Le royaume des goules est en proie à un terrible désastre. Le seigneur Breager utilise les pouvoirs de la magie noire pour dominer la contrée et assujettir toutes les gargouilles et autres créatures y résidant. Certains villages sont déjà sous sa domination et pour le vôtre, ce n’est qu’une question de temps. Mais vous Firebrand, la gargouille rouge, ne pouvez laisser faire et décidez de combattre les légions de Breager.
Gargoyle’s Quest 2 fait bien évidemment suite à Gargoyle’s Quest, mais ce premier volet n’a pas été réalisé sur NES mais sur la petite portable qu’est la Gameboy. L’aventure du deuxième épisode est complètement calquée sur celle du premier. Les niveaux sont différents, les ennemis et les Boss aussi mais le cheminement qui vous mène à la fin du jeu est le même. On acquiert ainsi les mêmes pouvoirs à peu près dans le même ordre et le jeu semble donc très familier pour les adeptes du premier opus. Pour les non-connaisseurs, nous allons expliquer le fonctionnement du jeu. Il est divisé en 2 parties, une partie aventure et une autre orientée plates-formes / action.
Dans la première, Firebrand se déplace dans un environnement où la vue se fait à la manière d’un Zelda 2D. Au travers de vos vadrouilles dans ce monde hostile, vous devrez découvrir le plus d’informations en parlant à tout le monde. Certains vous révéleront des secrets très utiles, tandis que d’autres tenteront de vous barrer la route. Votre aide sera souvent sollicitée par les souverains mal en point des différents villages. Ils vous demanderont d’effectuer à leur place des tâches bien périlleuses et en récompense vous donneront ce qu’il leur reste de force.
L’autre phase de jeu est vue de côté comme tout bon vieux jeu de plates-formes 2D. Ces séquences sont particulièrement prenantes. L’adresse dont vous faites preuve avec vos petits doigts sera mise à rude épreuve. Les niveaux sont construits pour ne former qu’un gigantesque piège. Firebrand sait voler mais pas indéfiniment. L’astuce consistera à bien négocier votre saut et votre temps de vol tout en vous frayant un chemin à travers des dédales de plus en plus complexes. Au fur et à mesure, notre gargouille rouge acquerra d’autres armes que vous devrez utiliser à bon escient. Certaines permettent de sauter plus haut, de s’accrocher aux pics ou simplement de tuer vos adversaires.
Le jeu possède une ambiance qui lui est propre. Le royaume des goules est peuplé de créatures étranges. Les habitants des villages sont des revenants, des momies ou des gargouilles. Ces pauvres gens sont incapables de se défendre face à l’armée de fantômes et autres monstres tout aussi surnaturels qui viennent les assouvir. Il est bizarre d’évoluer dans un monde où habituellement chaque personne rencontrée est considérée comme malveillante par les hommes. L’atmosphère qui s’en dégage est fortement inspirée du folklore issu des contes médiévaux. C’est envoûtant et c’est tout le charme du jeu. Les musiques contribuent beaucoup à faire opérer la magie. Elles sont très entraînantes et ont quelque chose de magique.
Les graphismes sont corrects, les phases de plates-formes sont dans l’ensemble bien faites et agréables à regarder. On peut tout de même regretter que le jeu n’exploite pas à fond les capacités de la machine. Quand on sait qu’il est sorti en 92 on est en droit d’espérer une réalisation un ton au dessus. Des sacrifices ont peut-être été faits de ce côté pour que l’animation soit nickel. Au contraire du premier épisode sur GameBoy, on n’observe ici aucun ralentissement, seulement quelques clignotements pas bien méchants. Les sprites sont aussi beaucoup moins impressionnants. On ne retrouve plus les énormes ennemis du premier volet.
La durée de vie semble assez conséquente, la difficulté est élevée et la progression lente. L’envie d’arriver à la fin et l’ambiance du jeu nous poussent toujours de l’avant et nous font vite oublier nos crises de nerf. Cette constatation n’est valable que pour ceux qui ne se sont pas essayés à l’épisode sur Gameboy. Gargoyle’s Quest 2 reprend les mêmes ficelles que le 1, il est donc évident que les joueurs qui se sont faits les doigts sur ce dernier retrouveront leurs réflexes et résoudront les énigmes sans peine.
Conclusion :
Le fils est le portrait tout craché de son père. Le jeu se déroule à l’identique mais avec des décors et des adversaires différents. L’ambiance unique du premier Gargoyle’s Quest est parfaitement restituée et c’est tout ce qu’on voulait, c’est-à-dire un jeu mêlant action, aventure avec une pincée de rôle et une atmosphère … comment dire … enchanteresse. A comparer entre ces 2 jeux qui se ressemblent fortement, j’ai une petite préférence pour le premier volet qui est plus impressionnant techniquement.