Soul Blazer fait officieusement partie d’une trilogie composée des jeux Illusion of Time et Terranigma. Le jeu, sorti en 1992 sur snes, est un action RPG pur dont le scénario tient sur un ticket de métro. Pas forcément courant dans les années 90 où beaucoup de RPG étaient très travaillés.
Il faut sauver le monde
Certainement la règle numéro 1 des RPG et qui ne fait pas exception ici. Blazer, le héros, est envoyé par son « maître » (un dieu) pour ressusciter des villages entiers, détruits par DeathRoll, le big boss de fin.Le concept paraît un peu léger mais le jeu est en fait très bien fichu.Sept mondes sont à découvrir et à sauver avant d’atteindre DeathRoll qui se cache dans le monde du mal. Vous arrivez à chaque fois dans un nouveau monde vide, sans vie. Pour réanimer le village et donc les gens morts, il faut tuer des hordes de monstre s’échappant d’une sorte de dalle magique verte. Quand tous les monstres sortant de cette dalle sont tués, il faut se mettre dessus et cela libérera les gens/animaux/bâtiments et les fera réapparaitre.Il peut y avoir jusqu’à 15 dalles magiques par écran. En général, plusieurs écrans sont à passer avant de ranimer le village entier. Puis quand c’est fait, il faudra aller combattre le boss de chaque monde.
Une technique de combat très simple
Soul Blazer est conçu très simplement. Son héros n’a qu’une arme et ne peut utiliser que deux techniques de combat. Soit cogner en permanence, soit maintenir son arme devant lui et avancer vers les monstres. Technique excessivement hasardeuse faisant perdre beaucoup de points de vie mais plutôt ingénieuse pour certains boss de niveaux.Le game over n’étant pas possible dans Soul Blazer, le héros est simplement rapatrié dans une sorte d’anti chambre permettant de regagner tous ses points de vie. Le seul souci étant que dès qu’on meurt, on perd également tous ses points de magie.Les points de magie sont gagnés en tuant des monstres laissant tomber des gems. Plus on en ramasse et plus on obtient de magie. La plupart des magies n’ont que peu d’intérêt et ne touchent que très peu les ennemis à moins d’avoir une technique particulière. Elles n’ont d’ailleurs aucune incidence sur la destruction des boss mais peuvent être d’un grand secours dans certains mondes avec des ennemis inaccessibles. (C’est le cas du monde des maquettes avec les petits soldats vous attaquant de partout)
Ressusciter tout un village pour avancer
Il est à noter qu’il vaut mieux ressusciter le village entier afin de ne pas se retrouver coincé et ne pas pouvoir avancer. En effet, certains personnages des villages doivent absolument être là pour faire avancer le personnage vers le prochain monde. Certains objets étant d’ailleurs indispensables pour aller tuer DeathRoll et sont disséminés dans les 7 mondes.
Un jeu type donjons
Soul Blazer est constitué de donjons ouverts très répétitifs mais agréables car très variés. Le monde maquette étant particulièrement bien imaginé et joli. Il faut compter environ 1 h / 1 h 30 pour terminer un monde et tous ses donjons. Ce qui en fait un RPG assez court comparativement à des jeux comme FF5 ou FF6 mais le jeu est beaucoup plus vieux aussi.Dommage que le héros, muet, soit si antipathique et cliché. Sans parler de certains personnages annexes comme Lisa, apparaissant comme un cheveu sur la soupe et rendant le jeu cucul au possible sur la fin. Fin complètement WTF d’ailleurs car un peu sortie de nulle part.
Vous l’aurez compris, Soul Blazer n’est pas un grand RPG sur snes et on ne le retiendra surement pas face à des Chrono Trigger, Secret of Mana ou encore Secret of Evermore. Il n’empêche que son système de jeu bien imaginé en fait un jeu très correct et plaisant. Les graphismes sont très bons pour l’époque et les musiques ne sont pas trop horripilantes bien que répétitives à souhait.