces officielles, on apprend que son processeur est réalisé par Hitachi (déjà partenaire avec Sega pour la Saturn), pour les graphismes, NEC est finalement confirmé officiellement avec au menu un processeur PowerVR II. Enfin, l’OS de la machine, confié à Microsoft, est basé sur Windows CE. Sega s’est bien entouré pour développer sa nouvelle machine et cela est une bonne nouvelle. Enfin, le 21 mai 1998, la Dreamcast est officiellement annoncée et présentée à Tokyo.
Un lancement réussi, mais pas du tonnerre
Le 27 novembre 1998, la Dreamcast sort enfin au Japon. Sony alors en position de leader ne compte pas laisser Sega prendre une longueur d’avance sur sa future Playstation 2 et va donc enfin se décider à lâcher plein de détails dont un très important : la Playstation 2 est rétro-compatible avec la Playstation 1 (on peut jouer avec les jeux Playstation 1 sur sa Playstation 2). Cette annonce de Sony va bien évident refroidir d’un coup les acheteurs de la Dreamcast, néanmoins, avec Virtua Fighter 3 au line-up ainsi que des hits prévu dans les mois suivant (Sega Rally 2, Sonic Adventure…), la Dreamcast va tout de même réaliser un bon démarrage mais pas un démarrage du tonnerre… L’écart technologique entre la Dreamcast et les autres consoles du marché est évident, cette puissance lui permettant d’offrir aux joueurs des conversions quasi-parfaites des hits issus de l’arcade. Non content de cela, Sega est fier d’avoir le soutient de gros éditeurs tiers qui ont annoncé des jeux aussi attendus comme SoulCalibur (Namco), Resident Evil : Code Veronica (Capcom) ou bien encore Dead or Alive 2 (Tecmo). Il faudra attendre un an avant de voir la Dreamcast débarquer aux US (9 septembre 1999) puis en Europe (14 octobre 1999, au prix de 1690 Francs soit environ 260 Euros). Cette attente permettra néanmoins à la Dreamcast de bénéficier des hits Ready to Rumble ou bien encore le mythique SoulCalibur dans les 2 mois suivant son lancement.
L’avant Playstation 2
La Dreamcast va alors entamer la première partie de sa carrière, l’époque d’avant la sortie de la Playstation 2. A ce moment, la Dreamcast ne souffre d’aucune rivale sur le plan technique. Elle a apporté avec elle 2 choses majeures que ses rivales n’ont pas : le VMS et le Dream Arena. Le VMS est une carte mémoire avec un écran LCD, ce dernier permet l’affichage de diverses informations au cours du jeu (comme votre niveau de santé dans Resident Evil : Code Veronica), mais, surtout, il vous permet de gérer vos sauvegardes et de jouer à des mini jeux sans Dreamcast (les VMS étant alimenté par des piles)… une véritable petite console portable à elle toute seule !!! Le Dream Arena est lui un portail vous permettant de surfer sur Internet (via le modem 33,6 ou 56 K livré de série), de télécharger de nouveaux éléments et même de jouer online !!! Malheureusement, la mise en place de ce service prend du temps et il faudra attendre 2000 pour voir le premier jeu online de la console, un certain ChuChu Rocket ! n’exploitant pas vraiment les capacités de la console.
Durant cette période, la Dreamcast va bien se fournir de hits qui font mal, malheureusement, cela ne suffit pas pour convaincre les joueurs qui ont les yeux tourné vers la future Playstation 2 de Sony. Nous aurons donc le droit à des Crazy Taxi, Dead or Alive 2, Jet Set Radio, Virtual On Oratorio Tangram…
L’après Playstation 2
La Playstation 2 sort finalement et fait un véritable carton lors de sa sortie (jouant même sur le « manque » de consoles disponibles par chez nous) faisant presque oublier la Dreamcast qui est alors 2 fois moins chère !!! Plus puissante sur le papier, ses premiers jeux ne jouent pourtant pas en sa faveur surtout à cause d’une présence d’aliasing (absente sur la Dreamcast). On notera également du brouillard « à la N64 » dans le mode multijoueur de Ridge Racer V. C’est à moment que le jeu online devient une réalité sur la Dreamcast, mais, les joueurs préfèrent un Ridge Racer aliasé avec du brouillard à un Chu Chu Rocket ! online, allez savoir pourquoi… Mais Sega n’a pas l’intention d’abandonner et maîtrisant maintenant sa machine, continue de faire pleuvoir les hits sur sa console. C’est ainsi que l’on va voir débarquer LE jeu de tennis ultime de l’époque : Virtua Tennis ainsi que le jeu qui faisait baver les joueurs depuis quelques années maintenant : Shenmue !!! Non content de ces 2 jeux monstrueux, la Dreamcast accueille également F355 Challenge, Grandia 2, Resident Evil : Code Veronica, Skies of Arcadia ainsi que le premier jeu qui va véritablement faire trembler le Dream Arena : Quake 3 Arena !!!
2001 va voir le meilleur de la ludothèque la Dreamcast sortir ainsi que l’explosion du Dream Arena qui va révéler toute sa puissance. Alors que Sega va annoncer le 21 mars de cette année l’arrêt de la production de sa console, il ne l’abandonne pas pour autant, c’est du à la vie à la mort !!! Ainsi nous allons débarquer Virtua Tennis 2 qui réalise l’exploit d’être meilleur que son aîné, l’excellent Sonic Adventure 2, l’inoubliable Gigawing 2, un magistrale Shenmue 2 et bien d’autre… Quand aux jeux jouables online, c’est la folie avec le RPG Phantasy Star Online assisté par des Capcom VS SNK 2, Daytona USA 2001, Outtriger… La Dreamcast nous quitte, mais incontestablement, elle l’a fait en beauté ne nous laissant qu’une machine (la Playstation 2) avec des jeux aux qualités discutables à l’époque.
Les légendes ne meurent jamais
Et oui, malgré l’arrêt de production de la console et de son soutien par Sega, les jeux vont continuer à sortir. En effet, la communauté Dreamcast refuse de voir la _Dame blanche _ mourir et même en cette année 2005, au moins 2 jeux devraient sortir !!! Mais ne croyez pas que les quelques jeux qui sortent sont daubes, non monsieur, au contraire même, nous avons le droit à des hits. Des noms ??? Ikaruga, Border Down, Psyvariar 2… A cela s’ajoute les rééditions par Sega de quelques titres de la gamme budget (comme KOF) mais la plus grande surprise de l’année 2004 reste la sortie de Puyo Puyo Fever de… Sega !!! LA Dreamcast n’a pas rendue l’âme, qu’on se le dise.