Avec un titre pareil, difficile de trouver autre chose qu’un jeu de foot (surtout l’année d’une coupe du monde).
Sur NES, il n’existe pas de vraie simulation de football. Les capacités techniques obligeaient à développer des jeux arcades. World Cup lui prend véritablement cette orientation. Pas la peine d’y chercher la moindre once de réalisme, on est là pour imiter Olivier Atton ou Mark Landers. Le but du jeu est évident : marquer plus de buts que son adversaire. Les règles de base du foot sont quand même respectées, avec les 6 mètres, corners (ou coup de pied de coin) ou touche. Par contre l’arbitre ignore volontairement toutes les fautes. C’est comme Olive et Tom je vous dis!!
Le jeu se joue de la manière manière qu’un autre titre de ce développeur, en l’occurrence Super Spike Volley-Ball. On contrôle un joueur, tout en pouvant tout de même donner des ordres à un coéquipier. En fait les phases de jeu n’impliquent jamais plus de deux joueurs, puisque si votre partenaire ne vous passe pas le ballon, il frappera au but. Le coéquipier choisi par la console est toujours celui qui possède le ballon. Cependant les autres joueurs sont aussi sensibles aux ordres que vous pouvez leur donner, notamment en défense.
Pour marquer, une solution s’impose : le tir spécial. En tirant d’une certaine position, ou en effectuant un retourné, le ballon suivra une trajectoire complètement irréaliste et spectaculaire. De cette manière c’est le but quasi-assuré, puisque le gardien finit souvent avec le ballon au fond des filets. La trajectoire du tir n’est pas la même suivant les équipes : les équipes les moins réputées se contentent d’un tir puissant où le ballon prend la forme d’une olive, alors que les plus grandes nations disposent de tirs « tournoyants » destructeurs. On peut juste regretter que toutes les équipes n’aient pas un tir véritablement unique, puisque certaines possèdent le même « shoot ».
Bon évidemment les développeurs ont pensé à limiter ce système, afin de donner un peu d’intérêt au jeu. Ainsi vous ne pouvez pas déclencher ce tir miracle trop souvent, sinon votre joueur n’effectuera plus qu’une frappe classique assez molle.
Un peu comme en Ligue 1, l’arbitre est donc complètement à la ramasse. Sauf qu’au lieu de siffler n’importe quoi, il se manifeste uniquement quand le ballon sort de l’aire de jeu. Ainsi, en défense, la récupération du ballon s’effectue à l’aide de tâcles assassins ou de coups de coude violents. Détail marrant, si un joueur se fait trop souvent bousculer, il restera allongé un moment. Ceci peut s’avérer très pratique pour transpercer la défense adverse. Logiquement, à la mi-temps, les joueurs se rétablissent.
En plus de ceci, on peut définir quelques consignes tactiques avant le match. Ainsi, on peut laisser le goal partir en attaque, afin d’apporter le surnombre. On peut aussi régler le rapport passes/tirs des joueurs. Bien évidemment, le jeu propose de modifier son effectif à sa guise, mais on ne retrouve pas les vrais patronymes des joueurs de l’époque.
Côté modes de jeu, on se retrouve avec les classiques duels à 2 voir 3 ou 4 joueurs, idéaux pour le fun. Le jeu comprend aussi un mode tournoi pour la partie solo ou deux joueurs. Là vous allez devoir affronter une série d’équipes, de plus en plus fortes. Ca commence doucement par le Cameroun, pour finir par l’Argentine et l’Allemagne. Pour info, la France est le troisième adversaire : hé oui, ça reflète le niveau de l’équipe nationale de l’époque.
Un système de mots de passe permet de reprendre où vous en étiez dans votre quête du graal mondial.
La partie technique est à la hauteur des autres productions NES. Le jeu opte pour des sprites de joueurs petits et assez gros, un genre qu’on appelle aujourd’hui « Super Deformed ». Le ballon fait facilement la moitié de la taille des joueurs, ce qui donne encore plus envie de shooter dedans. Le reste de la réalisation est classique et simpliste, puisque l’on ne voit jamais les tribunes. Le jeu est pour le reste fluide, même si les joueurs clignotent un peu lorsqu’il y en a trop à l’écran. Les animations des joueurs sont simplistes, on signalera d’ailleurs qu’ils sont capables de faire des retournés tout en retombant sur leurs deux jambes.
Les bruitages sont classiques et efficaces : sifflet de l’arbitre, bruit du ballon perforant l’air, contacts entre joueurs. Le jeu propose aussi, comme tous les jeux de foot NES, une petite musique pas trop lassante pendant les matchs, histoire de combler l’absence de chants de supporters.
**Jouabilité : **avec seulement deux boutons, difficile de s’emmêler les pinceaux. La pression simultanée de A et B déclenche des gestes spectaculaires.
**Graphismes : **le minimum technique est atteint sans trop de mal.
**Animation : **là encore pas grand chose à signaler, l’ensemble est correctement animé.
**Durée de vie : **le jeu n’est pas très facile en tournoi sur les derniers matchs. Le mode à plusieurs, très fun, allonge lui aussi la durée de vie.
**Son : **musiques entraînantes, bruitages simplistes, de la NES quoi…
Olive et Tom sur la NES, c’est désormais possible avec ce jeu simple mais très amusant. Si vous préférez L’école des champions, pas de problème non plus. Un jeu a essayer.