Ridge Racer 6 est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Namcoen 2005 .

  • 2005
  • Course

Test du jeu vidéo Ridge Racer 6

3.5/5 — Très bien par

Ridge Racer, la série de course arcade mythique de Namco est un jeu de course arcade. Mais pas de l’arcade à la Need For Speed ou à la Burnout, non, de l’arcade avec un grand A, celle des salles obscures où naquirent les autres légendes que sont Daytona USA, OutRun et autres Sega Rally… Ridge Racer est de retour avec la toujours superbe Reiko Nagase (de Ridge Racer Type 4) aux commandes. ^^

De l’arcade, de la vraie

Avec ce Ridge Racer, Namco nous propose de redécouvrir l’arcade, la vraie, celle qui faisait vibrer dans les salles d’arcade. En effet Ridge Racer 6 contient tout ce qui faisait le gameplay si particulier de ces grands jeux des salles obscures à savoir un gameplay simple d’accès, diabolique de précision, demandant des heures d’entraînement pour une maîtrise… le tout sans pardon pour les erreurs dues à votre incompétence. Ce jeu d’arcade pur sang fait également passer à la trappe toutes les incivilités qui font le succès (et le bourrinisme) d’un Burnout, il passe également à la trappe la customisation et autres modèles physiques qui donnent un peu de réalisme (comme un Need For Speed). L’art de la course Arcade est enfin de retour (enfin, depuis OutRun 2 ^^). Mais trêve de bavardages, comment est le gameplay ???

Tout comme ses prédécesseurs, le gameplay de Ridge Racer est principalement axé sur les dérapages. Pour déraper, rien de plus simple : lachez l’accélérateur, braquez, ré-accélérez… Il ne vous reste plus qu’à doser contre-braquages et accélérations… Mais pour aller plus vite, vous pouvez également freiner sec en braquant. :p Très simple à prendre en main, il vous faudra pourtant des heures pour bien maîtriser l’art du dérapage afin de ressortir toujours plus vite des virages car le système de collision est tout simplement impitoyable et votre voiture ralentira fortement même si vous ne faites que titiller le mur. Mais ce sixième opus cache également une grosse subtilité déjà vue sur PSP à savoir la nitro… En effet, vous disposez d’une jauge de nitro (à 3 niveaux), cette dernière se remplissant lorsque vous dérapez sachant que le taux de remplissage dépend à la fois de votre vitesse et de la longueur de votre dérapage (un long dérapage à haute vitesse est bien plus efficace que plusieurs à faible vitesse), vous pouvez déclencher votre nitro dès que vous avez rempli au moins un niveau complet. Dans le cas où vous auriez 2 ou 3 niveaux de remplis, vous avez le choix : claquer tous vos niveaux d’un coup ou bien moins… sachant que votre jauge consommera automatiquement le niveau que vous avez demandé (on ne peut pas arrêter de consommer de la nitro manuellement comme dans les NFSU). Et c’est là que Ridge Racer va se révéler très diabolique avec la « charge ultime ». En effet, durant l’utilisation de votre nitro, vos dérapages ne remplissent pas votre jauge, mais une fois votre nitro consommée, vous avez quelques secondes pour faire votre « charge ultime » en dérapant… durant ce dérapage, votre jauge va se remplir BEAUCOUP plus rapidement, la finesse du gameplay vient donc dans le parfait dosage des nitros afin que leurs effets s’arrêtent à l’entrée des gros virages afin de remplir votre jauge aussi sec !!! Vous l’aurez compris, Ridge Racer a beau être simple d’accès, il cache un gameplay diabolique comme tous les grands jeux des salles d’arcade.

Explorons l’explorateur…

Derrière ce gameplay, il faut un mode solo qui tienne en haleine et là, force est d’admettre que celui de Ridge Racer vous retiendra longtemps… En effet, le mode « Explorateur » se présente sous la forme d’un arbre, au fur et à mesure que vous gagnerez les courses, vous débloquerez circuits, voitures, skins… et l’arbre ne cessera de grandir que lorsque vous apercevrez les quelques 235 courses !!! Mais tout le monde n’en verra pas le bout car force est d’admettre que le jeu est dur (par rapport à la concurrence) en particulier dans les dernières courses. On pourra tout de même regretter que les épreuves se suivent et se ressemblent, en effet, les épreuves se résume à partir dernier (14ème) pour arriver premier… les rares variantes sont course sans nitro, nitro se remplissant qu’en charge ultime, duel et course à 4. Les courses sont également réparties en catégories de voitures (5 en tout) déterminant la catégorie des voitures que vous pouvez utiliser (sachant que la catégorie se résume à la puissance de la voiture en fait).

Une fois ce mode explorateur fini (ou non, selon vos envis et compétences), vous pourrez vous plonger dans les autres modes de jeu. Vous avez tout d’abord la course simple on ne peut plus classique, suit le contre la montre, le multijoueurs ainsi que le Live… Et là, Namco nous a pondu un mode très complet. En effet, vous pouvez paramétrer des tas de choses !!! En plus des traditionnels choix du circuits avec nombre de tours, vous pouvez choisir de jouer avec/sans nitro, avec/sans handicap (les derniers bénéficient d’un boost plus ou moins fort suivant le votre réglage de handicap), la classe de voiture ou la voiture (vous imposez un modèle précis), le nombre de joueurs… Vous pouvez également réserver des place pour vos amis (vous n’avez plus qu’à leur envoyer l’invitation et ils arriveront directement sur la course ;) ) ainsi que des critère d’admission (vous voulez pas de japonais, pas de problème… enfin si en fait). Car nous arrivons au point noir du Live de Ridge Racer : soit vous tombez sur des pros, soit sur des débutants… trouver le milieu c’est pas facile surtout si vous ne cherchez que des français car là encore, si vous retirez les américains et, surtout, les japonais vous devez avoir enlevez plus des 2 tiers des joueurs…

Belles voitures pour décors vides

Et qu’en est-il de la réalisation ??? Le bilan est ici assez mitigé. Concernant les voitures, aucune licence officielle bien sûr, mais les designers de chez Namco savent faire des voitures qui déchirent et qui ressemblent à des modèles qui pourraient être commercialisés, les connaisseurs reconnaitront d’ailleurs des Renault Mégane, Fiat 500, Ferrari 550 et autre Lotus Super Seven. Leurs modélisations sont superbes, fines et détaillées j’irais même jusqu’à dire que de ce point de vue, elles surpassent celles de Project Gotham Racing 3 sans trop de problèmes… et comme le veut la tradition des Ridge Racer, il n’y a aucune déformation de carrosseries. Mais, parce qu’il y a un mais, il en est tout autrement des décors qui sont désespérément vide avec quelques bâtiments et arbres… mais en plus d’être plutôt vide, les décors sont loin d’être exceptionnel (surtout les bâtiments). Pour nous consoler, on a une excellente vitesse d’animation (60 images/secondes s’il vous plait) qui va faire tout le travail niveau sensation (on rajoute quelques petits effets de temps en temps). Niveau musiques par contre, on est très loin de celles des précédents opus et la « qualité » de celles sur le DVD ne donne pas vraiment envi d’aller acheter les musiques supplémentaires disponibles sur le MarketPlace (40 Microsoft Points l’unité soit 0,50 Euros). Enfin, terminons par le « DJ » qui commente les course et a la gentillesse de vous informer quand quelqu’un utilise de la nitro… ce DJ s’avère très lourd à la longue.

Jouabilité

C’est de l’arcade à la Namco/Sega : une prise en main immédiate pour une maitrise totale loin d’être aisée car précision diabolique.

Graphisme

Les voitures sont superbes et l’animation reste fluide malgré les hautes vitesses… il y a juste le décor qui reste désespérément vide.

Son

Les musiques sont moyennes, on aime ou on n’aime pas. Quand aux musiques que l’on peut acheter sur le Live, n’en ayant acheté aucune (acheter des voitures et des circuits, je veux bien à la limite, mais des musiques…), je peux rien vous dire dessus.

Durée de vie

Le mode solo est long, très long (et dur aussi, surtout vers la fin), je le trouve même plus long qu’un PGR3… Après, il y a le multijoueurs (malheureusement, il y a bien moins de joueurs sur le Live que pour PGR3).

Ridge Racer 6