_Spartan X
Développé par Irem Corp., paru en 1985._
Kung Fu est le portage sur NES du jeu d’arcade d’IREM « Kung Fu Master », basé sur un film avec Jackie Chan intitulé « Wheels on Meals » (mais rebaptisé « Spartan X » au Japon, ceci expliquant cela), sorti en 1984, dont il reprend d’ailleurs la musique. C’est un des premiers jeux disponibles pour cette boîte nommée NES, et on signalera qu’il récupère quelques éléments d’un autre film, de Bruce Lee cette fois, « The Game of Death ».
Merci à EcstasY du site NES Pas pour m’avoir autorisé à utiliser ses captures d’écran de ce jeu pour illustrer mon test.
Back to the future… or to the past ?
Pour vous (re)situer, 1985 est l’année du premier volet de la trilogie « Back to the Future ». Et bien, d’un point de vue strictement technique, le jeu ne s’en tire pas mal pour son âge.
Les graphismes sont sommaires – pas de fioritures au niveau du fond, par exemple, qui restent identiques durant les cinq niveaux que comporte le jeu – mais les sprites sont gros et relativement bien détaillés, tout en présentant une pixellisation importante ; les couleurs n’agressent pas les yeux et sont suffisamment variées pour que l’on distingue correctement les différents adversaires, même si ceux-ci sont identiques au sein d’une même catégorie.
Les musiques sont quant à elles très basiques, et se contentent d’accompagner l’action ; les bruitages demeurent eux aussi réduits au minimum syndical, des ‘bips’ possédant cette qualité de son qui ancre indubitablement Kung Fu dans son époque. (C’est là que vous me voyez baver d’émerveillement tandis qu’une bouffée de nostalgie m’envahit.)
Un scénario d’enfer !
Bon, on est en 1985, et donc le scénario déchire par son originalité : le vilain Mr. X a fait kidnapper votre amie Silvia, et vous investissez la pagode où il se cache pour lui botter le cul (Mr. X, pas Silvia…) et la ramener chez vous. Point final.
Jouabilité
La maniabilité du personnage (Appelé Thomas sous nos latitudes) est franchement bonne, vu le contexte de la sortie de ce jeu. On dispose de deux attaques : le coup de pied et le coup de poing, et le perso répond très bien aux commandes.
Thomas pouvant se baisser et sauter, les coups peuvent également être portés en bas ou en haut. Que demander de plus ?
Les coups de poings rapportent plus de points étant donné qu’ils portent moins loin.
Notez que le premier niveau se parcourt de droite à gauche, le second de gauche à droite, et caetera jusqu’au cinquième.
Encore une chose : les attaques sautées sont les plus efficaces, en particulier contre les boss. Elles ne sont pas les plus précises cependant, et la gestion des collisions est parfois un peu « étrange ».
Il existe un mode ‘normal’ et un mode ‘hard’.
Ennemis
A ce niveau, il y a l’ennemi de base, qui lève les bras lorsqu’il est proche de vous, comme s’il voulait se rendre, mais qui tente en fait de vous agripper. Ensuite on a le lanceur de couteaux, dont il faut éviter les attaques en se baissant ou en sautant par-dessus, avant de le latter. Il est assez difficile de toujours éviter leurs attaques. Enfin viennent les nains qui bondissent sur vous. Tous peuvent surgir de gauche comme de droite. Ajoutez à cela ces irritantes boules qui tombent du plafond et projettent des éclats, ou encore les serpents (à éviter, il ne subissent pas de dommages si vous essayez de les frapper) ou les dragons cracheurs de feu, et vous obtenez au final une liste assez variée pour un jeu de 1985.
Bien entendu, à la fin de chaque niveau se trouve un boss dont il faut vider la barre d’énergie avant qu’il ne fasse de même pour vous. Leur difficulté va croissante, et ils vous poseront des problèmes !
En bref
Bon, je ne vous raconterai pas de conneries, ce jeu est irrémédiablement daté. Il porte la mention « années 80 » en gros. Maintenant, est-ce une tare ? Je ne le pense pas. Kung Fu procure toujours du plaisir aujourd’hui, et certains passages sont difficiles.
Certes il présente actuellement un aspect nostalgique indéniable, mais il possède des atouts en purs termes de jeu. Il a bien vieilli, et une partie à deux joueurs est encore et toujours l’occasion de passer un bon moment, ce qui est la finalité première d’un jeu, ne pensez-vous pas ? Un classique, oui, mais un bon classique.
Verdict : 7/10