Spider-Man 2 : The Game est un jeu vidéo Xbox publié par Activisionen 2004 .

  • 2004
  • Simulation

Test du jeu vidéo Spider-Man 2 : The Game

4/5 — Exceptionnel ! par

Spider-Man 2 : The Game est l’adaptation du film du même nom, développée par Treyarch, qui fut responsable des jeux Call of Duty : Big Red One ou, plus récemment, de la dernière adaptation de James Bond en jeu vidéo, Quantum of Solace. Le jeu dont nous traitons aujourd’hui est sorti en France en 2004, soit en même temps que le film, et il est édité par Activision.

SPIDER-MAN, SPIDER-MAN….

Avant de commencer à débiter l’histoire de ce volet, un petit rappel s’impose quant à la trame du premier film. Peter Parker, jeune lycéen timide mais doué dans les études, a été élevé par son oncle Ben et sa tante May depuis la mort de ses parents. Lors d’une sortie avec sa classe il est mordu par une araignée, ce qui modifie sa structure génétique et lui confère des aptitudes arachnéennes, comme grimper aux murs et produire de la toile. Cependant au même moment, le père d’Harry Osborn, son meilleur ami, teste sur lui-même un sérum de super-soldat mis au point par sa société de recherche, Oscorp. Ensuite, l’oncle de Peter est abattu par un homme qui voulait lui voler sa voiture.

Cela poussera le gamin à devenir Spider-Man, celui qui aidera les faibles et les opprimés. Lors d’un affrontement avec Norman Osborn (le père de Harry), devenu depuis le Bouffon Vert, ce dernier est tué par son propre aéroglisseur. Le seul problème, c’est qu’Harry considère la mort de son père comme la responsabilité de Spider-Man, qu’il va dès lors détester et traquer. Voilà, en gros, où commence le deuxième film.

Peter a de plus en plus de mal à concilier ses études, son boulot et son occupation de super-héros, car sauver des vies ne paye pas le loyer. De plus, tout va mal avec la fille dont il est depuis toujours amoureux, la belle Mary-Jane Watson (incarnée au cinéma par Kirsten Dunst).

Le jeu commence là, et le scénario vous fera affronter à maintes reprises un des méchants les plus pitoyables du comics, j’ai nommé le Dr Octopus (ça ne reste que mon avis).

LE PRÉCURSEUR D’UN GENRE APPELÉ À RÉGNER…

Ce jeu est effectivement le premier à mettre en place un système de jeu qui sera repris par bon nombre de jeux par la suite : la simulation de super-héros. Il se présente en 3D et toute l’île de Manhattan vous est accessible ; vous pouvez vous y balader comme bon vous semble, grimper à tous les immeubles, coller votre toile n’importe ou et bastonner les vilains pas beaux.

Sa structure est découpée en chapitres, qui vous imposent de remplir un certain nombre d’objectifs pour pouvoir passer au suivant, comme se rendre au Daily Bugle (le journal où travaille Peter) ou encore gagner suffisamment de points de héros et acquérir une aptitude spécifique.

Parlons maintenant des citoyens. En tant que défenseur de la veuve et de l’orphelin, Spider-Man doit voler au secours des personnes qui demandent son aide. Une icône s’affiche alors sur la carte, et il vous suffit d’aller dessus pour vous voir confier une mini-mission : arrêter un chauffard, sauver des personnes sur un bateau en train de couler ou stopper une fusillade en claquant les méchants, ou dans certains cas secourir une personne se faisant agresser ; enfin bon, vous avez saisi le concept. Ces sauvetages ou ces « mini-missions » vous rapporteront des points de Héros, lesquels vous permettront d’acheter de nouvelles aptitudes dans les différentes boutiques disséminées à travers Manhattan. Ces aptitudes concernent aussi bien la motricité de Spidey (augmentation de la vitesse de balancement) que ses caractéristiques (augmentation de la barre de vie), ainsi que les coups que vous pourrez utiliser (mon préféré est celui où l’on peut accrocher un ennemi à un poteau la tête en bas, pour le bastonner plus facilement).

Pour ce qui est des missions principales, liées au scénario, disons que dans un souci de durée de vie les développeurs ont rajouté un bon paquet de passages, et introduit de nouveaux méchants qui apparaissent déjà dans les précédents jeux Spider-Man. Vous aurez donc l’occasion d’être confronté à Mysterio et au Shocker (vous savez, le mec dont la peau ressemble à un matelas), mais aussi de rencontrer la Chatte Noire, qui n’apparait dans aucun des films mais dans quelques comics. Sinon, la trame du film est respectée à la lettre.

Pour finir, un petit paragraphe sur le « sens de l’araignée » et les « défis ». Le premier représente le sixième sens de notre ami Spidey et se présente comme une sorte de Bullet-Time, où tous vos ennemis se déplacent au ralenti et où de nouveaux combos vous sont accessibles. Pour pouvoir l’activer vous devrez remplir une barre de pouvoir, ce qui sera possible en finissant des missions secondaires ou en mettant des méchants hors d’état de nuire.

Les défis sont nombreux et comportent aussi bien des courses (relier un point A à un point B en chronométré) que du tabassage d’ennemis en temps limité. Il vous permettront de débloquer des points de Héros en plus grande quantité que lors d’une mission secondaire normale.

OUH LE JEU MOCHE !!

Spider-Man 2 : The Game proposait déjà des graphismes pas fameux lors de sa sortie, mais aujourd’hui c’est encore pire. Bien que Spider-Man et les buildings soient bien modélisés, on ne peut pas en dire autant des piétons, ni des véhicules circulant dans la belle île de Manhattan : mal modélisés, avec des textures vraiment laides, ils font tache. Fort heureusement le jeu ne possède pas de ralentissements, juste quelques problèmes d’animation avec les personnages secondaires, qui semblent avoir un balai dans le c**, et il affiche une aire de jeu assez grande.

En clair, les graphismes sont passables.

MUSIQUES ET BRUITAGES

Le jeu possède très peu de musiques. Elles se manifestent uniquement lors des missions - principales ou secondaires - et ne s’avèrent pas vraiment transcendantes. Les bruitages, par contre, sont assez sympathiques et plutôt bien faits.

Les voix sont en français, et les doubleurs du film ont travaillé sur le jeu pour un très bon résultat.

JOUABILITÉ

La prise en main du jeu est simple, mais demandera un petit temps d’adaptation pour bien maitriser certains mouvements, comme courir sur les murs ou bondir entre les parois de deux immeubles. Le stick de gauche permet de diriger Spidey, celui de droite de diriger la caméra, la touche A permettant de sauter (le saut peut être chargé pour plus d’efficacité). On met des coups avec X et on utilise la toile - pour emprisonner un ennemi - avec Y, la combinaison des deux touches donnant lieu à des combos, et B sert à éviter un coup. La gâchette L sert à courir et la R à lancer sa toile sur un immeuble, pour initier un déplacement.

INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE

Le jeu possède un intérêt certains pour les fans de l’homme-araignée, mais aussi pour ceux qui aiment les jeux de type GTA. Proposant une liberté de déplacement tout bonnement grisante, avec un côté beat ‘em all bien affirmé, ainsi qu’un complexe du messie - comme le dirait un certain Dr House - qui vous oblige à sauver tous les gens qui passent, le jeu propose un cocktail assez réussi pour vous donner envie de finir l’aventure et ce, malgré une certaine répétitivité qui s’installe dans le temps, cela étant dû à la variété restreinte des missions secondaires.

Concernant la durée de vie, le jeu durera la première fois dans les 20h, avec quelques défis terminés. Pour ce qui est de compléter tous les défis et de trouver tous les jetons cachés (l’équivalent des paquets de GTA), c’est déjà une autre paire de manches, que vous pourrez tenter mais que vous ne finirez sûrement pas…

« UN GRAND POUVOIR IMPLIQUE DE GRANDES RESPONSABILITÉS… »

Spider-Man 2 : The Game est le premier jeu à avoir fait passer les super-héros de comics de la case beat ‘em all, à laquelle ils avaient été confinés, pour les inscrire dans un nouveau concept qui a inspiré pas mal de monde, à commencer par les gens de Radical Entertainement (Hulk : Ultimate Destruction, Prototype). Bien que proposant des graphismes moyens (comme tous les GTA-like de l’époque) et des musiques pour le moins absentes, il propose un concept révolutionnaire pour l’époque ainsi qu’une liberté de déplacement tout bonnement grisante. La durée de vie suit et c’est tant mieux car ce jeu, malgré ses petits défauts, vaut le coup, surtout au prix où on peut le trouver aujourd’hui.

Qui plus est, ses suites se révéleront toutes plus décevantes les unes que les autres…

Spider-Man 2 : The Game