CONTEXTE
Voici la suite du célèbre hit de la NES, Castlevania où vous jouez un chasseur de vampire dans un jeu d’action/plates-formes. A l’instar de certains jeu sortis sur cette même console (Zelda 2 et Super Mario 2), Castlevania II: Simon’s Quest (sorti en 1988) se démarque de façon assez radicale avec son illustre prédécesseur dans son gameplay. Cela peut plaire ou pas, mais c’est seulement à vous d’en décider au final. Bien que le succès rencontré par ce deuxième opus de la série est « moindre » que pour le premier, cela ne fait pas de lui un moins bon jeu pour autant. Au final, en jouant à ce jeu, vous allez être confronté à un mélange de action/plates-formes avec un aspect RPG le rendant très marginal, mais aussi très attachant, par rapport aux autres jeux de l’époque. Enfin la réalisation qui nous est servie avec ce jeu est aussi digne des meilleurs jeux sortis sur cette Nintendo 8-Bits, aussi bien au niveau graphique que sonore.
ZE STORY
Bien qu’après avoir vaincu le prince des ténèbres, Dracula en personne, la malédiction jetée par ce dernier règne toujours sur le monde. Aussi étrange que cela puisse paraître, il va vous falloir faire revivre Dracula et de le tuer encore une fois pour libérer le monde de son emprise. Et c’est encore au dernier descendant de la famille Belmont (famille de chasseurs de vampires) de s’y atteler, à savoir Simon Belmont. Vous allez donc parcourir en long et en large la Transylvanie pour récupérer les différentes parties du corps de Dracula, afin de le faire revivre dans son château en ruine, lieu même où il a été terrassé pour la première fois. Un scénario simple, mais qui reste tout aussi efficace, et on s’étonne d’être totalement plongé corps et âme dans cette aventure épique.
LE GAMEPLAY
Voici le point le plus remarquable quand on parle de Castlevania II: Simon’s Quest. En effet, comme il a été abordé en introduction, Castlevania II reste dans la lignée du premier épisode avec son coté action/plates-formes. Mais le gros changement vient du fait que des éléments appartenant aux RPG ont été ajoutés (items et armes à acheter ou à trouver, ainsi que des énigmes à résoudre) donnant une autre dimension à cette suite. Enfin, additionné à une difficulté mieux dosée et à une durée de vie plus conséquente, vous obtenez donc un jeu bien supérieur à son prédécesseur, en tout cas dans le domaine du gameplay.
Si vous avez déjà joué à un Castlevania que cela soit sur Game Boy ou même l’un des derniers de la série (qui soit en 2D) sur PSOne : Castlevania: Symphony of the Night, vous pouvez alors avoir une idée précise sur le gameplay de cet opus, en ce qui concerne la manipulation du personnage en tout cas. Vous contrôlez donc Simon, dans un environnement en 2D, accompagné par son éternel fouet. Par ailleurs les combats contre vos ennemis se font de la même manière que dans le premier épisode. Par contre, dans cet opus, vous allez pouvoir acheter divers items qui vous aideront dans la résolution d’énigmes, ou encore d’autres qui vous permettront d’améliorer votre fouet d’origine, augmentant ainsi votre force de frappe. Enfin, c’est cet aspect un peu RPG qui donne une toute autre dimension à cette suite. Beaucoup ne le savent pas, mais ce gameplay est l’ancêtre même de celui qui est proposé dans les épisodes comme Castlevania: Symphony of the Night, ou encore ceux sur GBA. Ce gameplay a simplement été repris et amélioré en terme de richesse et de durée de vie sur la totalité du jeu, mais il n’en reste pas moins que cet opus a initié le genre dans la série des Castlevania.
LA REALISATION
L’évolution graphique n’est pas ce qu’il y a de plus remarquable dans ce second volet. En effet, les graphismes sont presque identiques au premier opus. Certains éléments graphiques du premier ont même été repris dans cet épisode avec des couleurs différentes. Dans l’ensemble, le style gothique des décors est bien dessiné et en général l’animation suit aussi, mais rien de sensationnel sur ce point. Le point positif pourrait être le sprite de Simon Belmont qui est plus joli (redessiné) ainsi que certains ennemis.
La bande sonore de ce jeu est tout simplement sublime, elle surpasse même celle du premier et est meilleure que celle du troisième opus (pour ceux qui connaissent, la bande son du 3e opus est aussi fantastique). De la musique d’introduction à la musique de fin, en passant par celle de l’écran des passwords et les musiques dans le jeu (l’extérieur de jour et de nuit et en ville), tout a été bien orchestré. Et ceci est vraiment le point fort de tous les Castlevania avec l’apogée qui est atteinte avec les musiques et bruitages de Castlevania: Symphony of the Night. C’est vraiment à se demander si les bandes sonores des Castlevania ne viennent pas d’ailleurs.
La maniabilité de ce jeu est très bonne et reste supérieur au premier et aussi à la plupart des jeux sur la NES. L’utilisation des items introduits par l’aspect RPG se fait via un menu rapide d’accès et intuitif. Le reste est classique et ressemble au premier opus avec le saut sur le bouton A, le coup de fouet avec le bouton B, et l’utilisation d’une arme spéciale se fait avec la flèche du haut et B.
FINALEMENT…
Malgré une rejouabilité peu importante comme le premier épisode, et bien que vous ayez la possibilité d’avoir trois fins différentes, vous ne rejouerez pas pour toutes les fins (en noir et blanc en plus), Castlevania II: Simon’s Quest reste un excellent hit de la NES avec une durée de vie initiale qui est assez colossale pour un jeu de l’époque. Il a en plus le mérite de mettre en place un nouveau genre : Action-RPG/Aventure. Ce jeu est donc en quelque sorte un précurseur et mérite que l’on y rejoue pour l’évolution qu’il a apporté au jeu vidéo.