Nier est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Square Enixen 2010 .

  • 2010
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Nier

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Après la saga selon moi illustre des Drakengard, Cavia, studio depuis dissout est revenu en 2010 pour son ultime jeu, son ultime cri de guerre, j’ai nommé Nier, un jeu je pense assez méconnu, 2 ans après sa sortie. Je vous invite donc aujourd’hui à découvrir ce grand titre atypique, en profondeur, en espérant retranscrire l’émotion que celui-ci m’a procuré du début à la fin…émouvant, poétique, cruel, déjanté,…Et puis merde (je m’étale), voici le test complet de Nier…

Un scénario Caviaien (oui je viens de l’inventer)

Pour ceux qui ont eu la chance de jouer à la saga Drakengard, force est de constater que les deux opus constituant celle-ci disposent d’un scénario particulièrement soigné, tant au niveau des péripéties que des personnages qui transpirent de charisme. Tout le monde (ayant joué à Drakengard) se souvient de Caim, ce héros à la limite de l’antithèse, ayant signé un pacte avec un dragon, ou encore Mana, cette petite fille cruelle, démoniaque, qui se bonifiera avec le temps… bref Cavia nous avait offert un univers riche, passionnant, et totalement original, d’une maturité affolante (à la limite du dérangeant) et quel plaisir de le retrouver dans le dernier né du studio, j’ai nommé Nier. Petite anecdote avant de développer le jeu et son scénario, il faut savoir qu’au japon, il existe deux versions du jeu, celle de la PS3 et celle de la Xbox 360. Dans ces fameuse versions jap, le jeu vous proposera d’incarner un personnage (jusque là tout est clair). Mais ce même personnage aura deux skins différente selon la plateforme que vous choisissez ou possédez, PS3 ou XBOX 360. Dans la version PS3, le héros du jeu (Nier) sera un jeune homme androgyne (banal vous me direz) qui tentera de sauver sa sœur atteinte d’une maladie inconnue. Dans la version XBOX 360, vous incarnerez toujours Nier, âgé cette fois de 40 ans, qui tentera de trouver à remède à la maladie non pas de sa sœur mais de sa fille. La différence entre ces deux versions s’arrête à cela, les deux jeux proposeront le même contenu, les mêmes environnements, mêmes persos secondaires, peut être quelques dialogues qui changent en vue de la différence relationnelle entre Nier et sa fille ou sœur. N’ayant pas joué à la version PS3, je vous laisse le plaisir de la découvrir. Ce papounet de Nier va donc tenter de trouver un remède à la maladie inconnue de sa fille Yonah. Etant aventurier de son état, rendant des services à droite à gauche, aux habitants de différents villages, Nier aura tout le loisir de parcourir le vaste pays qu’il habite, un pays de toute beauté rempli de mystères et d’ombres, des créatures étranges, annonciatrices de fin du monde… Et puis un jour, Nier rencontre un grimoire, ancien, énigmatique… et qui parle. Celui-ci devenu son partenaire, révèle à Nier que la maladie de sa fille est liée aux ombres… Ainsi commence la quête de Nier, sur des sujets de mort et de solitude très présents, bourrée de rebondissements, de personnages complexes, attachants, parfois vulgaires… que je vous laisse le bon soin de découvrir…

Gameplay fourre-tout

La grande richesse de Nier est son gameplay, très intuitif, rythmé, de l’action-rpg dans sa plus simple expression, un bouton pour taper, un autre pour sauter, encore un pour faire une roulade, un autre pour lancer une magie qui sera plus puissante si vous rester enfoncer sur le bouton… un menu intermédiaire bien pensé pour changer d’arme, ou de sortilèges, un menu plus complet pour accéder à votre équipement, à vos quêtes et objectifs, à la map… bref vous écrire des lignes pour expliquer en détail un gameplay vu et revu me parait inutile voire fastidieux, je vais donc m’atteler à la partie la plus intéressante, j’ai nommé la variété du soft, la richesse de son contenu. Tout d’abord, il faut noter la richesse de son univers, qui ne consiste pas en une simple ligne droite scénarisée, comme son grand frère Drakengard, car en tout bon jeu de rôle qui se respecte, Nier invite le joueur émerveillé, à découvrir son monde dans sa globalité et même à faire partie de ce monde, comme un citoyen à part entière, en vous proposant des quêtes annexes très nombreuses. Comme je vous l’ai dit plus haut Nier est un aventurier, son travaille consistant à rendre service aux villageois qu’il croisera lors de ses périples. Ces quêtes au demeurant très variées, parfois même super prenante, avec une vrai histoire, se résument souvent à chercher des objets, qu’ils vous sera possible de trouver en tuant certains ennemis ou en faisant la cueillette dans les différentes zones de jeu. Ces objets sont très variés allant de la peau d’animaux fraichement dépecée, à des légumes ou du poisson, car il vous sera aussi possible de pêcher, via un « mini-jeux » extrêmement complexe, mais qui peut rapporter gros, si vous débusquez du poisson rare. Il vous sera aussi possible de « droper » des métaux, qui permettront la forge de nouvelle armes…. Avec ces diverses armes à collectionner, Nier ne renie pas ses origines, car à l’instar d’un Drakengard, bon nombres d’armes seront à votre disposition, des épées courtes, longues, des lances, des massues, bref absolument de tout. Cependant, petit élément inédit, il vous sera possible d’équiper les armes de ce que le jeu appelle des « qualificatifs »… Qu’est-ce que ces qualificatifs me direz vous ? Je vous ai parlé plus haut d’un vieux grimoire qui devenait votre compagnon de voyage. Et c’est grâce à ce grimoire qu’il sera possible à Nier de lancer des sorts magiques ou d’équiper vos armes de ces fameux qualificatifs qui ne sont en résumé que des effets latents plus ou moins variés, tel qu’augmenter la puissance ou la défense de l’arme ou ajouter l’effet poison, étourdissement etc, etc… Une idée sympatique, mais pas assez exploité à mon sens. Vous trouverez ces divers qualificatifs en tuant des monstres tout simplement.

Des inspirations multiples

Autre point qui marque lorsque l’on joue à Nier, c’est ses diverses inspirations que les développeurs ont pioché à droit à gauche dans le vaste horizon vidéoludique. En effet, bien qu’étant au premier abord un Action-Rpg pur jus, Nier ne se repose pas pour autant sur ses lauriers, en ajoutant quelques éléments d’autres genres vidéoludiques, tel que le beat them up, (jeu d’action oblige) en passant par le Hack and Slash, avec certain moment, un changement de caméra qui devient panoramique, comme Diablo, en passant par plus original encore, comme le survival horror ou le shoot’em up, avec certains ennemis ou boss qui vous enverrons un torrent de « boulettes », afin de tester vos skill de gamers. Il y a même un passage, où à la manière d’un « livre dont vous êtes le héros » vous aurez à lire, j’ai bien dit « lire » une longue histoire, ou vous devrez faire des choix, du genre, prendre le couloir de gauche ou droite, ce qui peut vous amener à une « dead end ». Notons également une très forte inspiration à Zelda, pour certains donjons ou ennemis qui n’est pas sans déplaire. Des défauts qui fâchent ?? On peut cependant reprocher à Nier, un retard assez effarant d’un point de vue graphique. Des textures assez pauvres sont au programme, assorties de décors relativement vides, peu détaillés, mais la question est, est-ce vraiment pour nous déplaire ? La réponse est non car en totale cohésion avec l’univers du jeu. En effet l’univers de Nier bien qu’assez petit et épuré, contribut à l’ambiance du jeu qui se veut totalement onirique et poétique. Au lieu de miser sur des graphismes impressionnants, Nier se raccroche à une mise en scène, une architecture et une ambiance absolument somptueuse qui pâlie complètement aux limites du moteur du jeu, digne d’un jeu PS2. On ne peut s’empêcher de contempler le paysages, telle qu’une plage surplombé d’un phare ou une ville forteresse en plein désert,… même si lorsqu’on regarde de plus prêt, ça peut piquer les yeux. L’atmosphère n’est pas sans rappeler un bon vieux Shadow of Collossus, encore je pense une de ses inspirations premières. Ajoutez à cela une Bande-son divine, digne des meilleurs compositions actuelles (voire passées) et vous aurez un bref aperçu de la réelle valeur de Nier, bien au delà de la convention technique.

En conclu

Nier qui bien qu’au premier abord se veut un jeu d’action -rpg (plus action d’ailleurs) assez commun, n’est pas un jeu ordinaire. Il est de ces ovni, comme Deadly Premonition qui mise moins sur la technique mais d’avantage sur l’émotion, la poésie qu’un bon scénario, qu’une bonne Bo et qu’un univers atypique et attachant, bien que grave et tragique peuvent nous procurer. A essayer, si vous avez l’âme voyageuse et lyrique…

Nier