_Bio Hazard 2
Edité par Capcom, développé par Rockstar San Diego, sorti en Europe en février 2000._
Note : Ce jeu est le portage sur Nintendo 64 de la version parue préalablement sur Playstation.
Fans de Mario, Zelda et autres sympathiques Ray Man, passez votre chemin ! Si d’aventure votre anglais est vraiment inexistant, sachez que le mot ‘evil’ se traduit en français par ‘mal’. Le mal résident ? Et bien oui, le Mal s’est invité dans la Nintendo 64, et toute la question est de savoir si vous aurez suffisamment de tripes pour l’éradiquer (est-ce vraiment possible, niêk, niêk…).
Contamination, incubation, et… à table !!!
Raccoon City, petite ville quelconque du Midwest, est l’endroit où se déroule ce jeu. Vous pouvez choisir d’incarner Leon, policier ‘rookie’ venant y prendre ses fonctions, ou Claire, jeune femme à la recherche de son frère disparu. Quel que soit le personnage choisi, vous aurez la possibilité, une fois la partie terminée, de recommencer cette dernière avec le second perso, et de revivre l’aventure différemment. Sans compter les persos débloquables.
Lorsque vous arrivez en ville, c’est pour vous apercevoir rapidement qu’elle grouille de zombis assoiffés de sang. Vous allez devoir explorer la ville, patauger dans les égouts, tenter de dénicher des humains encore normaux pour obtenir d’eux des indices avant qu’ils ne se fassent mettre en pièces, rassembler des infos qui vous mèneront vers les bâtiments de la Umbrella Inc. pour tenter de découvrir les causes de cette épouvantable épidémie et essayer de la contrecarrer.
Du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau !
Grâce à l’expansion pack, les graphismes sont vraiment impressionnants. Les décors sont en 2D et les personnages en 3D. Le résultat est tout bonnement superbe. Les couleurs, les zones d’ombre / lumière, l’animation très bonne, tout résulte en une ambiance de fin du monde, une espèce de ville fantôme, comme hors du temps, d’où l’espoir est banni. On pourrait se croire en enfer (tout dépendant de votre conception de cet endroit).
En effet, les très nombreux zombis que vous ne manquerez pas de rencontrer vous fileront des frissons dans l’échine, mais c’est surtout d’explorer des lieux vides de vie, abandonnés brusquement et comportant d’occasionnels cadavres et traces de lutte qui vous minera véritablement. Votre rythme cardiaque s’accélérera progressivement jusqu’à ce que… une créature innommable et non-identifiable vous tombe dessus en brisant une vitre, une porte ou encore un mur. Rhaaaaa, les égouts.
Signalons aussi que l’action est entrecoupée de cinématiques apportant un petit plus à l’ensemble, et permettant au joueur de s’imprégner davantage de l’ambiance glauque régnant dans la cité du raton.
En ce qui concerne la musique, celle-ci est résolument en accord avec le thème du jeu. Elle est sombre, pesante, et surtout assez discrète… une sorte de présence inconsciente mais qui contribue à accroître le malaise et l’inconfort dans lequel vous ne manquerez pas de vous retrouver.
Les bruitages en tous genres sont bien rendus et remplissent leur rôle de manière efficace.
Maniabilité
Les commandes de direction sont assez pénibles à maîtriser. Pour avancer, le stick vous oblige à appuyer vers l’avant (ou le haut si vous préférez). Si d’aventure vous désirez aller vers la droite ou la gauche, il faut d’abord que vous fassiez pivoter votre perso avec le stick jusqu’à ce qu’il / elle soit face à la direction souhaitée, et alors seulement que vous appuyiez sur le haut de ce dernier. Si vous appuyez vers la droite ou la gauche directement, le perso se tourne (leeeeeeentemeeeennnnnt) mais n’avance pas. Je me suis fait étriper quelques fois avant de comprendre comment fonctionne ce satané stick ! Heureusement que la plupart des ennemis sont lents et possèdent peu de réflexes, mais ils ne sont pas tous comme cela ! Il vaut mieux prendre le temps de doser ses pressions sur le stick pour bien l’avoir en main avant de commencer à réellement se frotter aux créatures mortelles que vous croiserez sur votre chemin. Mais cette configuration me déplaît personnellement beaucoup.
Pour ce qui est de l’emploi des armes, c’est bien plus aisé. Il est même possible de sélectionner l’option visée automatique pour être sûr de faire mouche à – presque – chaque fois.
Quoi d’autre ?
Vous trouverez beaucoup plus d’objets que vous ne pouvez en transporter. D’où la présence de boîtes disséminées çà et là, qui vous permettent d’entreposer ce dont vous n’avez pas un besoin urgent. Cela oblige à bien parer au plus pressé.
Les munitions pour les différentes armes récupérables (pistolet, arbalète, lance-roquette, magnum, etc.) sont à économiser ; il vaut mieux éviter les zombis, parfois, pour conserver des cartouches qui seront certainement très utiles lors d’une rencontre avec des horreurs bien plus dangereuses.
Il est possible de doser l’intensité de la violence au début, ainsi que de choisir la couleur du sang entre vert, bleu et rouge.
En ce qui concerne les sauvegardes, celles-ci s’effectuent à l’aide d’antiques machines à écrire mécaniques. Il vous faudra dénicher le ruban encreur ad hoc avant de pouvoir procéder à l’enregistrement de vos données, toutefois.
Il se trouve dans le jeu des personnages qui interviendront et vous accompagneront, poursuivant un but mystérieux. Vous devrez aussi résoudre quelques énigmes, trouver des médailles pour ouvrir certains passages, etc. Mais le maître-mot, c’est SURVIVRE !
En bref
Un excellent jeu, baignant dans une atmosphère résolument sombre et malsaine, dans lequel on s’attend toujours à ce qu’une horreur surgisse d’un recoin ou l’autre. La maniabilité du personnage déroute de prime abord et peut hélas encore agacer pendant le jeu lors d’une séquence tendue où on se jette dans les bras d’un zombi au lieu de prendre la poudre d’escampette. Frustrant mais on doit bien s’y faire, malheureusement.
Verdict : 7/10