Castlevania : Playstation, 3D, aventure et RPG

La seconde partie du dossier sur la légendaire série des Castlevania. Retrouvez le combat de la dynastie des Belmont sur les supports 32 bits et ultérieurs!


Castlevania Harmony of Dissonance

HARMONY OF DISSONANCE

CastlevaniaCastlevania

Date de sortie : 2002Plate-forme : Nintendo Gameboy Advance

Un an après Circle of the Moon, Konami récidiveavec Harmony of Dissonance. Produit par IGA, déjà responsablede Castlevania Chronicles et ayant participé au développementde Symphony of the Night sur Playstation, on se rapproche plus encorede ce dernier que ne l’avait fait Circle of the Moon, ce qui àla base ne manquera pas de ravir les fans!

Le scénario nous projette 50 ans après Castlevania2, dans lequel on se souvient que Simon Belmont avaitrompu la malédiction qui pesait sur lui et sa descendance en retrouvantles reliques de Dracula et en exterminant une nouvelle foisle sombre personnage. Notre héros, Juste Belmont, petit-filsde Simon, s’est donné pour quête de retrouver les reliques perduesde Dracula afin de les mettre en sécurité. Avec son teint blafard,ses airs de bishoujo, sa longue chevelure aussi blanche que son visage et safaçon de se saper, Juste ne manque pas de rappeler le fils deDracula, Alucard que l’on avait eu l’occasion de diriger dans Castlevania3 et dans Symphony of the Night. Si cette ressemblance est certainementjustifiable par le patrimoine génétique de la famille Belmont,fondée par l’union d’Alucard et de Sonia, on l’expliquera surtout pardes raisons marketing : Alucard reste sans doute le personnage le plus charismatiquede la série (à défaut d’être aussi emblématiqueque Simon). Mais laissons là ces considérations et reprenons lecours de l’histoire, histoire qui commence alors que Maxim,ami d’enfance de Juste rentre grièvement blessé d’une expédition.Fortement secoué par ses blessures, Maxim ne se souvient que de deuxchoses : leur amie commune, Lydie, a été enlevéeet le lieu où s’est accompli le rapt. Se saisissant du VampireKiller légué par son grand-père, Juste se laissealors guider par Maxim vers ce qui se révèle être le châteaude Dracula, non sans être troublé par le comportement quelque peuinstable de son ami…

CastlevaniaJuste

CastlevaniaMaxim

CastlevaniaLydie


CastlevaniaLa Mort

CastlevaniaDracula


Si Juste ressemble physiquement à Alucard (la classeen moins), il est armé du fouet traditionnel des Belmont. Outre celui-ci,on retrouve les classiques armes secondaires des autres épisodes. Cesarmes demandent toujours l’emploi de petits coeurs pour pouvoir être exploitées.La magie est toujours présente, mais le système de cartes employédans Circle of the Moon a ici disparu. Désormais, le joueura la possibilité de trouver des grimoires élémentaux(feu, air…) répartis dans le chateau. Ces grimoires sont utilisésen conjonction avec une arme secondaire. Ainsi, l’effet varie en fonctionde l’arme utilisée. Si cela permet de très nombreuses combinaisons,le système des DSS était au final plus agréable àutiliser car il faut désormais faire une manipulation pour désactiverla magie si on veut simplement utiliser l’arme secondaire. Pas très ergonomiqueen plein combat! Par ailleurs, les sorts proposés sont essentiellementoffensifs, ce qui est un peu dommage…

Le jeu reprend le système de gestion du personnageavec statistiques, points d’expérience et niveaux d’expérience.On retrouve également les objets pouvant être équipésmais ils sont beaucoup plus variés et surtout moins redondants que dansCircle of the Moon. On ne se retrouve plus avec 120 armures de cuirà la fin du jeu! Le système d’objets a donc étérationnalisé de façon positive par les développeurs.Il est désormais possible d’acheter des potions (soin, anti-poison, libérationde malédiction…) et des objets à un marchand,qui se trouve dans plusieurs endroits éparpillés dans le jeu.Là encore, les potions sont un peu plus variées, et surtout beaucoupplus efficaces que dans l’opus précédent. Enfin, il y a les reliques,généralement gardées par des boss, qui permettent de nouvellesfonctionnalités, tant au niveau informatif (affichage des dégâtsinfligés) qu’au niveau des déplacements de Juste : on retrouvele double saut par exemple mais la possibilité de rebondir contre lesmurs disparaît au profit de la possibilité de réaliser dessauts gigantesques, mouvement qui hélas est à fois moins ergonomiqueet offre des possibilités moins riches…

Le chateau est très vaste… Tellementvaste qu’en fait vous apprendrez qu’il y en a deux! En fait le même chateaumais dans deux dimensions différentes… A peu près identiquesau niveau de leur construction, ils diffèrent essentiellement par lesdécors et les ennemis rencontrés. Globalement, les niveaux sontassez bien construits, avec une grande variété dans les décorsrencontrés. On regrette un peu de retrouver un certain nombre de « constructions-types »des salles qui donnent un sentiment de répétitivité. Néanmoins,le bestiaire varié compense un peu l’impression de déjà-vuqu’on a souvent dans bien des parties du chateau. Les boss sont égalementtrès nombreux, mais généralement décevants par leurmanque de combativité. La plupart sont assez faciles à vaincre,notamment avec l’emploi de la magie pour peu qu’on dispose du grimoire et del’arme secondaire adéquats. Je les ai trouvé souvent moins impressionnantsque ceux de Circle of the Moon.

Techniquement, Konami a tenu compte des critiques surla sombreté des décors de Circle of the Moon.Plus colorés, ils sont aussi plus lisibles et surtout beaucoup plus beaux.Certains décors sont en effet d’une richesse assez étonnante,avec des arrière-plans extrêmement détaillés le toutavec un scrolling parallaxe très fluide. De façon assez étrange,Juste est constamment entouré d’une espèce d’aura bleue, sansdoute dans un souci de lisibilité. Le jeu est rapide, le hérospouvant se déplacer plus vite en se projetant vers l’avant ou l’arrièregrâce aux touches des tranches, et les mouvements des sprites sont plutôtbien décomposés. Si les bruitages sont réussis, avec desbruitages efficaces et quelques voix digitalisées, on n’en dira pas demême pour les musiques… Honnêtement,l’ambiance musicalede Harmony of Dissonance est la plus mauvaise depuis les versions Gameboy(d’où le titre? ) et pourcause, le jeu exploite le chip sonore hérité de la Gameboy! Peut-êtreune nécessité technique… D’une piètre qualité,elles ne sont pas non plus très mélodieuses… Les commandes répondentsans gros problème et l’on apprécie de pouvoir contrôlerle personnage pendant un saut. Dommage que le système de magie soit sipeu ergonomique : si une combinaison de touche permet de changer le grimoireen cours d’utilisation, cela reste peu pratique dans le feu de l’action et onse résoud rapidement à entrer dans l’écran d’inventairece qui coupe un peu le fun. Un peu à la manière de Symphonyof the Night, le jeu est très facile. On l’a dit,les boss ne sont guère coriaces et par ailleurs, les potions sont peutêtre un peu trop accessibles, que ce soit à l’achat ou en abattantdes monstres. Bref, on finit le jeu en 5 ou 6 heures. A noter cependant quele jeu présente deux fins possibles : la seconde (lavéritable) et le combat final contre Dracula n’étant accessiblesque si vous avez trouvé toutes les reliques. Finir le jeu ouvre la possibilitéde recommencer avec Maxim ainsi qu’un nouveau mode, le Boss Rush, qui consisteà affronter l’un après l’autre plusieurs boss.

Harmony of Dissonance confirme donc la voie adoptéepar Konami sur Gameboy Advance: reprendre le concept de Symphony of theNight. Il le fait même un peu trop bien, tant au final ilressemble à son grand frère. C’est un jeu trèsefficace, très bien réalisé en dehors des musiques et quisans aucun doute est supérieur à Circle of the Moon.Mais on aurait aimé un peu plus d’originalité, quand même…

CastlevaniaOn retrouve le hall d’entrée de Castlevania avec ses larges fenêtres aux rideaux rouges et ses zombies.

CastlevaniaLes motifs du fond sont distordus grâce au Mode 7. Impressionnant mais visuellement fatigant. Heureusement, c’est court!


CastlevaniaVous aurez l’occasion de trouver des objets divers dans le chateau afin de décorer cette pièce : un miroir, une tête de cerf, des chandeliers…

CastlevaniaCe vitrail est franchement joli, non? Les nuages du fond sont zoomés et subissent des distortions : vive le Mode 7!


CastlevaniaEncore un élément classique de Castlevania : les balanciers. Remarquez le fantôme bleu qui semble suivre Juste. Sa couleur varie en fonction de la cape portée.

CastlevaniaVous rencontrerez plusieurs armures animées géantes dans le jeu. Elles sont plus impressionnantes que dangereuses cependant.


CastlevaniaCet endroit est plongé dans l’obscurité. Les lunettes de vision nocturne permettront, comme c’est le cas ici, d’étendre un peu le champs de vision de Juste.

CastlevaniaLes téléporteurs permettent de se déplacer d’une section à l’autre du château.


CastlevaniaLe minotaure est un des boss que je trouve parmi les plus réussis visuellement. C’est aussi l’un des moins faciles.