Space Channel 5 est apparu comme un OVNI dans l’univers des jeux vidéo. Sorti en 1999 par SEGA, créé par Tetsuya Mizuguchi, le créateur de Sega Rally, on peut dire que ce jeu en aura étonné plus d’un! Et pour cause, ne serait-ce que pour son style de jeu, proche des jeux de danse habituels mais pourtant bien loin. Ici, point de question de flèches qui montent et sur lesquelles on doit appuyer au bon moment, non ! Ici, tout est une question de mémoire et de RYTHME !!! Le jeu commence lorsque Ulala rencontre des aliens, appelés les Moroliens, et ils ont le rythme dans la peau.
Pour l’histoire, il s’agit de repousser une invasion d’extra-terrestres en dansant, mais on le fait en direct, sur une chaîne qui voudrait bien gonfler son audimat, et dans une ambiance des années 70 mais au XXVe siècle. Oui, ça donne une ambiance de taré, et si quelqu’un vous voit jouer à ce jeu, il vous prendra sans doute pour un dingue. Mais en jouant on se rend compte que ce n’est pas le premier dingue arrivé qui va réussir à avancer dans ce jeu.
Au début il font divers mouvement, ça fait : UP, UP, UP puis c’est à vous de refaire pareil, premier contact, premier choc, vous n’avez pas réussi !! Et oui, il faudra vous habituer au rythme, et parfaitement le reproduire, le jeu laisse une marge de temps assez restreinte.
Puis c’est la phase de shoot, si on peut appeler ça shoot. Des aliens arrivent de gauche, d’en haut, et de droite, toujours en rythme. 3 aliens à gauche, puis 2 à droite. A vous de leur tirer dessus avec le bouton A, en rythme et dans l’ordre où ils sont apparus. Puis, il y a les otages, il faut les secourir en appuyant sur B, comme pour les aliens. Sauf que ceux que vous sauvez viennent grossir vos troupes. Ce qui donne une mise en scène digne de Mickael Jackson (d’ailleurs, il apparaît à la fin et dans le 2).Pour chaque rencontre avec les aliens, vous avez le droit à un certain nombre de curs, quand vous loupez une de leurs phases de danse, vous perdez un de ces curs. Mais il ne faut pas seulement survivre, il faut aussi réussir à gonfler l’audimat en réussissant un maximum de danse.
Vous vous rendrez assez vite compte que le rythme de la danse peut être assez tordu, ce qui pimente le jeu, des fois ça fait : UP, DOWN, RIGHT … LEFT, UP, KICK !! A VOUS !! heuuuu , bip bip bip, c’est raté. Ouch ! Il faut reconnaître que le jeu est assez dur, et ce n’est pas en ayant déjà joué à une tonne de jeu danse qu’on va arriver à celui-ci, vu sa grande différence comparé aux autres jeux du genre. Ainsi le débutant a autant sa chance que l’expert, car on leur met vraiment un nouveau genre de jeu entre les mains. Le jeu est donc très différent des jeux de danse traditionnels comme DDR, où on n’a qu’à appuyer au bon moment sur les bonnes touches. Ici, il faut en plus se souvenir des mouvements des aliens mais aussi se rappeler du rythme dans lequel ils ont fait leurs mouvements.
La réalisation technique est assez spéciale. Les persos sont en 3D, plutôt simple, mais qui reste agréable. Mais le fond est en fait une vidéo continue, plutôt grisante au niveau 3. Les graphismes sont quand même très kitsch. C’est une sorte de Space Opera kitsch des années 70, en somme.
La musique est donc très funky, très 70’s, à la manière d’un générique de film de l’époque comme Fantomas. Ca donne un cachet très particulier au jeu, et l’immersion en est renforcée. Elle reste donc de qualité, sauf si vous perdez face durant un match de danse, où là, la musique sonne faux et est mal jouée, mais c’est fait exprès ;-)
Vous aurez le droit dans les options à un descriptif complet de chaques personnages sauvées. Descriptif toujours très drôle, qui contribue à la bonne humeur général du jeu.
contrairement à beaucoup de jeux qui bacle la fin, Space channel 5 met le paquet au dernier niveau pour une ambiance de folie. Haaaa ! La fin, c’est un truc qu’il faut avoir vu dans sa vie, une ambiance comme jamais on en a vu, et une musique, hmmmmm… Un moment culte des jeux video ! si, si !
De plus une fois le jeux fini, vous debloquerez le mode extra, pour des niveaux differents, ce qui rallonge une durée de vie un peu faiblarde (si on est très fort au jeu, car franchement c’est dur).
Ca reste quand même un très bon jeu, vraiment déjanté, bizzare à jouer, et on peut saluer l’audace de Sega de sortir un tel jeu.