Phantom Dust est un jeu développé par Microsoft Game Japan - ceux qui ont créé Nezumix et Magatama - et qui sortit en 2004 au pays du soleil levant. Le jeu est bien sûr édité par Microsoft dans le même pays ; par contre c’est Majesco qui l’édita aux États-Unis, où le jeu parut quelques mois plus tard. J’ai effectué le test à partir de la version japonaise, car les développeurs ont eu la grande idée de sortir le jeu au Japon avec une traduction anglaise complète - fait assez rare pour être signalé. Sur ce, passons à la suite…
BEN OÙ C’EST QU’ELLE EST PARTIE MA MÉMOIRE ??
Une mystérieuse tempête de poussière a recouvert le monde, et la race humaine y perdit sa mémoire. Ceci entraînant cela, nul ne sut quand cet évènement se produisit, ni comment d’ailleurs. La seule chose dont se souvinrent alors les humains fut des « ruines », vision qui leur apparaissait très clairement quand ces derniers fouillaient leur mémoire. Ils durent donc quitter la surface de la planète pour se réfugier sous terre, une exposition prolongée à la fameuse poussière entraînant une perte définitive de leur identité.
Cependant ils commencèrent à rechercher activement les « ruines », car ils pensaient que celles-ci leur permettraient de retrouver leur passé perdu…
La poussière perdurait, mais là où elle prit la mémoire des gens, elle permit à un petit groupe de personnes de pouvoir utiliser des pouvoirs de différentes sortes. Ces individus furent appelés des « Espers » et étaient assignés à la recherche des fameuses « ruines », mais aussi à tout un tas d’autres missions, comme du sauvetage de personnes. Un jour, un groupe d’Espers parti en reconnaissance à la surface tomba sur deux caissons cryogéniques, renfermant chacun un individu : un homme nommé Edgar et un autre sans nom, qui est le héros de notre aventure.
Que sont vraiment les « ruines » ?
D’où vient vraiment cette fameuse poussière ?
Quel lien vous lie à Edgar ?
Qui est cet femme, Freia, qui semble bien vous connaître ?
Autant de questions auxquelles vous trouverez des réponses au cours de votre quête.
« JE T’EN FOUTRAI, MOI, DU SKILL !!!
Le gameplay de Phantom Dust est un savant mélange entre un jeu d’action et un jeu de type Magics : l’assemblée. Comprenez par là que vous exécutez différents types de missions, en utilisant divers skills. De base vous possédez de « l’aura », qui vous permet d’utiliser ces différents pouvoirs.
En arène fermée, vous devrez la plupart du temps combattre des ennemis - des montres qui squattent la surface ou bien des androïdes - en utilisant les pouvoirs mis à votre disposition dans le jeu ; parfois les objectifs seront de récupérer un objet particulier, mais vous aurez tout le temps à combattre des adversaires. Ces derniers se matérialisent à la surface au départ, ne vous laissant aucun choix quant aux skills à utiliser. Partant d’une base de cinq, votre « aura » pourra par la suite être augmentée pour vous permettre d’utiliser des skills de plus en plus destructeurs. Il est à noter que cette « aura » n’est pas votre barre de vie, qui elle dispose de 20 points et ne grandit malheureusement pas au cours de l’aventure.
BACK TO SCHOOL…
Ici je vais traiter plus en détails des différents skills qu’il vous sera permis d’utiliser dans le jeu. Ces fameux « pouvoirs » sont séparés en 5 écoles : Psycho, Optical, Nature, Ki et Faith.
Chaque « école » change la façon de se matérialiser des skills. Par exemple pour l’école Psycho, un skill de défense va permettre de renvoyer son attaque à l’adversaire, tandis que pour l’école Ki, le pouvoir bloquera simplement le projectile.
De plus les skills sont - indépendamment de l’école qu’ils représentent - divisés en 6 catégories bien distinctes :
Attack. Ce sont tous les skills d’attaque. Ils causent tous des dégâts à l’ennemi. Leur puissance varie selon leur école ou bien encore selon la quantité « d’aura » demandée pour les exécuter.
Defence. Tous les skills défensifs. Cela va de simples boucliers à des barrières entourant le corps du personnage en entier. Vous en aurez grandement besoin à certains passages du jeu.
Erase. Ces skills sont bien particuliers car ils vous permettent de procéder à « l’effacement » d’un skill d’attaque ou de défense chez un adversaire. Certains peuvent même causer des dégâts en plus de l’action précitée.
Status. Cela vous permet d’immobiliser un adversaire pendant quelques secondes ou bien encore de planer sur une longue distance. Ils sont assez variés et en plus ils utilisent peu « d’aura ».
Special. Ces skills vous permettent de vous guérir ou bien encore de léviter à une certaine hauteur durant un temps donné. Certains infligent même des dégâts.
Environmental. Ceux-là, ce sont les plus dévastateurs du groupe. Ils permettent de modifier le ciel et l’espace pour en faire voir de toutes les couleurs à vos adversaires.
Il est également à signaler que les skills ont tous, pour ceux d’attaque, une portée qui peut être courte, moyenne ou longue. Pour les autres, en général, certains peuvent être utilisés à l’infini, tandis que d’autres disparaissent au bout d’une ou plusieurs utilisations.
EDIT YOUR ARSENAL…
Après un certain évènement dans le jeu qui arrivera au bout d’environ trois heures, la poussière deviendra tellement dense que les skills ne pourront plus apparaître à la surface. Dès lors il vous faudra utiliser des ampoules de « poussière » concentrée pour pouvoir vous battre, ces dernières renfermant des skills.
C’est à partir de ce moment qu’intervient l’Arsenal, qui sera par la suite extrêmement important. Effectivement, ce dernier vous permet de constituer votre propre configuration de skills, où vous choisirez de placer ceux qui vous feront plaisir.
Cependant, et pour éviter que tout le monde ne se constitue un véritable arsenal de bourrin, il y a deux limitations. Premièrement, vous ne pouvez stocker que deux « écoles » de skills par arsenal. Cela pourra être contourné plus tard dans la partie par l’achat d’arsenaux pouvant contenir 3, voire 4 écoles. Car le jeu propose également une boutique, où vous pourrez acheter les skills que vous souhaitez posséder.
Deuxièmement, il faudra que vous veilliez à avoir suffisamment de particules « d’aura » dans votre arsenal. Je vous explique : après ce fameux « incident » qui a fait s’intensifier la poussière, votre nombre de particules « d’aura » de base sera à zéro. Il vous faudra donc équilibrer votre arsenal pour avoir suffisamment de particules spirituelles, vous permettant d’utiliser les skills que vous y aurez inclus.
De plus, la boutique de Mac vend une quantité suffisante de skills pour vous permettre de trouver votre bonheur.
UNE AMBIANCE POST-APOCALYPTIQUE À SOUHAIT
Effectivement, l’ambiance du jeu pourrait être décrite comme un mélange entre Fallout (pour les lieux) et Akira (pour les pouvoirs). Vous allez visiter des cités en ruines, des autoroutes dévastées, et j’en passe. Le jeu propose des bons graphismes, et ça se voit que c’est une exclusivité Xbox : animation parfaite, pas un seul bug à l’horizon et un rendu des pouvoirs réellement excellent. Le jeu n’est certes pas le plus beau de la Xbox mais il l’exploite bien. Qui plus est, les environnements sont ENTIÈREMENT destructibles et peuvent faire du mal à l’ennemi - qui n’a jamais eu mal en se prenant un bout de plafond sur la tronche ? Le jeu oscille donc entre le beau et le très beau, pour un résultat qui flatte la rétine. Le QG des « visions » - le groupe de personnes qui vous a trouvé dans le caisson cryogénique -, dans lequel vous pouvez vous balader entre deux missions, est très sympa quoi qu’un peu petit. La caméra est également exploitable à 360° et ne pose donc jamais de problème.
« LA BASTON ENTRE POTES Y A QUE ÇA DE VRAI »
Le jeu propose également un mode multijoueur qui vous permet d’affronter vos amis en arène, chacun ayant son propre arsenal. Vous pouvez jouer avec plusieurs consoles linkées ou bien alors sur le Xbox live.
N’ayant pu tester ce mode (j’ai pas d’amis !!) je me retiendrai de le commenter, mais je vous signale juste qu’il existe.
UNE PARTIE MUSICALE EN RETRAIT
C’est vrai que les musiques de Phantom Dust sont légèrement en retrait comparé au reste du jeu. Pour ce qui est des musiques de combat, ça va, elles sont plus que convenables, mais la seule musique hors-combat qui existe vous cassera vite les oreilles, bien qu’elle soit relativement discrète.
Néanmoins le jeu propose l’option de musique personnalisée, qui vous permet de jouer vos morceaux préférés que vous aurez au préalable enregistrés sur le disque dur de la console. Décidément c’est vraiment de la balle la Bobox ! À vous les joies du défonçage d’ennemis en écoutant du Linkin Park ou bien encore du Queens of the Stone Age. Personnellement j’adore, même si le jeu perd un peu en personnalité.
UNE MANIABILITÉ SIMPLE…
Le jeu propose effectivement une maniabilité très souple. Les boutons A, B, X et Y servent à capturer un skill et à l’attribuer à cette touche. Le stick analogique gauche est utilisé pour diriger le personnage, un clic dessus le faisant sauter (bien pratique pour éviter les attaques). La gâchette R sert à verrouiller un ennemi, la L à changer d’ennemi. Le stick analogique droit fait tourner la caméra, et c’est tout…
INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE
Le jeu propose un concept tellement hors du commun que j’avoue ne pas trop savoir à qui le conseiller. Disons que si vous aimez les ambiances post-apocalyptiques et que vous avez apprécié Akira (le roi du manga), le jeu devrait vraiment vous intéresser. Néanmoins, c’est mon devoir de vous prévenir qu’il requiert une certaine dose de patience, ainsi qu’une bonne organisation de l’arsenal, pour pouvoir être complété. Ceux qui ont apprécié Galerians (le premier, pas la merde sur PS2) devraient aussi apprécier.
En ce qui concerne la durée de vie, la première fois comptez entre 15 et 20h de jeu. De plus, certains passages sont vraiment difficiles et mériteront de s’y attarder suffisamment longtemps. Si par contre vous avez des potes possédant la Xbox avec le jeu, alors vous jouerez en multi et la partie durera sûrement plus longtemps.
END GAME
Pour finir, je dirai que Phantom Dust est un jeu complètement atypique dans le catalogue Xbox, et même dans le catalogue de jeux tout court.
Proposant un scénario et des graphismes au-dessus de la moyenne, il possède un système de jeu qui rend un vibrant hommage aux jeux de carte du style Magics. Malgré des musiques un peu pourries, ce qui ne lui vaut que 9, le jeu possède une ambiance franchement excellente, et laisse au joueur le choix des pistes qu’il souhaitera écouter durant ses pérégrinations.
Certains aimeront, d’autres détesteront, mais en ce qui me concerne, ce jeu fait partie de ma collection et n’est pas près de la quitter.