Urban Chaos : Violence Urbaine est un FPS développé en premier lieu par Argonaut Games. Ces derniers avaient collaboré auparavant avec Nintendo sur Starfox, un jeu mythique de la Super NES, mais étaient aussi responsables des deux volets de Harry Potter sur la PlayStation. Cependant, la société a fermé ses portes en 2004, laissant le jeu dont nous traitons ici inachevé. Cependant l’éditeur, Eidos, trouva un nouveau développeur en la personne de Rocksteady Studios. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c’est bien normal car ces derniers sont responsables du meilleur jeu de l’homme chauve-souris, à savoir Batman : Arkham Asylum. Finalement le jeu put sortir et cela arriva le 19 mai 2006.
RIOT RESPONSE
Dans un futur pas si lointain que ça, le taux de criminalité aux États-Unis a atteint des records. Devant tant de violence, la police ne tarde pas à mettre en place une unité spéciale pouvant avoir recours à tous les moyens pour juguler cette criminalité. Cette unité porte le nom de T-Zero (pour Tolerance Zero) et vous allez en incarner le membre le plus éminent, un certain Nick Mason. Tout au long du jeu vous allez vous mettre en travers du chemin des Burners, le gang le plus puissant de la ville, pour les court-circuiter et rendre à votre cité un peu de tranquillité.
« JE VAIS TE BUTER MASON !! JE VAIS BUTER TA FA…AAAARRRRHHH »
Le jeu est un FPS et se joue en vue à la première personne. En clair on avance dans les niveaux en butant le plus de méchants possible, mais ce n’est pas tout, car le jeu se permet des choses bien vues dans le genre, sans pour autant le révolutionner non plus.
En effet, en tant que policier, vous avez accès à pas mal de choses qui vont diversifier le gameplay. La première chose, c’est le bouclier antiémeute qui vous accompagnera durant tout le jeu. Une pression sur la gâchette gauche et hop ! vous êtes protégé des attaques. Le bouclier fonctionne aussi de façon offensive car, en appuyant sur la gâchette droite tout en maintenant celle de gauche enfoncée, vous donnez des coups de bouclier qui repousseront vos adversaires. La deuxième chose marrante - et qui rappellera de bons souvenirs à ceux ayant fini les Syphon Filter sur PSone - c’est le taser, qui vous permet de neutraliser les membres de gangs sans avoir besoin de les tuer.
Mais le jeu propose aussi pas mal de nouveautés durant les missions ; par exemple le fait que vous puissiez parfois être accompagné par des agents d’autres types de services publics. Ainsi si vous avez un pompier avec vous, ce dernier pourra vous aider à ouvrir certaines portes en les défonçant avec sa hache, ou bien encore transporter des blessés, vous laissant le soin de le couvrir. Vous aurez l’occasion de faire équipe avec tout un tas de fonctionnaires durant vos missions, comme des policiers ou des secouristes, qui vous permettront de vous soigner.
En parlant des missions, il est de bon ton de parler des médailles, qui vous débloqueront l’accès à de l’armement de plus en plus puissant au cours de votre aventure. Pour chaque mission, et à chaque niveau de difficulté (4 en tout), vous aurez quatre médailles à déverrouiller. Deux d’entre elles concernent la façon dont vous allez tuer ou neutraliser un certain nombre de vos ennemis, une autre pour les masques de chefs de gang que vous aurez trouvées dans le niveau, et une dernière si vous n’êtes pas mort une seule fois. Ces médailles vous permettent de débloquer de l’équipement T-Zero de plus en plus puissant au fur et à mesure que vous en obtenez. Cela peut être des upgrades de votre équipement de base, comme un bouclier plus résistant ou un taser à distance, mais aussi de nouvelles armes telles qu’un fusil à pompe automatique et autres.
En plus des missions principales, le jeu déverrouille au fur et à mesure de votre avancée des missions de V.I.P, qui vous imposent de sauver un membre haut-placé de la ville retenu en otage par des Burners. Ces missions possèdent leurs propres médailles (même objectif que pour les autres missions), mais certaines sont vraiment très difficiles et nécessiteront de la patience avant d’en voir le bout.
UNE TRÈS BONNE AMBIANCE
Le jeu possède, il est vrai, une excellente ambiance, renforcée par les journaux télévisés avec de vrais acteurs à la HeadHunter. C’est tant mieux car, jeu multi plate-forme oblige, les graphismes sont très loin d’être ce qui se fait de mieux sur la Bobox ; ils sont même plus proches de ce qui se fait de pire. Il faut dire que sur ce support, la concurrence, du simple point de vue graphique, est très bien parée. Cependant, on ne dénote ni problèmes d’animation ni ralentissements, les seuls qui apparaissent étant un effet lors de certains tirs réussis à la tête ou encore après un coup de taser bien placé. Un bon point pour l’ambiance, bien moins pour les graphismes.
« BRÛLE MASON, BRÛLE !! »
S’il y a bien un point à retenir de Urban Chaos, ce sont ses voix franchement bien doublées et un brin crues avec des « Je t’enc*** Mason !! » balancés par les ennemis. Cela donne au jeu un vrai cachet, et c’est tant mieux car les musiques ne sont pas franchement inoubliables, et ce malgré des bruitages bien réalisés, le bruit d’un tir dans la tête étant tout bonnement inoubliable.
INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE
Le jeu possède un intérêt simple : si vous avez une Xbox c’est que vous appréciez les FPS, et dans ce cas ce jeu vous est destiné si vous avez fini les plus grands concurrents du marché tels que les Halo et bien d’autres, comme Les Chroniques de Riddick.
Pour ce qui est de la durée de vie, comptez la première fois dans les six heures mais sans faire les missions de V.I.P, qui rajoutent facilement quatre heures à l’aventure principale. Le jeu comporte, comme précisé plus haut, quatre niveaux de difficulté, et le système de médailles permet une grande rejouabilité, à condition que vous vous y attardiez un moment.
Vous aimerez :
-> Le système de médailles, qui permet de débloquer des armes de plus en plus puissantes.
-> L’ambiance du titre, à mi-chemin entre HeadHunter et un film de Paul Verhoeven
-> Les voix ainsi que la possibilité d’avoir des pompiers, policiers, etc. avec soi
-> La durée de vie correcte du titre ainsi que sa jouabilité, bien pensée
-> Les bonnes idées du titre
Vous n’aimerez pas :
-> Les graphismes pourris par rapport à la concurrence
-> La difficulté trop grande de certaines missions
Verdict : 7