Dead Rising est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Capcomen 2006 .

  • 2006
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Dead Rising

4/5 — Exceptionnel ! par

Une ville en proie à une invasion de zombies au fin fond de la cambrousse américaine, des survivants planqués dans un grand magasin transformé en bunker de fortune et dans lequel il n’y a plus besoin de passer en caisse pour choper une télé ou des balistos, …

Oui oui, tout ça évoque fort « dawn of the dead », tant le film original de 1978 par Romero (connu sous le nom très sobre de « zombies » par ici) que le remake de Zack Snyder (2004) « L’armée des morts ».

C’est d’ailleurs essentiellement de ce dernier que semble s’inspirer « Dead rising » qui d’un point de vue esthétique à plus en commun avec le remake qu’avec le film original, les fans de ce dernier n’en tiendront sans doute pas rigueur (et je suppose que bon nombre d’entre eux auront aussi aimé l’excellent remake).

Notons quand même que dés la jaquette du jeu, les mecs de capcom nous précisent qu’il ne s’agit en rien d’une adaptation officielle, patati patata … c’est curieux … enfin bon, passons, je m’égare.

ALORS DEAD RISING C’EST QUOI ?!

Si vous ne savez vraiment pas et bien Dead rising est un des premiers jeux sorti sur xbox 360. C’est un de ces jeux qui, comme le fit par exemple Kameo de façon un peu timide dans son introduction, marque le passage à la next-gen en affichant un nombre astronomique de personnages à l’écran. Il n’est pas rare qu’il y ai des dizaines si ce n’est des centaines de zombies simultanément et ça colle une sacré pair de baffes.

C’est Keiji Inafune, le génial créateur de la série des Megaman et plus récemment du superbe Shadow of Rome qui se colle à la réalisation de ce jeu jubilatoire rendant un hommage vibrant non seulement à Romero mais aussi à la foule entière des films de zombies.

Vous incarnez Frank, journaliste Freelance se rendant en hélico à Willamete, une bourgade isolée où se déroule des choses mystérieuse. La ville à été placée en quarantaine par l’armée et alors que vous survolez l’artère principale les scènes d’horreur se multiplient au dessous de vous. Pris en chasse par les hélicos de l’armée, Frank se fait déposer par son pilote sur le toit du centre commercial et demande à être cherché dans 3 jours. A peine arrivé un mystérieux personnage vous accueil dans cet « enfer » (dixit lui, j’invente rien) et le compte à rebours commence dans cette aventure où il vous sera permis de rester planqué dans un placard en suçant votre pouce où de vous battre au coté des autres survivants pour tenter de vous échapper et de découvrir le mystère qui plane sur Willamete.

Le jeu:

Après cette introduction un brin laborieuse où les cinématiques et les chargements s’enchainent, vous serez rapidement laché en plein carnage et vous aurez peu de temps pour vous faire à la situation déstabilisante que vous découvrirez et dans laquelle on vous lachera sporadiquement le minimum vital d’informations de gameplay en guise de tutorial. Si vous n’aimez pas être brusqué passez votre chemin.

Rapidement on se retrouve assez libre dans le magasin, chaque boutique propose des armes avec leur utilisation et effets propres ainsi que des items (de vie) et des costumes. L’interactivité est vraiment poussée et un joueur distrait aura tôt fait de faire une crise de délire hystérique tant les possibilitées sont grandes.

Foncez en skateboard parmis les zombies, plantez des pommeaux de douche dans leur crane pour voir leur sang couler à grand jet de leur tête, passez leur dessus à la tondeuse, faites du bowling et dégommez les comme des quilles, etc.

L’humour omniprésent est sans cesse balancé par une violence très « second degrés » mais parfois véritablement impressionnante, aussi le ton du jeu ne se perd t’il jamais (ou seulement rarement) dans le graveleux ou le mauvais goût. Je signalerai quand même quelques morts de boss assez ridicules, d’ailleurs aucun boss n’est interessant dans le jeu … les combats sont désagréables, puis certaines attaques et mises à morts des zombies sont d’un gout douteux. Pour exemple les femmes zombies s’attaquent toujours au « parties » du héros (si si) et il arrive qu’elles tuent vos camarades en leur faisant un « 69 » cannibale (triste sort) … ce n’est pas une plaisanterie et c’est vraiment au sens propre de l’humour sous la ceinture … mais curieusement ça n’entache pas le jeu.

Vous pourrez aussi apprendre tout un tas de techniques de catch et vous faire des looks imbéciles pour parfaire cette frénésie anarchique délirante.

Mais bien entendu Dead rising n’est pas simplement une promenade ricannante au pays des zombies, des gadgets et des costumes rigolos.

Il vous faudra en effet remplir un nombre conséquent de missions, certaines sont obligatoires pour connaitre le déroulement de l’intrigue, d’autres ne servent qu’a gagner des points d’expèrience et à jouer au héros en sauvant divers personnes prises au piège.

Les points d’expèrience peuvent être conservés entre les parties (même quand vous recommencez du début) aussi vous ne perdrez jamais vraiment votre temps.

L’expèrience permet de débloquer de nouveaux coups, de faire plus de dégats au combat, de courir plus vite, d’accoître vos points de vie et de porter plus d’objets. Le joueur acquiert de l’expèrience en sauvant des gens principalement, mais certains coups, l’utilisation de certains objets et surtout LES PHOTOGRAPHIES (n’oubliez pas que vous jouez un photographe) vous permettent de gagner des points également.

Dommage cependant que seul le sauvetage soit vraiment généreux en points d’expèrience, les autres méthodes pour gagner en puissance en deviennent presque inutiles. Jouer au héros est agréable, mais il s’agit néanmoins de l’un des points faibles du jeu.

Oui car à moins d’être très fort il n’est clairement pas possible de sauver tout l’monde (et même en étant level max et avec les meilleurs armes à disposition je n’suis pas certain que cela soit possible), le point positif est que cela force à essayer de nouveaux parcours de partie en partie et que cela contribue à l’ambiance désespérée du jeu, mais les points négatifs sont qu’il est évidemment assez frustrant de ne pouvoir sauver tout l’monde et surtout que l’intelligence artificielle des survivants est terriblement gonflante, malgré un système d’ordre bien pensé.

Il est en effet très désagréable de trainer ses camarades jusqu’à l’unique lieux en sécurité, d’autant plus que la route est toujours semée des mêmes embuches lourdingues.

Quand les zombies où les divers malades mentaux qui rôdent dans le jeu n’encerclent pas vos amis, ces derniers prennent un malin plaisir à rester bras balans ou à se coincer dans des portes (ARGH !!!!), après c’est bien sur à vous de vous débrouiller pour corriger l’tir et franchement, il m’est arrivé d’exécuter quelques uns de ces trainards qui m’avaient trop tapé sur les nerfs avec leur IA de merde (pardonnez moi mon dieu).

Rébarbatifs et irritants, ces sauvetages ont malgré tout la part belle et s’enchainent sans le moindre répit.

Le jeu se déroule dans une durée précise, vous avez 72H durant chacune une 15aine de minutes (oui ce ne sont pas de vraies heures) et ponctuellement, selon le temps ou selon les personnages que vous avez sauvé et missions que vous avez accomplies préalablement, des évènements se déclencheront. Vous aurez alors un certain temps pour aller secourir quelqu’un ou exécuter une tache précise. Bien entendu les missions ne s’enchainent pas « une par une » mais plusieurs se déroulent en parallèle et il vous faudra gérer votre emploi du temps avec précision pour arriver à en exécuter un maximum. Bien heureusement la montre de Frank vous permez de voir où en sont les différentes missions et hormis les principales nommées « CAS » dans lesquelles progresse le scénario, toutes les autres sont facultatives (même la très grande majorité des boss) et même si vous ratez un « CAS » vous pourrez continuer l’aventure, simplement il ne sera plus possible de dévoiler le mystère de Willamete.

La variété n’est pas de mise dans les missions, si ce n’est dans le scénario principal.

Heureusement l’action en elle même (baffer des zombies quoi) est perpétuellement prenante et variée (n’est pas Keiji Inafune qui veut) du coup l’inlassable parcours à se farcir jusqu’au QG pour chercher et ramener des survivants parait moins chiant … bon MAIIIIIIIIIIIS RAH !!! ça tape quand meme assez sur les nerfs.

L’intrigue principale vous mènera (à peu prés) aux 4 coins du supermarché en proposant des missions d’une difficulté progressive, si vous suivez l’intrigue vous pourrez même débloquer un second scénario: le « overtime mode » qui, à la façon d’un castlevania symphony of the night (avec son chateau caché), propose de prolonger considérablement l’aventure.

On notera cependant, dans ce second mode plus emmerdant, la présence de RALENTIS assez inexpliquables puisque les zombies y sont beaucoup moins nombreux … ça sent un peu le baclé, mais bon, ça m’a quand même fait plaisir de prolonger l’histoire.

Techniquement:

Malgré le choc du nombre de zombies présents un peu partout, force est d’admettre que visuellement, bien que le jeu soit de bonne facture, il n’en met pas plein la vue. Bonne modélisation, belles textures, tout est « bien » mais pas « incroyable », on dirait plutot (à peu d’choses prés) un beau jeu de la génération précédente boosté aux hormones pour afficher proprement un nombre fou d’ennemis.

La mise en scène des cinématiques est également bonne, l’accompagnement sonore souvent trop discret mais teinté d’ironie (musique d’ambiance de magasin accompagnant le carnage) est rendu oppressant par les râles omniprésents des zombies et fait régulièrement place à des musiques live bien hardrock chantées et excellentes, essentiellement lors des affrontements contre les boss.

Hurlements, bruits de tronçonneuse, de tondeuse (ho, braindead), sifflement du katana, gargouilli de l’arrachage de tripes, appels de détresses et cris de douleurs, tout y est mais on regrettera l’absence générale de voix (sauf dans les cinématiques) croyez moi ça nuit vraiment au jeu d’autant plus que les textes affichés à l’écran sont extrèmements petits et désagréables à lire (pourtant ma télé est pas trop petite, donc je plaind ceux qui en ont des rikiki).

En bref, Dead rising va assez mal vieillir visuellement et très vite à n’en pas douter. Mais il s’agit quand même d’un bon cru, n’ayez pas peur.

Puis ceci étant dit, si techniquement le passage à la next-gen n’est pas particulièrement frappant sur ce soft, cela ne gâche quand même rien car on est là face à un vrai jeu bien trempé avec un concept fort, un gameplay en béton armé, une rejouabilité du tonnerre, une floppée de trucs a débloquer, à essayer, des fins alternatives et des missions secondaires par hectolitres, j’en passe et des meilleurs.

CONCLUSION:

Dead rising est un de ces jeux qui séduit par son concept et sa personnalité … les fans de zombies se précipiteront dessus, les gamers fous aussi… ceux qui pourraient y échapper tomberont surement dans le piège du fait qu’il soit à bas prix, et quel bonheur que de tomber dans le piège de dead rising.

C’est un de ces jeux auquel on joue une première fois pour voir, une seconde fois parce qu’on a aimé, une troisième fois parce qu’on veut voir le bout, une quatrième fois parce que bordel c’était dur et qu’on veut gagner, une cinquième fois parce qu’on a pas fait la bonne fin, une sixième fois parce qu’on veut faire un parcours alternatif, une septième fois parce qu’on veut réussir plus de missions, une huitième fois parce que c’était trop cool, une neuvième fois parce qu’on a gamefaqs à portée de main et qu’on veut débloquer des secrets, et ainsi de suite jusqu’à c’que ce n’soit plus que bètement par plaisir parce que c’est un excellent jeu bien jouissif.

Ce n’est donc ni le plus beau jeu de la next-gen, ni le plus grand public (évidemment vu sa violence), mais résolument un jeu cool et bien fou qui plaira au public qu’il vise, les fans de gore, de série B, de zombies et DE BONS JEUX.

Dead Rising