Star Fox (Super NES)
Starwing / Starfox
Super Nintendo
Nintendo (Design)
Argonaut (Technique)
1993
Note: 10/10
Star Fox Une entrée en beauté pour le Super-FX
C’est Argonaut Software qui est à l’origine du projetStar Fox. Cette compagnie londonienne était déjà connue pour StarGlider (1986) sur Commodore 64 qui avait été l’un des premiers jeuxen 3D à succès. En 1993, l’équipe d’Argonaut s’attelle à la construction del’Argonaut Chip, renommé plus tard en Super-FX, pour la Super-NES. Ceco-processeur mathématique permettait non seulement d’accélérer la console maislui ajoutait en plus des fonctions pour gérer la 3D en temps réel. Ainsi, enplus des simples sprites, la SNES qui n’était pourtant qu’une 16-bits, pouvaitgérer des polygones bien avant l’arrivée de la PSX et de la Saturn. En outre,cette puce n’était pas un gadget sous-exploité : de nombreux jeux en ont tirépartie par la suite. Certains sont basés dessus (comme Star Fox) tandisque d’autres l’utilisent pour créer des effets graphiques inédits (YoshiIsland).
Le premier jeu Super-FX a donc été Star Fox (StarWing en Europe) et, grâce à ses graphismes en 3D et son gameplay en béton,le jeu a été un succès immédiat et se vendit à plus de quatre millions d’exemplaires.
Le scénario
Le système de Lylat est menacé par le général Andross et sonarmée. Pour contrecarrer ses plans, la « Star Fox Team » (un renard, une grenouille,un lapin et une poule) a pour mission de se rendre sur Venon pour vaincre legénéral et détruire l’Armada. L’histoire n’est donc pas très originale mêmesi contrairement à la plupart des shoot-them-up il y a un effort de fait à ceniveau-là (l’histoire ne prendra vraiment de l’importance que dans LylatWars sur N64).
La structure du scénario est par contre assez complexe : audébut il faut par exemple choisir entre trois différents chemins pour se rendreà Venon. Chaque chemin représentant un niveau de difficulté (facile, moyen,difficile) et menant à une fin différente. A l’intérieur des niveaux, le jeulaisse aussi une certaine liberté au joueur : par exemple dans le deuxième niveau,on peut choisir si l’on veut ou non aller détruire certaines bases. En outre,il existe deux niveaux secrets qui relient entre eux les trois chemins principaux.Bref, le jeu est suffisamment non linéaire pour qu’il soit obligatoire de jouerplusieurs parties pour pouvoir tout voir. La durée de vie est donc importante- surtout pour ce type de jeu.
Les graphismes
Malgré le Super-FX, la SNES ne peut calculer en temps réelqu’un nombre très limité de polygones (on pourrait presque les compter, il doity en avoir une centaine tout au plus). Les graphismes sont donc très simples,avec des textures qui se limitent le plus souvent à deux couleurs maximum. Néanmoins,malgré cette simplicité, Nintendo s’en tire plutôt bien. Les graphismes sontstylisés (un peu « à la Tron ») et donnent un look futuristique bien réussi aujeu.
Bande son
Le compositeur de Star Fox doit sans doute être le même quepour Zelda vu que les musiques se ressemblent beaucoup d’un jeu à l’autre. Iln’y a pas grand-chose à dire dessus si ce n’est qu’elles sont bien réussies(dans le genre space opera) et qu’elles s’intègrent bien au jeu.
Gameplay
Le vaisseau se contrôle, selon les niveaux, dans une vue extérieureou dans une vue à l’intérieur du cockpit. On dispose d’un tir simple - qu’ilest possible de booster en trouvant des bonus - ainsi que de bombes à explosiontélécommandée. Comme toujours chez Nintendo, la maniabilité ne pose aucun problème,il ne faut que peu de temps pour parvenir à maîtriser les contrôles du vaisseau.Outre les déplacements verticaux et horizontaux, on peut accélérer ou décélérerpour éviter certains obstacles. Il est également possible d’incliner le vaisseauà droite ou à gauche en appuyant sur L ou R ; en appuyant deux fois de suitesur un de ces boutons, le vaisseau effectue une sorte de « roulade » qui permetde dévier les tirs ennemis. Bref, c’est simple mais efficace.
En principe, vous êtes aidé dans votre mission par une équipede trois autres vaisseaux. Cependant, dans la pratique, ils ne servent pas àgrand chose : ils viennent tirer 2 ou 3 rayons de temps en temps puis repartentà l’arrière. A certains moments il faut aussi les sauver lorsqu’ils sont poursuivispar des vaisseaux ennemis - ce qui ajoute un peu de « piment » au jeu (enfin c’estléger…). Globalement le fait qu’il y ait une équipe censée s’entraider estune bonne idée mais elle est malheureusement sous-exploitée.
Au niveau du gameplay, le jeu à quelques autres petits défauts.On sent que ce n’est que le premier jeu en 3D de Nintendo et que leurs équipesn’ont pas encore la maîtrise qu’ils auront pour Mario 64 ou Zelda64. Le premier problème est que les déplacements du vaisseau sont limitéspar… l’écran. Pas par un mur ou un rocher, non, non, par les bords de votreécran. En plus d’être absurde, cela rend parfois le jeu frustrant. Par exemple,il arrive que l’on se prenne un tir ennemi simplement parce qu’on se trouvecomplètement à droite ou à gauche de l’écran et qu’on ne peut plus bouger pouréviter le tir (cela est particulièrement vrai pour le dernier boss). Cela dit,compte tenu des limitations de la SNES, Nintendo a sans doute dû faire ce compromispour pouvoir faire un jeu entièrement en 3D (et moi qui dit ça, honnêtement,je ne vois pas comment ils auraient pu faire autrement ^^ mais bon le problèmeest là quand même).
Le second problème, de moindre importance, est que la vue duvaisseau à la troisième personne n’est pas bien adaptée pour viser précisément.Même si à la longue on s’y fait, sans viseur ni aucun indicateur, la précisiondans ce genre de vue est toujours aléatoire. Nintendo s’en est sans doute renducompte puisque cette vue est nettement moins présente dans le jeu que la vueà la première personne (dans le cockpit). Le problème sera corrigé dans StarFox 64 par l’ajout d’un viseur en 3D.
Pour conclure, malgré ces petits défauts le jeu est toujourssympa à jouer aujourd’hui et je le conseille donc ! Pour leur premier shoot-them-upNintendo se devait (comme à leur habitude !) de révolutionner le genre - pariréussi !
Graphisme**9/10 - **Complètement novateur lors de sa sortie.Musique**9/10 - **Une bande son « space opera ». Peut-être du même compositeur que Zelda.Difficulté**10/10 - **Excellente. Trois niveau de difficulté et une progression du jeu qui permet de bien prendre en main le vaisseau avant de s’attaquer aux niveaux plus corsés.Gameplay**9/10 - **Nintendo, Yamauchi, Miyamoto, que demander de plus ? ^^