_Gremlins 2 : Shinshu Tanjou
Développé par Sunsoft, paru en Europe le 23 avril 1992._
Il fallait bien qu’un jour ou l’autre, ces charmantes créatures facétieuses soient honorées d’un portage sur Game Boy. Ce fut chose faite en 1992 (1990 pour le Japon et les USA) avec cette adaptation du second film mettant en vedette les petites bébêtes malintentionnées et super rigolotes, « The New Batch » (la nouvelle génération), paru en 1990. Malheureusement, je vous le dis d’emblée, ce jeu aurait pu être bien meilleur. Analysons.
Histoire
Pour celles et ceux d’entre vous qui n’ont pas vu le film, Gizmo (me dites pas que vous ne connaissez pas Gizmo, quand même !!! Y a d’l’abus, là…), notre cher Mogwaï mélomane, se retrouve prisonnier du laboratoire de génétique du centre Clamp, propriété du multimillionnaire Daniel Clamp, après que son vieux Chinois de propriétaire ait cassé sa pipe. Là, il ne tarde pas à donner naissance à quatre mogwaïs méchants et sournois, qui eux-mêmes s’empressent de se métamorphoser en gremlins. Et de transformer le bâtiment en joyeux foutoir.
Vous incarnez donc Gizmo et vous allez devoir traverser quatre niveaux terminés chacun par un boss.
Et en pratique ?
La maniabilité n’est pas mauvaise en soi, le mogwaï répond bien. Un premier souci est que la hauteur maximale qu’il peut franchir en sautant correspond en gros à la hauteur exacte de bien des blocs qu’il doit escalader. Et bien souvent on rate son coup d’un cheveu et on retombe où il ne faut pas. Il faut vraiment quitter la plate-forme précédente au dernier moment et appuyer à donf sur le bouton de saut. Ça énerve déjà !
Un autre problème encore plus frustrant est que Gizmo attaque principalement avec un crayon (!!!). Or, celui-ci a une portée très courte, et si vous touchez un ennemi une fois, le second coup nécessaire pour l’éliminer définitivement viendra après que vous eûtes vous-même été touché(e). Il faut alors reculer après le premier coup puis se retourner et attaquer une seconde fois. C’est franchement chiant !
Et je n’ai pas encore parlé de ces satanées chauve-souris qui accélèrent brutalement sans que vous puissiez les frapper à deux reprises.
Non franchement, la difficulté est dosée n’importe comment. On ne prend pas de plaisir, on sue. On jure. Et on finit par choisir une autre cartouche.
Mais le pire, ce sont les boss !!! Aaaaargh, mon dieu, mais quelle hérésie ! Le premier passe encore, mais le second, si vous vous faites toucher une fois, c’est mort. Et je préfère ne pas parler des autres (personnellement je suis arrivé une seule fois au troisième, et c’est tout).
Non, vraiment, ce n’est pas un jeu mais une véritable épreuve.
Pour compléter, signalons la présence de niveaux bonus où Gizmo doit frapper le plus de fois possible sur un sac de sable dans une limite de temps impartie.
Réalisation technique
De ce point de vue, force est de reconnaître que les sprites sont bien définis et de taille respectable. Visuellement, la Game Boy s’en tire très bien, surtout pour un jeu datant de 1990. On n’observe ni clignotements ni ralentissements. Par contre les décors sont relativement fades et vides.
Musicalement, de petites mélodies bien «gizmoesques », donc gaies, accompagnent le jeu sans laisser de traces indélébiles. Les bruitages sont eux tout à fait basiques.
Et donc ?
Visuellement plaisant, Gremlins 2 pèche malheureusement par une difficulté bien trop élevée. Là où je m’attendais à un chouette p’tit jeu sympa, je me suis retrouvé coincé dans une lutte à mort avec mes nerfs pour éviter de sacrifier la console en la balançant contre un mur.
Vraiment dommage, car ce jeu méritait mieux, et aurait pu procurer du plaisir s’il avait été plus jouable.
Verdict : 3/10