Castlevania : Playstation, 3D, aventure et RPG

La seconde partie du dossier sur la légendaire série des Castlevania. Retrouvez le combat de la dynastie des Belmont sur les supports 32 bits et ultérieurs!


Castlevania Symphony of the Night

Castlevania - Symphony of the Night

CastlevaniaCastlevania

Date de sortie : 1997Plates-formes : Sony Playstation, Sega SaturnTesté sur : Sony Playstation

Voici venu le premier Castlevania sur consoles 32 bits. Etoutre un passage à une nouvelle génération de machine,cet épisode est celui du changement. En effet, mis àpart l’atypique Simon’s Quest sur NES, la série ne s’étaitguère éloignée des sentiers tracés par le premierépisode sur la 8 bits de Nintendo. Il y avait bien des nouveautéscomme la possibilité de jouer plusieurs personnages (Castlevania3, Chi no Rondo) par exemple, mais rien de très significatif.Selon l’éditeur de Nagoya, sa série phare a besoin d’un bon coupde jeune et c’est l’épisode sur Playstation qui va y avoir droit!

Pour la première fois, on ne joue pas un Belmont,mais Alucard, qui n’est autre que le fils de Dracula(on remarque que son nom est le même que son père lettres inverséesmettant en avant la ténébreuse parenté d’Alucard, ainsique son antagonisme parfait avec son père). L’action se passe quatreans après la victoire de Richter (Chi no Rondo).Le jeu commence d’ailleurs en vous faisant revivre ce combat, aux commandesdu porteur du Vampire Killer. Une nuit d’orage, ce dernier disparaît mystérieusement.Inquiète, Maria (souvenez vous, c’est la petite filleque vous libériez dans Chi no Rondo) se précipite àsa recherche alors que les sombres tours de Castlevania se profilent de nouveausous le ciel. Pendant ce temps, Alucard se dirige lui aussi vers Castlevaniaafin de débarrasser le monde de son père. Mais arrivé auchateau, il rencontre une vieille connaissance, la Mort, qui ne tarde pas àlui révéler que le maître actuel des lieux n’est pas Dracula…

CastlevaniaAlucard, le héros charismatique du jeu est aussi le fils de Dracula

CastlevaniaMaria a bien grandi depuis Chi no Rondo. Vous la croiserez plusieurs fois et elle vous donnera des informations très précieuses


Castlevania_Richter, vainqueur de Dracula quatre ans auparavant, n’est plus le même homme _

CastlevaniaLe bibliothécaire vous vendra divers objets des plus utiles


CastlevaniaLa Mort est bien entendu toujours présente

CastlevaniaDracula attend patiemment d’être de nouveau ressuscité.


Première chose que l’on se dit quand la galette estchargée et que le jeu commence : « Que c’est beau! ».Tant au niveau graphique qu’au niveau sonore, Symphony of the Nightest purement et simplement magnifique. Les décors, sombres àsouhait, sont bourrés de détails et d’une esthétique irréprochable.Les monstres pour leur part ne sont pas en reste, avec leur taille parfois imposanteet des effets visuels très réussis. On ne saura d’ailleurs qu’admirerle chara-design dans son ensemble : les personnages ont de la gueule, et notammentAlucard, décidément très charismatique et qui sera dèslors considéré par bien des joueurs comme le personnage le plusintéressant de la série. L’ambiance sonore n’est pas en retraitpar rapport au visuel. Si les bruitages sont variés et très convaincants,on retient surtout les superbes musiques, très probablementparmi les plus belles OST de jeux vidéos. Parfois très rocks,parfois symphoniques, elles enrichissent considérablement l’ambiancedu jeu et collent parfaitement avec l’action. Dommage tout de même queles voix digitalisées durant les dialogues ne puissent recevoir le mêmecompliment, tant les doubleurs ont fait piètre figure. Indéniablement,Symphony of the Night est un jeu très, très beau, superbementtravaillé techniquement!

Mais évidemment la réalisation technique ne faitpas un jeu. Comme on l’a dit plus haut, de nombreux changements font leur apparition,et en premierl’incorporation d’éléments tout droit venusdes jeux de rôle. Ainsi, Alucard cumule des points d’expériencepermettant de gagner des niveaux et ainsi d’améliorer ses compétences.Il peut par ailleurs récupérer ou acheter auprès du bibliothécairede nouvelles armes (épées, masses… mais pas le Vampire Killer,attribut des Belmont), armures et objets divers (anneaux, potions…). Le systèmedes armes secondaires nécessitant des petits coeur reste pour sa partidentique aux épisodes plus anciens.

Autre nouveauté notable, l’apparition de lamagie. Alucard aura la possibilité d’apprendre des sorts demagie que l’on lance en effectuant des manipulation similaires aux coups spéciauxdes jeux de baston tels que Street Fighter 2 ou King of Fighter.S’ils sont parfois très pratiques, la difficulté de se les procureret de faire de telles manipulations dans le feu de l’action handicapent beaucoupleur utilisation. Outre ces sorts, le joueur aura a récupérerdes reliques offrant de nouvelles possibilités souventoriginales. Ainsi, une relique permettra d’effectuer un double saut, ouvrantdes passages jusqu’alors inaccessibles. D’autres donneront le pouvoir àAlucard d’effectuer les mêmes transformations qui caractérisaientDracula dans le livre de Bram Stoker (loup, fumée et chauve-souris, ilne manque que la nuée de rats!) ou même d’invoquer un familierà ses côtés. L’utilisation de ces reliques sera parfoisnécessaire pour pouvoir progresser dans le jeu et ce système serévèle au final des plus convaincants.

Dernier changement, et non des moindres, le jeu n’estplus linéaire. On ne suit plus un chemin défini dansdes niveaux ponctués par des boss. Alucard aura désormais touteliberté d’explorer le chateau, certains endroits n’étant évidemmentaccessibles qu’en disposant d’une relique ou après avoir résoluune énigme simple (activer un levier…). On s’en doute, le jeu est nettementplus profond que les précédents épisodes, d’autant quele chateau s’étend sur une grande surface, tronquée en espacesthématiques (tour, mine abandonnée…). Heureusement, des pointsde sauvegarde éparpillés un peu partout permettront depouvoir reprendre le jeu où on l’a laissé et des téléporteursaccélèrent quelque peu les déplacements. Globalement, ledesign des niveaux est des plus soignés : très variés,on a jamais vraiment le sentiment de répétitivité et lesbonus cachés sont très nombreux. Les chasseurs de trésorsseront aux anges.

CastlevaniaCastlevaniaLes points de sauvegarde (à gauche), outre le fait d’offrir la possibilité de reprendre le jeu plus tard, remplissent vos jauges de vie et de magie. Les téléporteurs (à droite) raccourcissent considérablement les déplacements.

Le bibliothécaire vous vendra divers objets des plus utiles

Le seul regret en fait qu’on pourra vraiment souleverà propos de ce jeu, c’est sa facilité. Il n’est pas rare,surtout après avoir grimpé quelques niveaux, qu’Alucard taillelittéralement les ennemis en pièces. Les boss eux mêmesposent rarement problème. Les fans de la série, habituésà des jeux plutôt difficiles, seront donc probablement déçupar cette facilité, qui réduit la durée de vie àune dizaine d’heures. Le jeu peut être terminé de deux manières.La « mauvaise » cloture le jeu prématurément au bout de4 ou 5 heures maximum pour un joueur moyen. La manière correcte offrel’opportunité de continuer le jeu mais avec le chateau renversé!Le plafond devient alors le plancher et vice-versa et les monstres sont différents.Finalement, c’est une bonne manière d’étendre un jeu qui sinonserait excessivement court.

Proche de la perfection, Symphony of the Night l’estassurément. Bien qu’on lui reprochera une trop grande facilité,les nouveautés changent radicalement la face d’un jeu présentantune excellente jouabilité et une réalisation plus qu’exceptionnelle.Un jeu qui fait date!

La version Saturn est relativement similaire àla version Playstation. La réalisation a un peu souffert dutransfuge avec des graphismes un peu inférieurs et une animation nettementmoins fluide. Mais le jeu offre deux espaces supplémentaires dans lechateau, la possibilité de jouer avec Maria dès le débutdu jeu et quelques objets supplémentaires.

CastlevaniaLe début du jeu offre la possibilité de revivre le combat entre Richter et Dracula concluant Chi no Rondo.

CastlevaniaLa barque du passeur est en bien mauvais état et c’est à se demander comment elle peut encore vous emmener à destination sans se disloquer!


CastlevaniaUn exemple des transormations possibles : se métamorphoser en fumée permet de passer au travers de certaines grilles barrant le passage.

CastlevaniaLa fée est un des familiers que vous pouvez invoquer. Elle lancera un sort de guérison sur Alucard quand celui-ci est proche de la mort.


CastlevaniaCastlevaniaDeux exemples d’effet visuels très réussis. A droite, une purée de poix remplit la tour de marbre. A gauche le combat contre Cerbère, sur fond de flammes joliment animées.

CastlevaniaCastlevaniaLes monstres ont un design globalement très réussi et leur mort est souvent assez spectaculaire.