Conker : Live & Reloaded est un jeu vidéo Xbox publié par Microsoften 2005 .

  • 2005
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Conker : Live & Reloaded

5/5 — Parfait ! par

Rappelez-vous : il y a quelques semaines, je m’étais laissé aller en me répandant en insultes sur le forum vis-à-vis de l’auteur du test de la version N64 de Conker’s Bad Fur Day, qui avait fait un test, disons, très court, pour rester poli et ne pas dire autre chose.

Après m’être platement excusé, j’ai promis de réparer la chose en proposant le test que vous être en train de lire, à savoir celui de la version Xbox.

Conker : Live & Reloaded a été développé par RARE et fut publié le 24 juin 2005 dans notre beau pays, donc vers la fin de vie de la console. Bien que je doute qu’une explication soit nécessaire, RARE est la société à qui l’on doit les meilleurs jeux de la N64. Ils ont à leur actif GoldenEye 007, les Banjo et bien sûr Perfect Dark, qui reste un de mes FPS préférés sur console. Maintenant que ceux qui ont vécu dans une caverne durant les quinze dernières années ont pu parfaire leur connaissances, nous pouvons démarrer.

« SO, YOU WANT SOME GREEN STUFF ?? »

Le jeu vous permet de suivre, dans le mode solo, l’écureuil Conker, bien connu des possesseurs de GBC, support sur lequel il avait vécu sa première aventure. Alcoolique comme c’est pas permis, ce dernier cherche à retrouver le chemin de sa maison après une soirée bien arrosée. Seulement voilà, le chemin du retour sera long…

Le mode multijoueur, quant à lui, nous permet de prendre part à la guerre contre les immondes Tediz, qui ne sont ni plus ni moins que des ours en peluche vivants. Ce multi peut accueillir jusqu’à seize joueurs, en réseau local ou sur le Xbox Live, et permet pas mal de choses. Mais j’y reviendrai plus loin.

« THAT’S WHAT I CALL… A BAD FUR DAY »

Le mode solo vous permet donc de suivre notre cher Conker jusqu’à son retour chez lui, qui prendra du temps. Le jeu se présente comme un titre d’action/plate-forme en 3D, mais pas vraiment à la Mario ni Banjo-Kazooie. Le monde vous est ouvert et, bien que des endroits ne soient accessibles qu’après avoir effectué certaines quêtes, vous êtes en général libre de choisir l’ordre dans lequel vous les exécuterez. Cette liberté d’action est vraiment appréciable et évite au jeu de tomber dans une banale linéarité, ce qui l’aurait vraiment « tué ». Contrairement à un épisode de la saga du plombier, ici on ne collecte rien sauf de l’argent, qui servira à débloquer l’entrée à certains endroits. D’ailleurs, il est bon de noter que dans le monde de Conker, l’argent parle !! De plus notre héros, en apercevant de la monnaie, fera rouler ses yeux comme une machine à sous, pour au final afficher le symbole $ $ !! Des exemples comme ça y en a des dizaines, car le jeu parodie également un bon paquet de films ; les références vont de Matrix au Soldat Ryan et j’en oublie. L’ambiance du mode solo est donc complètement loufoque et les surprises sont omniprésentes tout au long du jeu, ce qui fait qu’on ne s’ennuie pas un seul instant.

Pour ceux qui se demanderaient si leur jeu préféré de N64 aurait subi des modifications en profondeur au passage, en dehors des graphismes, eh bien il y en a une ou deux. Premièrement, Conker avait, au début de l’aventure sur N64, une poêle à frire comme arme principale. Dans cette version-ci, la poêle est remplacée par une batte de baseball cloutée du plus bel effet. La raison de ce remplacement est expliquée au début du jeu et n’influe aucunement sur la suite des évènements.

Deuxièmement, la façon de se servir de l’arme de Conker a changé. Désormais il faut sortir sa batte en appuyant sur B, la caméra passant alors dans le dos de l’écureuil, et frapper avec la gâchette.

Voilà, c’est tout pour les (petites) modifications qu’a subies le jeu durant son passage sur Xbox. Sinon pour le reste (les boutons contextuels, les différentes armes), tout y est.

« LOCK AND LOAD BABY »

Ici nous parlerons du mode multi de Conker : Live & Reloaded. La version N64 du jeu possédait un petit mode multi, jouable jusqu’à quatre joueurs en écran splitté. Bien qu’il fût sympathique, il était loin de valoir les modes multi de GoldenEye 007 ou encore de Perfect Dark. Ici c’est bien différent, avec un mode multijoueur qui peut accueillir seize joueurs simultanément et possède un bon paquets de modes de jeu. On distingue Xbox Live, pour jouer sur le net, « jeu multiconsole », pour se faire une lan avec ses potes et enfin « Dumbots », qui permet de jouer en solo, en coopération ou bien encore l’un contre l’autre. Ce mode permet également de rejouer les chapitres de l’aventure solo avec un certain nombre d’objectifs à atteindre.

Pour ce qui est des modes en jeu, on retrouve du Team Deathmatch, de la capture de base et de drapeau, bref que du BON classique. Le jeu propose aussi plusieurs classes de personnages, tous avec certaines aptitudes particulières selon la classe choisie, dont voici la liste :

  • Brutos. C’est le bidasse de base avec sa mitraillette. Il possède comme aptitude l’autoguérison ainsi que le fait de pouvoir s’accroupir.

  • Mouchard. Ma classe de personnage préférée. Se battant au sabre, ils ont entre autres la capacité de se rendre invisibles, ce qui en fait des adversaires redoutables au corps à corps.

  • Démolisseur. Les gros bourrins. Ils ont comme arme de base le bazooka et possèdent l’aptitude de rentrer en mode fou furieux, ce qui les rend invincibles durant quelques instants.

  • Scout. L’inverse des mouchards. Ils ont comme arme de base le fusil à lunette et comme aptitude la vision infrarouge, qui voit même à travers le mode invisible des mouchards. Ils peuvent également s’accroupir comme les brutos pour stabiliser leur visée.

  • Jockey du ciel. Cette classe permet d’exploiter au mieux les différents véhicules qui parsèment le jeu, en particulier les véhicules aériens. Ils n’ont aucune aptitude spécifique mais une fois au volant, c’est le carnage assuré.

  • Et pour finir, le Thermophile. Il possède comme arme de base un lance-flammes qui vous permettra de faire de bons Tediz ou écureuil grillés. Son aptitude spéciale est l’autoguérison, tout comme les Brutos.

Voilà pour la description du mode multi de Conker : Live & Reloaded. Le jeu est donc plutôt bien fourni de ce côté-là, et je peux vous dire qu’il y a des gens qui jouent encore dessus (sur 360, le jeu étant rétro-compatible).

GRAPHISMES

Les graphismes de la partie solo de Conker : Live & Reloaded sont à tomber, le jeu étant dans le top 10 des plus beaux de la Xbox. Déjà sur N64, le jeu avait plutôt épaté la galerie avec ses animations sans faille ainsi que ZÉRO ralentissement. Eh bien c’est la même chose sur Xbox ; il n’y a aucun ralentissement, et évoluer dans l’univers baigné d’humour noir de Conker est un véritable délice, et ce malgré quelques temps de chargement un peu longuets. RARE maîtrise la Xbox et ça se voit, même s’il ne l’avait pas montré dans le très moyen Grabbed by the Goulhies. Je crois même que Conker’s Bad Fur Day version Xbox est le plus beau jeu de plate-forme de cette génération de consoles, car il est bien plus beau que Mario Sunshine et que Jak 2 : Hors-la-loi. Il suffit juste de voir la queue de Conker (celle qu’il a derrière, pas devant, bande de pervers) pour voir à quel point les fourrures sont bien rendues. Certains passages, comme les bottes de foin sautillant dans la grange, sont tout bonnement hallucinants graphiquement parlant, et y en a d’autres.

Néanmoins, il me faut signaler que le mode multijoueur dispose d’un soin moindre apporté à ses graphismes, mais cela était sûrement nécessaire pour que le jeu reste fluide. Car sauf si vous avez une connexion pourrave, les ralentissements ne seront pas de la partie en mode multi non plus.

« WHAT DID YOU DO, STUPID BASTARD, YOU DOESN’T HAVE ANY NECK »

Un petit mot sur les musiques de Conker : Live & Reloaded. Elles sont relativement bien faites mais ne constituent pas vraiment son point fort. Cependant certains thèmes sont pas mal, comme celui de la maison hantée.

Pour ce qui est des bruitages, ils sont bien rendus et contribuent bien à l’action. Mais là où le jeu fait vraiment très fort, c’est sur les voix, entièrement en anglais et vraiment bien foutues. Le seul problème vient de ces put** de ‘biip’ qui existaient déjà sur la version N64, et qui nous empêchent de parfaitement profiter des dialogues. Qu’ils aient existé sur la version 64 est compréhensible, car Nintendo a toujours été inscrit à Familles de France, mais qu’on nous resserve ça sur une console Microsoft, c’est un peu fort !!

Enfin bon, pas grave car le jeu possède cette fois, et contrairement à la version N64, des sous-titres en français très bien réalisés. Un bon point.

« EAT LEAF, MOTHER BUZZER »

En ce qui concerne la maniabilité, elle est assez simple. Dans le mode solo, on saute avec A et on sort la batte avec B, R servant alors à frapper. Sinon la gâchette R sert à s’accroupir, ce qui permet à Conker de faire un super saut, un peu copié sur Mario 64.

Pour ce qui est du mode multi, la gâchette R sert à faire feu, la L à changer le mode de tir de son arme, le bouton A à sauter, le X à utiliser l’aptitude du personnage et le Y à changer d’arme. Il est à signaler que la caméra ne pose jamais de problème dans les deux modes car elle est modulable à 360°.

« I’M FROM THE 21ST CENTURY »

L’intérêt du jeu est très simple : c’est le meilleur jeu de plates-formes du siècle. Décadent, alcoolique, grossier, Conker vous séduira par son humour noir et ses mimiques, qui sont devenus cultes. Les références à de nombreux films reprises ici vous feront vous plier en deux tout au long du jeu. En plus de l’aventure solo, qui a bénéficié d’une refonte graphique complète, vient se greffer un mode multijoueur des plus complet, qui permettra à tout le monde d’y trouver son compte. Il est à noter que l’aventure solo du jeu bénéficie également d’une difficulté assez relevée, qui se fait relativement rare aujourd’hui dans les jeux de plates-formes.

Pour ce qui est de la durée de vie, le jeu est increvable, car en plus de la douzaine d’heures demandées pour clore l’aventure solo vient s’ajouter le mode multi, qui peut vous occuper longtemps selon votre degré d’addiction à ce type de jeu.

« HERE I AM ! CONKER THE KING. KING OF ALL THE LAND »

Conker : Live & Reloaded est un excellent jeu de plates-formes et reste de loin mon préféré, tous supports confondus. Le mode solo saura vous transporter avec ses nombreuses références, ainsi que son univers propre rempli de personnages hauts en couleur, et vous mettra dans des situations loufoques et cocasses au possible. Le mode multijoueur, solide, permet de trucider du Tediz ou de l’écureuil autant qu’on voudra, avec des classes de personnages variées. Si certains pourront regretter que RARE n’ait pas pris le temps de nous faire une suite au lieu de ressortir une version refaite graphiquement du jeu original (le mode solo), eh ben c’est qu’ils n’ont jamais fini le jeu, car je vois pas « comment » une suite aurait pu être possible. Objectivement, je lui aurais mis 8 ou 9 mais je suis fan, donc verdict : 10.

Conker : Live & Reloaded