The Dishwasher : Dead Samurai est un jeu Live Arcade sorti le 1er avril 2009 dans notre beau pays. Il a été développé par Ska Studios, grâce à la « trousse à outils » XNA que Microsoft mit au point pour permettre aux jeux amateurs d’être plus simples à créer pour la 360.
PRÉSENTATION
The Dishwasher est un beat them all en 2 dimensions qui vous fait incarner le plongeur (The Dishwasher en français) (Note d’Angus : « plongeur » dans le sens de « qui fait la vaisselle », « dishwasher » signifiant littéralement « lave-vaisselle ».), un homme qui se réveille après sa mort, laquelle fut visiblement brutale car son cœur a été arraché de sa poitrine. C’est à partir de là que commence le jeu : le personnage se fait attaquer par des hommes en noir bien mystérieux, qui le recherchent et ne vont pas y aller de main morte. Débute alors une quête sanglante empreinte de violence qui permettra à notre plongeur de retrouver la mémoire, mais aussi de retrouver les responsables de son pitoyable état. Le scénario va néanmoins plus loin et se dévoile au joueur sous forme de planches de bande dessinée, qui possèdent un cachet certain.
DES MORTS PAR CENTAINES…
Le gameplay de The Dishwsher ne diffère pas grandement de celui d’un Devil May Cry ou bien encore d’un Ninja Gaiden : vous avancez dans des niveaux en tuant tout ce qui passe à portée de vos lames, le jeu dévoilant un gameplay à la fois ultra-rapide et technique, qui nécessite de la part du joueur une attention de tous les instants si celui-ci cherche à augmenter son compteur de combo. Partant au départ avec une simple paire de hachoirs de boucher (!), le héros verra vite son armement augmenter, pour avoir accès notamment à un katana permettant de se téléporter ou bien encore à une tronçonneuse. De plus, il y a des boutiques disséminées dans le jeu qui vous permettront, entre autres, d’augmenter la force de vos armes (pour débloquer de nouveaux enchaînements de coups de plus en plus meurtriers), d’accroître votre barre de vie et de magie, ou bien encore d’acheter des objets qui vous permettront de récupérer de la vie durant les combats. En parlant des combats, signalons que les ennemis sont particulièrement retors, en plus d’être variés, ce qui vous obligera à mettre sans cesse au point de nouvelles techniques dans le feu de l’action. Néanmoins le jeu propose un très bon système d’esquives, changeantes selon l’arme sélectionnée (le katana vous faisant vous téléporter et les autres armes permettant des roulades), qui vous sauvera la mise bien des fois.
De plus, une fois un certain objet trouvé, vous pourrez vous faire aider par un pote et les choses deviendront beaucoup plus faciles, votre ami incarnant en réalité votre « ombre », qui fera penser à plus d’un au mode Doppelganger de Devil May Cry 3. Je m’explique : votre ami pourra vous aider mais ne possèdera pas sa progression de personnage propre, ne pourra augmenter aucune de ses armes lui-même ; en gros, le personnage qu’il maniera ne sera que le « reflet » du vôtre, c’est-à-dire qu’il aura les mêmes armes au même niveau, la même barre de vie et le même nombre de magies.
Le jeu propose également des phases où le personnage jouera un morceau sur une guitare, et dans lesquelles le joueur devra appuyer sur les touches qui apparaîtront à l’écran. Ces passages, qui sont assez rares dans le jeu (il y en a 3 ou 4 je crois) vous permettront de débloquer des « psycho-pioches », nécessaires pour augmenter vos armes ou encore votre barre de vie ou de magie. Néanmoins, ces objets sont aussi trouvables à la fin des combats et d’autres sont cachés.
Cependant le jeu fait la part belle aux combats, avec des enchaînements aériens terribles qui en mettent plein les mirettes, ainsi que des exécutions sanglantes, auxquelles il vous faudra procéder pour pouvoir récupérer de la vie et de la magie sur les corps encore fumants de vos adversaires. Ces exécutions exigeront de vous d’appuyer sur la touche qui apparaît au-dessus de l’adversaire pour lui faire rendre l’âme. Les ennemis peuvent aussi être tués en les frappant jusqu’à ce que mort s’ensuive mais cela ne vous rapportera que du pognon. Vous voilà prévenu…
UN STYLE GRAPHIQUE BIEN PARTICULIER…
En effet, le jeu possède une patte graphique bien particulière, qui se rapproche pas mal de celle d’un comics ou d’un shonen. De plus les cinématiques du jeu, présentées sous forme de BD, sont également empreintes de ce style si particulier que l’on peut aimer ou pas. En ce qui me concerne j’ai adoré, et les graphismes du jeu sont vraiment beaux. Ce n’est pas le plus beau jeu du Live Arcade mais il est dans le haut du panier sur ce support. De plus il possède une fluidité sans pareille durant les phases d’action, qui sont très rapides pour un jeu en 2 dimensions. Pour ma part je n’ai noté aucun ralentissement in-game, et il faut signaler que The Dishwasher possède de très beaux effets graphiques lors des enchaînements, comme des effets de blur et d’autres qui permettent d’assurer le spectacle.
Un bon point donc pour les graphismes, variés et proposant aussi bien des passages en extérieur sous la pluie que d’autres en intérieur fort réussis.
DES MUSIQUES QUI COLLENT À L’AMBIANCE…
A savoir celle d’un beat ‘them all. Les thèmes hors combat, c’est simple : il n’y en a qu’un, la musique du menu principal, qui reste dans le ton du jeu, c’est-à-dire de la musique un peu japonaise mais pas trop. Quant aux thèmes des combats, ils accompagnent bien l’action sans être inoubliables.
Néanmoins le résultat reste plus que correct, malgré le fait que ce soit un « petit » jeu amateur.
Les bruitages, eux, rendent bien, notamment les bruits de lames et des autres armes.
Mention spéciale aux morceaux de guitare joués par le héros lors des séquences que j’ai évoquées plus haut, et qui accrochent vraiment car se résumant à des riffs bien lourds.
MANIABILITÉ
La maniabilité de The Dishwasher ne pose pas de problème majeur, car elle est plus ou moins calquée sur celle des grands hits d’action que l’on peut trouver sur la console. Les touches X et Y sont respectivement attribuées aux coups légers et puissants, la touche B aux prises, tandis que la touche A sert à sauter. Pour ce qui est des esquives, le jeu offre deux choix : soit vous vous servez du joystick droit (comme dans God of War mais en bien moins chiant, car le jeu est en 2 dimensions, ne l’oublions pas !) ; soit vous appuyez sur la gâchette de gauche (LT) en vous dirigeant avec le stick de gauche. La magie, quant à elle, se déclenche en pressant la gâchette de droite (RT) et en la combinant avec les touches X, Y ou B selon la magie souhaitée, ou bien alors avec le bouton LB. Les armes peuvent être switchées avec la touche RB, la croix directionnelle permettant alors de choisir la deuxième arme. Quant au bouton BACK, il permet d’ouvrir le menu d’objets de soin. Voilà pour la maniabilité, qui demande un petit temps d’adaptation ; mais une fois assimilée c’est que du plaisir.
INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE
The Dishwasher aura un intérêt certain aux yeux des amateurs de beat them all, qui adoreront bastonner de l’ennemi jusqu’à en avoir les doigts qui saignent. De plus, le jeu pourra plus que largement intéresser les fans du ninja Hayabusa, ou bien encore ceux de Dante, à la condition qu’ils ne crachent pas sur la 2D. Car c’est là qu’on en arrive au point crucial : le jeu est TRÈS dur, même pour quelqu’un comme moi qui a fini plus d’une fois Ninja Gaiden. Un bon conseil, mes amis : jouez en facile au début, car le jeu ne fait aucun cadeau et les ennemis non plus ; vous aurez plus d’une fois envie de jeter votre pad par terre. Cependant, si vous êtes sûr de vous, jouez direct en « ninja » ou en « samouraï », mais venez pas pleurer derrière. Le jeu propose une durée de vie en solo d’environ 5h. Je sais, c’est peu, mais le mode histoire se voit complété par un mode arcade des plus énervés, avec une cinquantaine de stages remplis d’ennemis n’attendant que de vous faire mordre la poussière. De plus il y a de la coop en local ou sur le net, que je ne peux commenter car je ne l’ai pas testée, ce qui permet d’allonger la durée de vie.
EN CONCLUSION…
The Dishwasher : Dead Samurai est une perle du jeu d’action 2D qui permet de se défouler comme jamais sur sa 360. Empruntant aux grandes références du genre, il parvient néanmoins à imposer un certain style, tout en rapidité, grâce à sa patte graphique particulière et à son héros bien spécial (reconnaissez qu’un plongeur mort, c’est pas tous les jours qu’on voit ça dans un jeu). Pour 800 points, le jeu vaut plus que largement le détour et impose sur le Live Arcade une action comme on en voit peu.