Hulk : Ultimate Destruction est un jeu vidéo Xbox publié par Sierraen 2005 .

  • 2005
  • Action

Test du jeu vidéo Hulk : Ultimate Destruction

4/5 — Exceptionnel ! par

Hulk : Ultimate Destruction est un GTA-like, orienté action, développé par les gens de Radical Entertainement. Ces braves messieurs ont à leur actif quelques jeux sympathiques, comme Crash Tag Team Racing, l’adaptation de Scarface en jeu vidéo, mais aussi plus récemment le jeu surprise de 2009, tant au niveau des ventes qu’au niveau critique : Prototype. Le jeu dont nous traitons dans ce test est sorti en France le 25 septembre 2005 et il est édité par Sierra.

OH OH OH GÉANT VERT !!

Le jeu vous met dans la peau de Hulk, l’alter ego tout vert et tout énervé de Bruce Banner. Pour rappel envers ceux qui n’auraient jamais lu le comics, Bruce Banner était un scientifique qui travaillait sur une bombe d’un tout nouveau type : la bombe à rayons gamma. Lors de l’un des tests de cette nouvelle arme de destruction massive, un jeune garçon s’introduit sur le site de test suite à un pari avec ses amis. N’écoutant que son courage, notre cher Bruce décide de porter secours à ce gamin, qui est décidément trop bête pour le mériter. Il réussit à le mettre à l’abri, mais lui n’y arrive pas : la bombe explose et Banner se retrouve irradié de gamma en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Voilà comment est né Hulk - ainsi que d’autres personnalités, comme Fist, mais là n’est pas le sujet.

Alors que Bruce Banner venait tout juste de se planquer pour mettre au point la machine qui pourrait retirer la bête qui est en lui, l’armée l’attaque et détruit sa planque, ainsi que tout espoir de guérison pour notre cher ami. Obligé de fuir, il trouve refuge chez son ami Leonard Samson (je crois que c’est ça), qui apparaît dans pas mal de comics. La quête vers la guérison, ainsi que celle pour vous débarrasser de Blonsky, un militaire qui déteste les mutants et a juré votre perte, commence ici.

MOI… TOUT… DÉTRUIRE…

On incarne donc Hulk et uniquement Hulk. Vous ne jouerez jamais Bruce Banner dans sa forme normale. Le jeu se présente comme un GTA-like en 3D : vous vous baladez où bon vous semble et accomplissez les missions quand vous le souhaitez. Vous avez accès à trois lieux bien distincts : la ville, où vous pourrez vous adonner autant que voulu au massacre de civils innocents ou à la grimpette de buildings ; les Badlands, qui correspondent grosso modo au désert ; et l’église, votre repaire, où vous reviendrez régulièrement pour sauvegarder ou acheter de nouvelles aptitudes.

D’une taille convenable, la carte de la ville est celle où vous passerez le plus clair de votre temps. Les missions sont variées et il y en a pour tous les goûts, que ce soit de la protection, de la démolition ou encore de l’infiltration (ce qui peut être difficile à croire quand on manie une montagne de muscles). Le jeu comporte aussi un certain nombre de défis, cachés dans les deux cartes où vous déambulerez. Ça peut être participer à des courses, tuer un certain nombre d’ennemis en un temps limité, ou encore lancer une voiture dans un cercle qui apparaît sur le sol. Bref, de quoi s’amuser.

Pour ce qui est du géant vert, il faut savoir que Hulk saute très haut (le saut peut être chargé), frappe très fort (les coups aussi peuvent être chargés) et écrase ses ennemis à terre sans la moindre pitié (littéralement !!). Les mouvements qu’ils vous sera possible d’acquérir, via un système de points récoltés en détruisant objets et ennemis, sont pour la plupart complètement délirants, comme confectionner des poings américains avec une voiture ou bien encore utiliser un bus comme bouclier ou pour faire du surf. Un simple poteau se verra transformé en harpon ou servira à effectuer un swing (coup au golf, pour les ignares) sur un ennemi. Ce ne sont pas les seuls exemples mais je m’en voudrais de vous gâcher le plaisir, car le jeu est carrément jouissif et défoule comme jamais après une bonne journée de taf. Car c’est là la grande surprise du jeu : les trois quarts de l’environnement sont destructibles et vous pouvez péter autant de bâtiments que vous voulez, on ne vous en tiendra pas rigueur…

L’EST PAS TRÈS BEAU…

C’est vrai que les graphismes ne sont pas parfaits. Mais malgré tout ils conservent un certain cachet, car il faut garder à l’esprit que les décors sont destructibles, que la liberté de mouvements est totale et que vous pouvez grimper partout.

De plus le jeu ne possède pas de ralentissements, sauf quand l’écran est surchargé de polygones et d’explosions, mais cela n’arrive qu’une fois ou deux durant l’aventure, donc pas de souci. L’animation est très bien travaillée, en particulier celle de notre héros.

Malgré des textures moyennes le jeu s’en tire plutôt bien.

MUSIQUE ET BRUITAGES

Le jeu ne possède peu ou prou pas de musiques, mais les rares qui existent ne sont vraiment pas mauvaises, sans pour autant être exceptionnelles.

Il se démarque par contre par des bruitages de très bonne qualité, qui vous immergent bien dans l’ambiance, notamment le bruit que fait un « swing » sur un ennemi.

Pour ce qui est des voix, elles sont entièrement doublées en français, pour un résultat mitigé mais qui s’en tire bien.

JOUABILITÉ

La jouabilité de Hulk : Ultimate Destruction est simple, et pourtant il vous faudra quelques minutes pour bien la maîtriser. Le stick de gauche dirige le personnage et celui de droite fait tourner la caméra. La touche X sert aux attaques faibles et la Y aux attaques fortes, la combinaison des deux permettant des combos dévastateurs. La touche A sert à sauter et la B à attraper un ennemi, tandis que la gâchette R permet de courir et la L de verrouiller un ennemi. Les touches noire et blanche sont pour l’occasion inutilisées. Rien de bien compliqué, mais c’est surtout autour de la gestion des sauts que vous aurez quelques problèmes au départ.

INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE

Le jeu possède un intérêt si vous êtes fan du géant vert, mais aussi si vous cherchez un jeu bien défoulant comme il faut. Cependant, il est de mon devoir de vous prévenir qu’il n’est pas facile, bien qu’il possède plusieurs niveaux de difficulté, 3 pour être exact. De toute façon, peu importe la difficulté choisie, vous allez en chier lors de votre première partie.

Pour ce qui est de la durée de vie, le jeu durera environ quinze heures en ligne droite, sans compter les défis supplémentaires et sans trop s’attarder sur le reste ; en clair, sans avoir toutes les aptitudes.

VAUT MIEUX PAS L’ÉNERVER !!

Hulk : Ultimate Destruction fait partie d’un genre qui était jusque là squatté par Spider-Man : le GTA-like de super-héros. Le jeu s’en tire plus qu’honorablement, et vous permet de donner libre cours à vos instincts de destruction les plus primaires. Doté d’un bon système de jeu ainsi que de graphismes qui tiennent la route, malgré ce qu’on peut en dire, il affiche une partie musicale en retrait pour se concentrer sur ce qui compte le plus : le FUN. Laissant une totale liberté d’action au joueur, il compense par une difficulté relevée, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ce n’est pas un incontournable pour autant, mais un TRÈS bon petit jeu, qui ne déçoit pas et remplit plus que parfaitement son contrat.

Hulk : Ultimate Destruction