On a raconté à peu près tout et n’importe quoi sur ce Castlevania - Legacy of Darkness : remix, add-on, suite de Castlevania (que les incultes appellent « Castlevania 64 » et les nippons « Akumajô Dracula Mokushiroku »).
Nenni, niet et no. Ce n’est rien de tout ça, en fait c’est une préquelle.
LE LOUP ET LE REINHARDT, FABLE MODERNE…
1844
C’est encore le bordel en Valachie, la faute bien sûr aux armées du comte Dracula.
Cornell, loup-garou de son état, constate, probablement en rentrant de bouffer, que son village a été mis à sac par les vilains pas beaux.
Je vous passe la suite, mais disons que Cornell va partir à la chasse au comte pour sauver sa sœur adoptive Ada, invitée par Dracula à dîner… en temps que plat principal !
LES BONS COMTES FONT LES BONS ENNEMIS
Castlevania sur N64, le premier j’entends, a été tronqué d’une bonne partie des features qui avaient été présentées lors des diverses previews (ouaich t’as vu comment je parle English) et Konami, pas trop con mais très voleur, proposa un Castlevania LoD à peine quelques mois plus tard, qui fut vite taxé de simple add-on.
Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas très vrai non plus.
Tout d’abord, vous officierez cette fois avec quatre persos. En plus de Reinhardt et Carrie (au bal du diable, mouarf), vous pourrez jouer Cornell et Henry.
Ceci dit, vous commencerez obligatoirement la partie avec le loup-garou.
Le premier est donc un loup-garou qui se bat à l’aide euh… d’une faux, je suppose qu’on peut traduire ça comme ça vu que ça se dit ‘scythe’ en anglais. Son autre arme de prédilection est la griffe.
Henry, quant à lui, dispose d’un pistolet 6 coups, et en second lieu il peut utiliser la même épée courte que Reinhardt.
À la manière du Vampire Killer de Reinhardt ou de la boule de feu de Carrie, qui devenaient plus puissants au fil du jeu, vous pourrez améliorer les armes de Cornell et Henry sur trois niveaux.
Les deux autres persos gardent exactement les mêmes armes, à la différence près que le fouet de Reinhardt change plus que de couleur en grimpant les niveaux, il se transforme en fouet à chaîne puis en fouet d’énergie.
Pour en finir avec les armes, les armes secondaires sont toujours au nombre de quatre : la hache, la dague, l’eau bénite et le boomerang.
Autre amélioration notable, les niveaux sont plus nombreux. Ainsi, vous commencerez le jeu sur un bateau fantôme avant d’attaquer la forêt maudite qui vous ouvrait les portes du premier opus.
De même, vous allez traverser encore plus de tours diverses et variées. Mélangé à ça, vous retrouverez absolument TOUS les lieux traversés précédemment, avec les mêmes ennemis et les mêmes boss.
Mais surtout, le gros point appréciable et qui me fait dire que non, ce n’est pas complètement un add-on (ou un remake à la manière de ce que pouvaient être Super Castlevania IV ou Chronicles pour Castlevania premier du nom), c’est que le scénario a été entièrement retravaillé.
En terme chronologique, c’est à une préquelle que nous avons à faire, qui permet d’expliquer les nombreux points d’ombre du scénario du premier opus.
On notera aussi le lifting à l’envers de Dracula, qui pour le coup a subi un étrange coup de vieux alors que l’épisode se déroule huit ans avant le précédent.
UN AVIS VERSION 1.5
D’un point de vue graphique et sonore, ce Castlevania est le même que son prédécesseur, avec peut-être un peu moins de brouillard, mais un peu plus de bugs de collision qui passaient sans doute inaperçus à cause dudit brouillard. Les thèmes ne sont pas les mieux adaptés de la saga et vous finirez par les connaître par cœur si vous avez joué au premier. Cela dit ils restent plaisants.
Le gameplay, lui, n’a pas changé d’un pouce, et on appréciera uniquement les nouveaux persos, notamment Henry, particulier à manier mais fendard.
Le level-design est un peu mieux pensé, et dans les niveaux que l’on connaît déjà, on pourra s’apercevoir qu’il a suffisamment évolué pour nous éviter les incessants allers-retours de la version d’origine, preuve en est notamment la forêt, entièrement remaniée.
La durée de vie est donc bizarrement raccourcie malgré un nombre de niveaux en plus, ceci au profit d’un rythme de progression bien plus efficace. Et la difficulté de certains passages reste de mise.
En conclusion, à la manière d’un Master Quest pour Ocarina of Time, cette version ne vaut que pour ceux qui ne connaîtraient pas le jeu original.
Ceci dit, méfiez-vous des mauvaises langues qui critiquent facilement le dyptique N64 sans y avoir véritablement joué, ces deux épisodes valent leur pesant de cacahouètes.