Dans le monde fabuleux de Sarasaland tout était tranquille et la paisible vie des habitants s’écoulait doucement sans heurts. Malheureusement par une sombre journée apparut Tatanga, un être venu de l’espace pour conquérir ce doux pays. Il soumit toutes les créatures du royaume à une hypnose afin de les gouverner tous. Ensuite il plaça un gardien dans chacun des 4 royaumes de Sarasaland et enfin pour asseoir sa domination il enleva la princesse Daisy avec le but de se marier avec elle. Ainsi une fois marié, Tatanga serait légitimement le roi de cette contrée. Il ne veut pas épouser la princesse pour sa beauté. Les extraterrestres n’ont pas du tout les mêmes goûts que nous. Il le fait juste d’un point de vue juridique. Heureusement Mario vient à la rescousse et part sauver la princesse.
Quelle aventure !
A travers 4 royaumes possédant chacun 3 niveaux, Mario devra user de son agilité et de son adresse pour déjouer tous les pièges. Chaque monde a un style différent, ainsi Birabuto fait référence au temps des pharaons, Muda est une région aquatique, Easton reprend l’atmosphère de l’île de Pâques et enfin Chai est profondément asiatique. Les niveaux se suivent les uns derrière les autres, en clair il n’y a pas de carte et donc pas de retour en arrière. Le jeu est linéaire à souhait, il n’y a ni niveau secret ni warp zone. Par contre, il y a au minimum une vie ou une salle cachée par level. L’écran défile toujours de la gauche vers la droite sans scrolling vers le haut ou le bas. Cette simplicité ne retire en rien l’intérêt du titre, car Mario n’est pas un grand sprite et à son échelle la taille de l’écran est énorme.
Le but est simple, il faut toujours avancer pour au final atteindre Tatanga et le vaincre. Beaucoup d’éléments sont repris de Super Mario Bros (sur NES). On progresse de manière identique, la plupart du temps, pour éliminer un méchant, on lui saute dessus et puis pour devenir plus fort, Mario a 3 bonus à sa disposition. Il y a un super champignon qui le fait grandir, une fleur qui lui donne le pouvoir de lancer des boules et une étoile qui le rend invincible quelques secondes. Ensuite à la fin du 3ième niveau de chaque royaume, un Boss bloque la sortie et ne peut être éliminé qu’avec des boules. Il est possible de passer sans le tuer mais en opérant ainsi on n’accède pas aux bonus. En fait à la fin de chaque level, il y a 2 sorties possibles, une facile et l’autre nettement moins. La sortie la moins évidente mène à un écran de bonus où l’on peut gagner jusqu’à 3 vies.
La majorité des niveaux sont dans la plus pure tradition des jeux de plates-formes mais les derniers des mondes Muda et Chai sont des shoot them up. A bord du sous-marin Marine-Pop ou de l’avion Sky-Pop, Mario continue sa besogne de désinfection de Sarasaland. Deux moments inédits qui apportent de la variété dans l’aventure.
Il est plus tout jeune :
Super Mario Land est l’un des premiers softs sortis sur la console et cela se voit. Les graphismes sont relativement peu détaillés et il n’y a pas de scrolling différentiel de l’arrière-plan. En revanche, le jeu n’est pas moche, il n’est certes pas extraordinaire mais est dans l’ensemble encore joli à regarder. Les musiques sont également basiques. Elles sont généralement constituées de bips. Malgré tout, les thèmes de la série sont agréables à entendre, mais serait-ce par nostalgie ? Ensuite l’animation ne rencontre pas de problèmes, tous les déplacements restent fluides. Il est vrai que les mouvements des personnages ne sont pas décomposés et que leurs sprites ne sont pas énormes. Au final, les caractéristiques techniques ne paraissent pas folichonnes, elles sont bien en deçà de se que l’on peut attendre d’une Gameboy. Par contre elle ne diminuent pas l’intérêt du jeu et se laissent finalement apprécier.
Traditionnel mais efficace :
Super Mario Land est un jeu de plates-formes classique : on saute sur ses adversaires, on évite de tomber dans le vide, on se lance de plates-formes en plates-formes, on se faufile entre tous les pièges … tous les ingrédients habituels en fait ; mais c’est tellement bien ficelé, l’action est hyper prenante, la difficulté bien dosée pour nous pousser toujours plus loin. Simple mais sacrément efficace. Même après l’avoir fini une cinquantaine de fois, on retournera y jouer un jour ou l’autre. Il est certain que cet opus accuse le poids des années. Les graphismes sont basiques tout comme les musiques mais c’est peut-être aussi ce qui fait le charme du titre. Quel bonheur de réentendre l’air joué quand on est invincible ! Mon jugement est sûrement faussé car Super Mario Land me rappelle beaucoup de souvenirs mais je pense que ce jeu doit être essayé au moins une fois par tout le monde, même les tout-jeunes. Je suis sûr qu’ils ne décrocheront pas avant de l’avoir terminé.