Metroid II : Return of Samus est un jeu vidéo Game Boy publié par Nintendoen 1991 .

  • 1991
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Test du jeu vidéo Metroid II : Return of Samus

4/5 — Exceptionnel ! par

Metroid II : Return of Samus est la suite directe sur Game Boy de Metroid, sorti sur NES en 1986. 7 ans après Alien, Metroid retranscrivait plus ou moins librement mais avec brio cet univers angoissant qui a fait le succès du film, en laissant le joueur diriger une héroïne seule face à des prédateurs extra-terrestres.

Petit rappel chronologique pour ceux qui ont raté l’épisode précédent : dans Metroid, la chasseuse de prime Samus Aran a vaincu les Pirates de l’Espace menés par Mother Brain, qui tentaient d’utiliser les metroids (des extra-terrestres aux allures de méduses) à des fins démoniaques.

Dans Metroid II, la Fédération Galactique envoie Samus exterminer tous les metroids restants sur SR388, leur planète natale, afin d’en finir une fois pour toutes avec ces créatures de l’enfer.

Principe

On retrouve donc notre mystérieuse héroïne dans les entrailles de SR388. L’objectif est différent mais le principe de jeu n’a pas changé. Il va falloir traquer ces infâmes bestioles dans les recoins les plus hostiles de la planète, tout en augmentant au passage les capacités de Samus (armement, techniques, niveau de vie) pour pouvoir faire face aux nouveaux obstacles et à des ennemis de plus en plus coriaces.

Car Samus Aran est capable d’aller n’importe où et d’affronter n’importe qui. Mais sans ces fameux power-ups, la tâche sera évidemment bien plus ardue. On retrouve bien sûr les possibilités classiques introduites dans Metroid, comme la Morph Ball (Samus se transforme en boule pour franchir les passages les plus étroits) ou encore la combinaison Varia, les missiles et les mines. Metroid II apporte quelques nouveautés, et en particulier à ce sujet.

Nouveautés

En plus de la Morph Ball et des différents armements du jeu original, Metroid II introduit entre autres la Spring Ball (qui permet de sauter en position Morph) et le Space Jump (qui permet carrément de voler), qui seront réutilisés dans les épisodes suivants.

Graphiquement, les sprites et les décors sont plus détaillés que dans Metroid (la couleur en moins) : le personnage de Samus prend forme (elle apparaît surtout plus grande par rapport à la taille de l’écran de la Game Boy) et les boss commencent à être imposants (Kraid, un des boss de Metroid, fait vraiment petit face au boss final du II), plus mobiles et utilisent de plus en plus d’espace pour nous attaquer.

On retrouve plus ou moins les mêmes ennemis que dans le premier épisode, toujours aussi roublards, mais plus animés. Un bestiaire extra terrestre varié, avec des ennemis de taille variable, volants, rampants et utilisant assez bien l’espace pour vous embêter au cours du jeu.

Les décors, s’ils sont un peu plus détaillés, n’en restent pas moins austères, et font de Metroid II le digne successeur du lugubre premier épisode.

La maniabilité, par contre, n’a à mon avis pas beaucoup changé. Les mouvements de Samus sembleront sans doute un peu moins « fluides » à ceux qui ont découvert la série sur GBA.

Les musiques sont toujours aussi efficaces (peut-être un peu moins mythiques que celles de la NES), et collent à l’ambiance oppressante de la série. Tantôt dynamiques et entraînantes, elle se font inquiétantes et minimalistes lorsqu’on rentre dans une zone potentiellement remplie de metroids .

Une des différences majeures entre ce volet et son prédécesseur concerne le déroulement du jeu. Metroid II, sans être aussi linéaire que Metroid Fusion sur GBA, annonce un peu l’orientation de la série : les différentes zones à explorer sont parcourues les unes à la suite des autres, avec une difficulté progressive et des points de sauvegardes, ce qui n’était pas forcément le cas avec Metroid premier du nom.

Une fois les metroids détruits dans une zone du jeu, un tremblement de terre survient et ouvre une nouvelle zone à explorer. Un compteur en bas de l’écran nous indique de plus notre progression par rapport à l’objectif en détectant le nombre de metroids encore vivants. L’absence de carte et la taille des niveaux font qu’il n’est malgré tout pas toujours évident de s’y retrouver, et on pourra par exemple passer pas mal de temps à chercher le dernier metroid à tuer dans une zone donnée.

L’univers de la série est aussi approfondi, et on en apprendra un peu plus sur nos ennemis, en cela qu’ils sont capables d’évoluer. Samus affrontera donc des metroids de plus en plus vilains et coriaces au fur et à mesure de sa progression dans le jeu. Metroid II se scénarise un peu plus, et la fin du jeu aura une incidence directe sur son successeur : Super Metroid.

Le mot de la fin

Au final, Metroid II reste encore aujourd’hui très agréable à jouer. C’est peut-être l’épisode le moins connu et qui, parce que sorti sur Game Boy, passe souvent pour le parent pauvre de la série. On a cependant affaire à un jeu remarquable, qui exploite à fond les capacités de la console et enrichit considérablement le gameplay et l’univers de la série.

Metroid II : Return of Samus