MDK 2 est un jeu vidéo DreamCast publié par Interplayen 2000 .

  • 2000
  • Action

Test du jeu vidéo MDK 2

4/5 — Exceptionnel ! par

Batman, Superman, Spiderman, Ironman, Jambonman. Zut, il n’y a pas quelque chose de plus décalé ? Quelque chose d’absurde, frisant le psychédélisme et ignorant le bon sens ? Un héros alors, Kurt Hectic, un homme qui s’occupe des tâches ménagères au sein d’un vaisseau orbital, qui, une fois étant affublé d’une combinaison en cuir et avec un casque (audacieux mélange entre une enclume et un casque de VTT), devient le vrai, le beau, le fort super-héros des temps modernes ! Ca tombe bien, c’est ce dont on a besoin, des extra-terrestres belliqueux avec d’étranges chefs projettent de conquérir/détruire la terre. Alors que dans le 1, ils arrivaient sur d’énormes astéroïdes aménagés fonçant droit vers la terre, cette fois ci, ils arrivent par surprise. On ne sera alors pas de trop de deux héros supplémentaires, alias Max, le chien à quatre bras, et le docteur Fluk Hawkins. A eux trois, ils vont sauver la Terre, ils forment le MDK (pour Murder Death Kill).

Ha que je vais tout péter !!!

Ho yeah ! Tu m’étonnes qu’on va tout péter. Les MDK s’affichent un peu comme des kill’s and run (Contra, metal slug…) en 3D, avec des énigmes et un côté plateforme plus prononcé ! Pour commencer, c’est simple, on se dirige comme dans un doom like à la manette : Bouton A,B,X,Y pour se déplacer, et le joystick pour la vue. Gâchette droite pour tirer et gauche pour sauter. Enfin, la croix directionnelle sert pour les objets que vous transporterez. Jusque là, pas de soucis, vous évoluerez dans des niveaux linéaires parsemés d’embûches et d’ennemis. A la fin un boss vous attendra. Les bases de MDK sont tout ce qu’il y a de plus classique. Mais, regardons plus en profondeur, voulez vous ? Tout au long de l’aventure, vous contrôlerez trois personnages.

Kurt Hectic

Homme plutôt banal, passant le balai dans la station, il se révèle néanmoins un personnage redoutable une fois sa combinaison enfilé. Il dispose d’une mitraillette à munitions infinies, mais surtout, d’un casque sniper. Appuyer sur bas, sur la croix directionnelle, et vous voilà en vue sniper. Y et A vous serviront à zoomer, mais vous pourrez toujours vous déplacer de côté. En haut à droite du casque, un petit écran suit la trajectoire de la balle. A gauche, ce sont les munitions que vous pourrez tirer. Kurt a au maximum 100 points de vie. Il peut aussi déployer une sorte de parachute afin de planer, comme Knuckles (oui, bon, mais je n’ai pas de références qui collent un peu à l’ambiance de MDK). Pouvant faire dans le bourrin, Kurt Hectic doit surtout jouer du Sniper et du parachute pour s’en sortir. Il ne fera pas le poids face à certains ennemis avec sa petite mitraillette. Néanmoins, les bonus dont il dispose sont assez intéressants. Entre les grenades, les power up, et les trous noirs portatifs (!), on peut trouver aussi des poupées gonflables (grossières) à l’effigie de Kurt. Les ennemis vont alors tomber grossièrement dans ce leurre, et ne feront plus attention à vous. Les munitions de sniper vont du missile à tête chercheuse au mortier.

Max

Max, c’est le costaud, le bourrin, le Rambo. Ses quatre bras lui permettent de tenir quatre armes en même temps, peu importe que ce soit les mêmes ou non. Et il devient alors grisant de singer les habituels gunfight qu’on nous sert avec un chien à quatre bras et le cigare au bec. Max Payne peut se sentir ridicule. Les armes sont assez classiques (flingue, mitraillette, lance-roquette…), mais il est tout de même peu pratique de les mélanger, leurs façons d’être utilisés sont bien différentes. Attention cependant, les armes que vous ramasserez sont à munition limitées. Pas de gaspillage ! Max dispose de 200 points de vie maximum. Les phases avec le chien sont surtout orientées action et bourrinage, avec des fois de la plate forme. C’est surtout votre niveau de jeu qui va parler ici.

Docteur Fluke Hawkins

Et voici le professeur foufou de l’équipe. Toujours adeptes d’expériences scientifiques osées, il va vous permettre de mélanger ensemble deux objets dont vous disposez. Un exemple ? Comment obtenir une arme efficace ? Prenez un grille-pain, des toasts, trempez les dans des produits chimico-radioactifs, et vous obtiendrez un grille pain exterminateur !!! Le pauvre doc, cependant, ne dispose que de 60 points de vie. Ses niveaux seront surtout orientés énigme, et ça va chauffer dans les ciboulots !

Trois personnages différents, qui se jouent différemment, mais des points communs propres au jeu vont se faire sentir. Tout d’abord, la difficulté ! MDK 2, ce n’est pas pour les joueurs du dimanche ! Si vous en êtes, par exemple, à devoir absolument utiliser des codes dans GTA pour passer la moindre mission, oubliez tout de suite MDK 2, vous n’avez pas le niveau requis. Entre les énigmes tordues, les ennemis coriaces, et les phases de plateformes ardues, vous serez servis ! Heureusement, les points de sauvegarde sont assez bien placés, et la plupart des niveaux sont assez linéaires, vous ne devriez pas trop vous perdre. Parlons niveaux justement, ils sont immenses ! C’est bien simple, vous rencontrerez régulièrement des ennemis qui font 10 fois votre taille, ainsi que des salles avec des dizaines d’étages, pour une hauteur qui doit faire dans le kilomètre ! Dans MDK 2, vous allez vous sentir petit, face à l’immensité de l’architecture de certains niveaux. Ensuite, l’univers, MDK fait dans le délirant, le non-sérieux, le second degré. Ne vous fiez pas à certains artworks, assez splendides, que vous pourrez trouvez sur le jeu, il ne s’agit pas ici de se prendre au sérieux. Entre le super-héros qui fait le ménage avec un balai dans la station super moderne mega sophistiquée, le docteur qui fait des inventions incongrues genre, cabine téléphonique fusée, ou le chien MAX, toujours adepte de la délicatesse, il y a de quoi se fendre la poire. Et les ennemis ne sont pas sans reste. Ils font souvent les pitres dès qu’ils nous allument, mais font les couards dès qu’on les maîtrise. Et les diverses scènes cinématiques seront du même tonneau. Un seul mot : Miam !

Peu de regrets, si ce n’est que le jeu est uniquement solo, et qu’il ne recréait pas la même ambiance que le 1. Exit les scènes de surf ou de bombardier, oubliez ces petites scènes qui changeaient le train train du jeu pour le rendre plus immersif, et plus intense. Pour vous consoler, vous aurez tout de même le droit à un level design plus tarabiscoté, un jeu plus long, et deux petites phases où vous serez dans un vaisseau, à slalomer entre les comètes. Oubliez aussi la fin avec le clip de Billy the kick qui frisait le génie. Moins arcade, moins épique, plus humoristique, plus hardcore, voilà ce que MDK 2 est comparé au 1.

Et niveau moteur, ça nous donne quoi ?

Ca nous donne des graphismes fins, de bonnes textures, pia pia pia, une bonne animation, avec quelques baisses de frame rate, mais rien de bien gênant. Parlons plutôt du design en lui-même. Ambiance futuriste, assez sombre, des architectures immenses et tordues. On se demande où ils sont allés chercher tout ça ! Dans les comic books sans doute, le jeu y fait allusion lors de certaines scènes cinématographiques assez marrantes, tout en étant assez différentes du 1, et lors des chargements. On vit moins l’histoire à 200 à l’heure. Les ambiances des niveaux se feront souvent différentes, tout comme les situations. Alors que beaucoup de jeux se déroulent couloir sur couloir, MDK 2 fait dans le très grand. Les salles sont immenses, les bâtiments aussi, les ennemis idem, et les couloirs peuvent s’y mettre aussi. A noter que quand vous êtes dans un couloir qui semble ne servir à rien, il n’en est en fait rien, certains sont des passages pour permettre de charger de nouvelles données sans avoir à faire à un écran de chargement. La technique marche bien, même si des fois, on peut atteindre la porte du fond avant la fin du chargement. Du coup, elle ne s’ouvre pas. Alors si vous êtes devant une porte qui ne s’ouvre pas et que la console semble réfléchir, attendez un peu. Niveau sonore, les bruitages sont bien sûr très bourrins, du genre *BOUM* *TAKAKAKAKAKAKTAK* *BEUHARG*. Le jeu est néanmoins bien doublé, et les ennemis regorgent de petits cris idiots. Quant aux musiques, elle sont faites pour coller à l’univers, alors je vous laisse imaginer le résultat ! La maniabilité est assez bonne, la configuration de la manette a fait ses preuves. Techniquement, c’est un bon jeu Dreamcast.

C’est concluant

MDK 2 est un excellent jeu d’action, même si il lui manque les petits trucs du 1 pour le rendre parfait. Quoiqu’il en soit, pas de MDK 3 en vue, alors profitez bien de ce dernier épisode, car des jeux de cette trempe-là, orientés hardcore, ce n’est pas tous les jours qu’on en a !

MDK 2