Premier épisode Game Boy d’une des séries phares des consoles Nintendo, ce Megaman n’est pas la copie carbone de l’épisode fondateur sur Nes, mais reprend néanmoins la plupart de ses caractéristiques, sur le fond comme sur la forme. Megaman est un gentil robot créé par le Dr Light, qui l’a chargé de la mission de lutter contre les méchants robots du Dr Wily, le renégat qui a dévié de leur raison d’être les huit robots chargés de seconder l’humanité. Cette fois, ces huit machines dévoyées se nomment Ice Man, Cut Man, Fire Man et Electric Man. Les quatre robots laisseront ensuite la place à Quick Man, Heat Man, Bubble Man, Flash Man et enfin, au Dr Wily lui-même.
Chaque cyborg ennemi dirige un complexe futuriste qui s’avèrera un véritable chemin de croix à traverser. Les pièges foisonnent à chaque écran, les robots ennemis sont très résistants et Megaman est toujours aussi lourdaud à manœuvrer. Si d’aventure, on parvenait à rejoindre la salle du maître des lieux, il faudra bien évidemment l’affronter et le vaincre. Megaman se verra alors doté de l’arme du vaincu en récompense (par exemple, des flammes pour Fire Man, des projectiles électriques pour Electric Man, etc.). Ces armes sont bien pratiques puisqu’à la base, Megaman n’est pas vraiment un surhomme. Cet épisode Game Boy reprend les trois caractéristiques du petit robot qu’on retrouve dans chacun des épisodes de la série. Premièrement, Megaman ne peut tirer que trois projectiles à la suite avant de marquer un court instant de pause. Deuxièmement, Megaman saute plus ou moins haut suivant qu’on appuie plus ou moins longtemps sur le bouton de saut. Troisièmement, Megaman ne sait pas s’accroupir. Ces trois éléments jouent un rôle important dans l’effroyable difficulté caractéristique de cette série.
La série des Megaman a en effet ceci de particulier que lorsqu’on commence à y jouer, on a la nette impression que ces logiciels sont impossibles à boucler tant la barre de difficulté est placée haut. Ce constat nous amène à un autre élément incontournable de la série, à savoir que certaines armes rendent certains stages et certains boss beaucoup plus aisés à dominer. L’astuce, c’est qu’on ne sait pas au départ quelle arme permet de neutraliser quel boss, et qu’on en est réduit à sélectionner l’ordre des stages au hasard ! Ce système allonge considérablement la durée de vie du soft puisqu’il faut trouver la bonne combinaison de niveaux pour progresser, mais transforme les premières parties en véritable calvaire.
Réalisation technique :
Les Megaman sur 8-bits ont éternellement la même réalisation, correcte sans être exceptionnelle, et ce premier opus sur Game Boy n’échappe pas à la règle. Le jeu ne souffre absolument pas de son passage au noir et blanc : au contraire, on échappe aux couleurs fades de la Nes, et le soft n’en paraît que plus esthétique. Les graphismes sont fouillés, les sprites sont à l’identique de ce qu’on trouve dans les autres épisodes, avec quelques ennemis de fort belle taille. Le jeu est rapide, la bande sonore propose quelques thèmes mémorables. Quand à la jouabilité… bah… c’est du Megaman, quoi ! La lourdeur et le manque de réactivité du petit robot en irriteront plus d’un, la très grande difficulté fera renoncer les autres. Reste que si vous n’adhérez pas aux faiblesses volontaires et au challenge surélevé des Megaman, il vaut mieux retourner jouer à Mickey Mouse.. !
En bref : 17/20
Qu’on soit sur Game Boy ou sur Nes, Megaman reste Megaman, à savoir un jeu d’action de très haute volée, passionnant et terriblement difficile. Cet épisode fait honneur à la série tout en n’apportant pas grand chose de nouveau par rapport à ses cousins sur Nes. Une valeur sûre du jeu d’action, qui s’adapte particulièrement bien à la petite portable.