L’arrivée d’un nouveau jeu de combat sur Super NES était une petite fête à chaque fois, tant cette console proposait généralement des réalisations de bonne qualité. Avec TMHT : Tournament Fighters, on se retrouve avec un jeu très librement inspiré de Street Fighter II, au niveau du style graphique comme des coups spéciaux, mais bien évidemment transposé dans l’univers des tortues ninjas. Parmi les personnages que l’on peut contrôler, on retrouve bien évidemment les quatre tortues ninja et Shredder, mais également des personnages assez particuliers, qui ne figurent pas parmi les méchants récurrents de la série : une espèce de saurien cuirassé du nom de War ; un requin mutant nommé Armaggon ; la chauve-souris Wingnut ; la jeune ninja Aska et une version cybernétique de Shredder.
Comme d’habitude, on délaisse assez vite le mode Story pour se concentrer sur les modes Versus et Tournament, véritables points forts de tout jeu de combat qui se respecte, et qui demeurent toujours le meilleur moyen d’humilier violemment ceux de vos amis que vous appréciez le moins. Point intéressant : les combats de TMHT forcent les joueurs à adopter une attitude offensive. Oubliez cette astuce de petit joueur qui consiste à se planquer derrière son mouvement de parade et de ne porter des coups que quand on a l’impression qu’on ne court aucun risque. La parade systématique fait monter la jauge de coup spécial de l’adversaire à toute vitesse, et tant qu’à faire, il n’est jamais agréable de se manger une attaque spéciale dévastatrice. Une seule solution pour empêcher cette jauge de se remplir : attaquer sans relâche !
En ce qui concerne le mode Story, il est un peu plus passe-partout puisqu’on ne peut y incarner que les quatre tortues, que la jauge de coup spécial est absente, et qu’on se contente d’affronter les différents combattants à la chaîne sous couvert d’un fumeux scénario où Splinter et April O’Neil ont été kidnappés. Les adversaires y sont cependant d’un bon niveau, et il faudra faire preuve d’une expérience minimum du jeu pour en venir à bout.
Graphismes : Du très bon travail, avec de grands sprites, des décors originaux et fouillés, une utilisation parfaite de la palette de couleurs et un esprit général très fidèle à la série.
Animation : Là aussi, le boulot est au top niveau. Les personnages sont plutôt souples, les attaques spéciales sont aussi impressionnantes que possible, et le jeu est d’une rapidité honorable. Les super coups sont eux aussi visuellement remarquables. Que demande le peuple ?
Jouabilité : Aucune lourdeur n’est à déplorer dans la maîtrise des différents combattants. Les coups spéciaux sont assez simples à effectuer, avec des manipulations identiques à celles de Street Fighter II. Ça fait toujours plaisir de se retrouver en terrain connu.
Son : De bonnes musiques dans l’esprit de la série, et des bruitages de très bonne qualité.
Intérêt : 16/20 - Malgré un nombre de personnages assez peu élevé, TMHT : Tournament Fighters est sans nul doute l’un des meilleurs jeux de combat disponibles sur Super NES. Il ressemble en fait à une adaptation « tortue-esque » de Street Fighter II, avec un nombre de combattants identique, des coups tout aussi nombreux et un plaisir de jeu similaire. Certes, il demeure un peu moins performant que les autres épisodes de Street Fighter II qui se sont succédés sur la console, mais on ne peut comparer que ce qui est comparable, n’est-ce pas ? Si on le compare à la très mauvaise version Mega Drive, la réussite de cette version est encore plus flagrante.