Premier jeu vidéo à avoir retracé le déroulement du célèbre manga d’Akira Toryama, Dragon Ball se déroule chronologiquement des tous débuts de l’aventure, lorsque Sangoku rencontre Bulma, jusqu’à la lutte contre l’armée de Pilaf et la première convocation du Dragon sacré. L’objectif est d’explorer l’univers propre à la série afin de collecter les 7 boules de cristal pour exaucer un voeu.
L’écran de jeu ressemble – de très loin – au premier épisode de Zelda, tout l’aspect exploration de l’univers en moins. La progression est très dirigiste : il suffit de suivre l’unique chemin disponible à travers canyons, déserts et forêts et l’objectif est de rallier la porte de sortie de chaque niveau. Evidemment, de nombreux ennemis rôdent à travers les stages. Ces ennemis sont plus ou moins inspirés de ce qu’on rencontrait dans les premiers épisodes de la série puisqu’on rencontre des espèces d’oursons en tenue de karatéka, des samouraï de pacotille ou des ptérodactyles qui larguent des rochers et des bombes vers le sol. Certains ennemis laissent derrière eux des capsules qui contiennent de l’énergie ou même des petites culottes (dont je n’ai jamais compris l’utilité). Au départ limité à de simples coups de poings, Sangoku pourra au fur et à mesure de l’aventure utiliser son célèbre bâton magique et même réaliser un petit Kamehameha. Lorsqu’on arrive au boss de chaque zone, l’écran passe alors en vue horizontale pour le combat entre Sangoku et son adversaire. Il y a également un truc très énervant à signaler, c’est qu’on ne perd pas de l’énergie uniquement quand on se fait toucher mais que le compteur diminue continuellement si on traîne trop en route. Lorsqu’on affronte le boss, on est donc fatalement plus faible qu’en commençant le niveau.
Dragon Ball n’ayant pas encore franchi l’Atlantique à cette époque, le jeu a été relooké pour le marché américain (bon nombre de Roms dénichées sur le web proviennent des Etats-unis) : les noms ont été modifiés (à commencer par le titre du jeu, stupidement renommé « Dragon Power »), les références un peu « osées » de Tortue Géniale ont été supprimées et Sangoku a été remplacé par un petit karateka à l’expression simiesque (et à un clone de Ryu dans Street Fighter II sur la jaquette).
Réalisation technique :
21 ans que ce Dragon Ball fondateur est paru au Japon et malheureusement, ça se sent ! Les graphismes sont très pauvres, avec des décors répétitifs (assez proches de l’austérité stylisée du premier Zelda, encore une fois) et des sprites très grossiers (allez, on reconnaît quand même Sangoku). L’animation est simpliste, les mélodies – souvent tirées de la série – sont pathétiques, et même la jouabilité n’est vraiment pas terrible, moins en raison d’une mauvaise gestion des commandes (même si ce n’est pas top non plus de côté là) que de ce principe très énervant d’énergie en décroissance perpétuelle. Cela rend en tout cas le jeu terriblement difficile.
En bref : 7/20
Moche, frustrant et simpliste, ce premier jeu inspiré de Dragon Ball ne fait vraiment pas honneur à la série. Techniquement, c’est ultra-daté et finalement pas particulièrement proche du réel déroulement de la série ; ludiquement, le système de progression est énervant, dirigiste, et on s’ennuie en moins de deux. A éviter sauf si vous êtes réellement fou de la série.