Ninety Nine Nights est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Microsoften 2006 .

  • 2006
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Ninety Nine Nights

3.5/5 — Très bien par

Premier jeu de Tetsuya Mizuguchi (Space Channel 5, REZ, Lumines, Meteos, …) sur Xbox 360, Ninety Nine Nights (N3 pour les intimes) était censé être la killer-app pour le marché japonais…

Une histoire d’orbe

Il y a bien longtemps, l’Orbe vint au monde et donna naissance à un seigneur démon (le Roi des 99 Nuits) qui régna dans un monde de ténèbres durant 99 nuits. A la centième nuit, le gardien de l’orbe vainquit le démon, ramenant le monde à la paix. Le gardien mourut et l’orbe fut brisée en 2 : l’Orbe de la Lumière que récupérèrent les humains, ainsi que l’Orbe des Ténèbres qui échoua aux orques et gobelins…

Depuis, la guerre déchire ces 2 camps qui cherchent à obtenir l’autre morceau d’orbe afin de la reconstituer pour acquérir la puissance nécessaire pour plonger le monde dans les ténèbres.

Du classique…

Ici vous allez donc prendre les commandes des « élus » de la lumière ou des ténèbres, et ainsi découvrir l’histoire selon pas moins de 7 points de vues différents. Chaque personnage dispose donc de son histoire (qui recoupe celles des autres pour finir par se rejoindre toutes), ce qui fait que l’on a en tout 7 scénarios. Chaque scénario est découpé en missions, chaque mission ayant des objectifs à compléter… qui se résument 95% du temps à tuer tout ce qui bouge (ou tout du moins à tuer un personnage ennemi). Bref, rien d’original dans le déroulement. Niveau gameplay, même combat : on reste dans le classique. Au menu donc : saut, dash, coup rapide, coup fort, parade. Ajoutons à cela des combos (entre une dizaine et une vingtaine suivant le personnage) qui se débloqueront suivant votre niveau. En effet, votre personnage gagne de l’expérience, principalement en tuant/massacrant ses ennemis, ce qui lui permet de monter en niveau, débloquant ainsi de nouvelles combos tout en augmentant ses caractéristiques. Bref, rien de bien révolutionnaire dans le monde des beat ‘em all… Les commandes répondent bien et sont assez précises, il y a très peu de différences entre les personnages de ce point de vue (juste la vitesse de déplacement) mais la maniabilité souffre d’une caméra qu’il vous faudra gérer vous même (stick droit), sinon on note que l’on peut zoomer pour avoir une vue plus proche de son personnage. On peut néanmoins déjà dégager 2 gros défauts : la longueur des scénarios (certains personnages ont 6/7 missions assez longues tandis que d’autres n’en ont que 2 ou 3) ainsi que l’absence d’un mode multijoueur.

Et du un peu moins classique

Mais bien sûr, nous avons quelques finesses dans le gameplay. Tout d’abord, votre personnage peut avoir sous ses ordres 2 détachements de soldats qui le suivront et « l’aideront ». Au début de la mission vous avez le choix pour ces détachements : archers, infanterie légère ou infanterie lourde. Néanmoins l’IA de ces soldats étant extrêmement faible, mieux vaut ne pas compter sur eux. Vous pouvez également équiper votre personnages d’objets qui augmentent ses propres caractéristiques ou bien celles de vos soldats. Autre subtilité : les orbes. En effet, à chaque fois que vous tuez un ennemi, ce dernier lâche une orbe rouge. Ces orbes rouges remplissent votre jauge de « Orb Attack » ; une fois cette dernière remplie, vous pouvez lancer votre… Orb Attack. Tous les ennemis que vous tuerez durant celle-ci lâcheront des orbes bleues, qui rempliront votre jauge de « Orb Spark ». Une fois cette dernière pleine, vous pourrez déchaîner votre Orb Spark, attaque super dévastatrice. On notera que certaines combos vous consomment une partie de votre jauge de « Orb Attack ».

Pas très next-gen

Et qu’en est-il techniquement ??? L’ambiance générale est orientée heroic fantasy, avec pour le camp de la lumière des humains et de gentils elfes, alors que le camps des ténèbres comptera dans ses rangs gobelins, orques, trolls et méchants elfes. La modélisation des héros est détaillée sans être exceptionnelle alors que les troupes de bases s’avèrent simplifiées. Les décors ne sont pas particulièrement détaillés excepté pour une ou 2 missions… pourtant la taille des champs de bataille n’est pas faramineuse, même s’il faut bien avouer que la population à l’écran peut s’avérer très dense. Néanmoins, force est de constater qu’au final on se retrouve grosso-modo avec un Kessen 2 (sur PS2) avec juste de l’aliasing en moins… pas très next-gen donc. Niveau bruitages rien de vraiment fameux ni inoubliable, au contraire des musiques qui s’avèrent fabuleuses et qui retransmettent facilement la dimension dantesque de la guerre que vous livrez.

Jouabilité

Simple d’accès, chaque perso dispose de son propre style et de son lot de combos.

Graphismes

L’ensemble est correct mais n’a rien d’exceptionnel. Les décors sont globalement vides et on a une omniprésence de brouillard.

Son

Les musiques son superbes et dignes d’un Final Fantasy.

Durée de vie

Finir le solo avec tous les personnages ne s’avère pas spécialement dur. Seuls les succès peuvent vous retenir car l’absence de multijoueur ne donne pas spécialement envie d’y revenir.

Ninety Nine Nights