La PlayStation

La PlayStation qui a bouleversé le monde du jeu vidéo, tant sur le fond que sur la forme. Revivez son épopée au travers de son historique, de ses jeux et de sa longue liste d’accessoires.


Une nouvelle vision

Une nouvelle vision

Pour une (nouvelle) entrée sur le marché du jeux vidéo Sony a donc su frapper très fort. Si au début pas grand monde n’aurait parié sur la PlayStation, elle a fini par écraser Sega et Nintendo, les 2 leaders jusque là incontestés du marché.

Nouvel acteur, nouvelles méthodes

Sony est arrivé et a appliqué ses méthodes. Ainsi, pour commencer, il a visé non pas les joueurs mais le grand public. Cela se traduit donc par une ludothèque très variée, des prix « abordables » (en comparaison à des Neo-Geo et autres Super Nintendo).

PlayStation: Actua SoccerPlayStation: Alien Trilogy

Mais comment arriver à un tel résultat ?La « méthode » de Sony est on ne peut plus simple : privilégier les éditeurs tiers. En ayant une politique privilégiant les éditeurs tiers, Sony s’assure tout d’abord d’avoir une ludothèque capable de rivaliser avec Nintendo et Sega. Rappelons qu’aux débuts de la PlayStation, Sony n’avait pas de studio de développement interne.L’autre avantage des éditeurs tiers c’est la variété de leurs productions. Chaque éditeurs a ses spécialités et ses séries phares : avoir le soutien de ces éditeurs permet d’avoir les fans parmi les consommateurs potentiels.

PlayStation: AlundraPlayStation: Breath of Fire 3

Seconde chose, Sony demande peu de royalties : les éditeurs payent moins pour pouvoir développer sur PlayStation plutôt que sur Saturn ou Nintendo 64.

PlayStation: Bushido BladePlayStation: Colony Wars Vengeance

Avoir une grosse offre varié c’est bien, communiquer dessus, c’est mieux. Cela se traduit par l’apparition d’un marketing très présent et très agressif (en partie fondé sur l’expérience acquise dans ses autres domaines d’expertise).Alors que les publicités TV de Sega ou Nintendo étaient plutôt rares aux états-Unis ou en Europe, Sony va l’inonder avec notamment son fameux Comité Anti-PlayStation (exemple parfait du concept d’anti-pub) au lancement.Ajoutons que, grâce à son expérience du marketing, Sony va très bien orienter ses campagnes : Sony n’a que peu d’expérience sur le marché mais il dispose des plus beaux jeux disponibles sur le marché … et il le fait savoir !

PlayStation: Crash Team RacingPlayStation: Fade to Black

L’autre grande méthode importante de Sony c’est la gamme Platinum. Si les gammes budgets ne sont pas vraiment une nouveauté dans le monde du jeu vidéo, Sony va véritablement transformer l’idée que l’on peut se faire d’un jeu à petit prix.Acheter un jeu Platinum ce n’est pas acheter un jeu à petit prix mais c’est acheter un jeu qui s’est extrêmement bien vendu.Ajoutons à cela que les jeux Platinum font parties intégrante de la stratégie de Sony : il ne s’agit pas d’écouler de vieux jeux mais de s’en servir pour attirer de nouveaux joueurs plus facilement. De plus, la qualité de ces jeux permet à Sony de bien s’appuyer sur cette gamme dans des campagnes de publicité (au moins autant que pour une baisse de prix de la console elle-même).

Transformation du marché du jeux vidéo

Avec comme cible le grand public et non les anciens joueurs, Sony avait bel et bien l’intention de transformer le marché du jeux vidéo. Ainsi, de manière similaire à Nintendo et sa Famicom/NES au début des années 80, Sony augmente de manière (très) significative la taille du marché. Cette transformation se traduit en plusieurs points positifs : tout d’abord la variété des jeux qui permet à tout le monde d’en trouver un qui lui plaît.Le second point positif se trouve être le prix car pour être grand public, un produit se doit d’avoir un prix abordable à la majorité des bourses. Troisième point, les graphismes des jeux vont également rapidement progresser : dans un marché de masse, c’est tout d’abord le contenant que le consommateur regarde et non le contenu.

PlayStation: Fear EffectPlayStation: Formula One 97

Mais tout cela n’est pas sans conséquence … Tout d’abord la durée de vie des jeux prend pas mal de plomb dans l’aile : être grand public c’est également avoir une difficulté abordable pour la majorité et comme le coeur de cible est les nouveaux joueurs n’ayant pas (ou peu) d’expérience il faut que la difficulté soit adaptée à ces derniers. Cela n’empêche pas des jeux d’avoir une difficulté au niveau des vétérans.Autre point négatif : le contenu même des jeux. L’argument principal pour vendre un jeu devient vite les graphismes et une majorité de développeurs focalisent donc leurs efforts sur ce point, au détriment du contenu.

PlayStation: Grand Theft AutoPlayStation: Tomb Raider 2

La PlayStation est là… et pour longtemps !

Ken Kutaragi, 1994