Metroid est un jeu vidéo NES publié par Nintendoen 1986 .

  • 1986
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Metroid

4.5/5 — Exceptionnel ! par

La Terre n’est pas la seule planète contenant des formes de vies évoluées dotées d’intelligence. La Voie Lactée compte d’innombrables mondes et quelques civilisations capables de faire des voyages intersidéraux. La cohabitation de ces différents peuples est possible grâce à la Fédération Galactique, une institution détenant les pouvoirs d’un gouvernement et composée de délégués de chaque nation. Dans une année mal déterminée, l’an 20X5, la Fédération Galactique découvre sur la planète SR388 une forme de vie inquiétante. Elle est soupçonnée d’avoir anéanti les civilisations habitant sur ce monde. Un spécimen est envoyé sur Terre pour examen, mais les Pirates de l’espace ayant eu vent de cette affaire, s’emparent du butin. Fascinés par son formidable pouvoir de destruction, ils espèrent en faire une puissante arme de guerre. Ils construisent sur Zebes un gigantesque laboratoire souterrain afin de mener leurs expériences à leur terme. La Fédération Galactique contre-attaque immédiatement en appelant Samus Aran, une chasseuse de prime qui a toujours mené à bien ses missions, même celles qui semblaient impossibles.

Seule contre tous !

Elle débarque donc seule sur Zebes, une planète peu accueillante et qui refroidit le plus téméraire des aventuriers. L’univers dans lequel va évoluer Samus est extrêmement sombre, du début à la fin elle cherchera son chemin dans un dédale de grottes où la lumière de l’étoile-soleil ne filtre jamais. Le laboratoire des pirates est énorme. Son infrastructure est constituée de 5 zones toutes reliées entre elles par des ascenseurs. Leur accès est libre, c’est-à-dire qu’une fois qu’une zone est découverte Samus peut y retourner à chaque instant. Le jeu n’est pas constitué de niveaux distincts avec un boss à la fin de ceux-ci. Il n’y qu’un seul level où il est très facile de se perdre tellement il est grand. En plus la chasseuse de prime arrive sur cette planète sans aucune carte, ce sera à vous de la faire si vous vous en sentez capable car la tâche est ardue. Metroid a cette faculté de vous égarer n’importe où, et quand vous le savez, vous vous sentez bien seul. Vous ne pouvez compter que sur vous-même pour vous en sortir. Aucun renseignement n’est donné durant la partie. C’est simple : vous êtes lâché sur Zebes et c’est à vous de vous débrouiller. Ce jeu procure un sentiment intense de solitude qu’on ne trouve pas dans d’autres softs. Bien que son scénario soit quelconque comme dans une multitude de jeux (vous êtes également le seul espoir de l’humanité), ici vous ressentirez intensément le poids de votre lourde tâche.

Cet aspect de solitude est renforcé par le minimalisme du produit. Il y a des parties entières du décor qui sont recyclées et comme le monde est vaste, c’est vraiment la galère pour se repérer. Et pour renforcer l’isolement, l’ambiance sonore est très angoissante. Les musiques sont simplistes, elles ne sont pas constituées de beaucoup de notes et sont répétitives. En fait, elles sont dans l’esprit des films d’épouvante, généralement une musique est composée d’un morceau qui est joué plusieurs fois de suite mais avec un ton ou une note différente. On retrouve également les airs des films de Science-Fiction où l’on est généralement perdu dans l’espace.

L’armure idéale :

Personne n’a jamais vu Samus Aran. Certains affirment même que c’est un cyborg. Toujours dissimulée derrière son armure, elle n’a jamais montré son visage. Cette carapace est un formidable bijou technologique et augmente considérablement les capacités physiques. D’abord elle assure une protection contre les attaques adverses mais possède également une arme utile. Durant votre descente aux enfers, vous pourrez récupérer des objets fort utiles qui amélioreront la puissance de votre armure. Un peu partout, il y a des réserves d’énergie et de missiles. Quelques unes se découvrent sans problème tandis que d’autres sont extrêmement bien cachées. Le jeu possède énormément de passages secrets, il y en a partout. Le moyen le plus courant pour y accéder est de se transformer en boule pour passer au travers des couloirs étroits. Le boule Morphing est la griffe de la série, il apporte beaucoup au gameplay. La maniabilité est très dissemblable quand vous êtes en boule ou non. Vous ne pouvez que vous déplacer vers la gauche ou la droite, il n’est pas possible de sauter, à moins…. A moins d’utiliser les mines qui en explosant vous projettent en l’air. Par contre quand vous êtes normal (pas en colère … euh … pas en boule), il est impossible de s’accroupir et de tirer. Le seul moyen pour détruire un adversaire au sol est de poser des mines et donc d’utiliser le boule morphing. Ce n’est pas très maniable, mais c’est cela qui pimente le jeu.

Verdict :

Metroid est un jeu de plates-formes unique, son ambiance stressante et son atmosphère noire sont très pesantes. Il y a quelque chose qui se dégage de ce titre, une tristesse peut-être, je ne sais pas, mais ça colle à la peau. La difficulté élevée renforce ce poids sur vos épaules et promet de longues heures de jeu. Il est vrai que le titre accuse, lui, le poids des années. Mais si vous faites abstraction des graphismes dénudés (qui pour moi sont charmeurs) et des ralentissements intempestifs vous vous régalerez sans peine. Un jeu inoubliable en fait.

Metroid