Mass Effect est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Microsoften 2007 .

  • 2007
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Mass Effect

4/5 — Exceptionnel ! par

_En 2148, des explorateurs découvrirent sur Mars les vestiges d’une ancienne civilisation de spationautes. Ces artefacts mystérieux offraient soudainement à l’espèce humaine de nouvelles technologies prodigieuses, qui mettaient l’espace lointain à sa portée. A la base de cette technologie, une force capable de modifier le continuum espace-temps.

Une force qui a changé à jamais le destin de l’humanité.

Une force que le reste de la galaxie appelle MASS EFFECT - l’effet cosmodésique…_

Fans de Baldur’s Gate, Star Wars : Knights of the Old Republic et autres Jade Empire réjouissez-vous, le BioWare nouveau est arrivé !

Le célèbre studio canadien, racheté (malheureusement !) par Electronic Arts il y a peu, nous dévoile son nouveau bébé, début d’une trilogie qui s’annonce grandiose. Mass Effect est effectivement le point de départ d’une aventure intergalactique qui risque de vous coller à votre écran pour un petit moment et qui, malgré quelques défauts de jeunesse, fait partie de ces jeux qui marquent les esprits.

Nous sommes alors en 2183 et l’humanité, désormais capable de dépasser la vitesse de la lumière, est entrée en contact avec de nombreuses races extraterrestres et lutte à présent pour se faire une place sur l’échiquier galactique.

Vous êtes le commandant Shepard, officier des forces armées de l’Alliance interstellaire, seule et unique ligne de défense de l’humanité face aux menaces d’une vaste galaxie. De vos actions et décisions à bord de la frégate Normandy dépendra le sort de l’espèce humaine… et de toute la Galaxie.

Comme dans tout bon RPG qui se respecte vous allez devoir en premier lieu construire votre personnage. Vous voilà donc dans la peau du commandant Shepard (nom par défaut impossible à changer), à vous de choisir son sexe, son appartenance (issu d’une famille de terriens, de colons ou stellaire) ainsi que son profil psychologique (Impitoyable, Héros de Guerre ou Rescapé). Des choix qui ne sont pas déterminants pour la suite de l’histoire mais qui influenceront plus tard vos réponses lors de nombreuses conversations.

Ensuite vient l’apparence physique de son rejeton avec un éditeur très bien fourni et assez complet qui permet de modifier bon nombre de points et de laisser libre court à son imagination. Il est ainsi possible d’obtenir un personnage unique et attachant après quelques efforts.

Pour finir cette phase de création il vous faut choisir sa classe : Soldat, Ingénieur, Adepte, Franc-tireur, Porte-étendard ou Sentinelle. Le plus grand soin doit être pris afin de définir la meilleure classe selon votre façon de jouer car ce choix dictera les futures compétences au combat de Shepard (militaires, technologiques ou bien biotiques).

Votre quête commence sur la planète Eden Prime où les premiers ennemis font très vite leur apparition, un bon moyen de se mettre en jambe et de découvrir le système de combat de ce Mass Effect. Très proche de ce que peut offrir un Gears of War, les combats se déroulent en temps réel avec une vue au-dessus de l’épaule et nombres d’actions à effectuer selon les circonstances. Une excellente idée qui permet de ne pas rester inactif durant les nombreuses rixes qui vous seront proposées, et qui donne lieu à des phases d’actions très intenses et rythmées. Vous aurez donc l’occasion de sprinter, de lancer des grenades puis de les déclencher à distance, mais aussi de distribuer des kits de soins ou même de changer d’arme à la volée. Des combats très dynamiques donc, qui ne négligent pas le côté tactique pour autant, avec quelques ordres à donner à vos acolytes (attaquer une cible ou se rendre à un endroit précis par exemple) et une gestion de votre arme qu’il faudra veiller à ne pas faire surchauffer. Il vous est également possible à tout moment de mettre l’action en pause et de lancer plus tranquillement divers sorts grâce à vos compétences biotiques ou technologiques.

La biotique fait office de magie dans le jeu et offre un large panel d’attaques et de défenses différentes. Très bien trouvés, la plupart des sorts d’attaque sont un vrai régal à lancer (comme celui où vous créez un trou noir !) et font souvent pencher la balance en votre faveur. Attention toutefois à ne pas déclencher ces compétences spéciales au mauvais moment car celles-ci se bloquent pendant un court instant après leur utilisation.

Les compétences technologiques servent, quant à elles, à décrypter ou pirater nombres de postes informatiques. En combat, elles améliorent aussi votre influence sur vos ennemis (en les poussant parfois à s’entretuer !) ou neutralisent leurs capacités biotiques et technologiques. Elles renforcent également vos boucliers et atténuent les armes et protections de vos opposants.

Il faut noter aussi que l’I.A. de nos alliés et des ennemis n’est pas des plus réussie et peut même devenir pénible par moments. Il arrive en effet assez souvent que vos compagnons de route s’acharnent sur une pauvre caisse de métal alors que leurs assaillants se cachent derrière ou bien de voir un adversaire ne pas bouger d’un poil lorsque vous le criblez de balles. On a donc tendance à ne faire que très rarement appel aux membres de notre groupe. C’est le principal défaut de ces phases de combat et c’est vraiment frustrant au vu des possibilités offertes par le jeu, dommage.

Après toutes ces émotions vous faites la connaissance d’un Alien peu recommandable du nom de Saren qui n’a d’autre ambition que de réduire en poussière toute trace de vie humaine grâce à son armée. Ce puissant agent spécial (ou Spectre dans le jeu) est venu récupérer, tout comme vous, sur Eden Prime une balise issue d’un peuple maintenant disparu mais à la base de toutes les technologies ultra-sophistiquées qu’utilisent les différentes races de la Galaxie, les Prothéens. Après quelques complications, on vous demande de faire votre rapport et de vous rendre à la citadelle, haut lieu de la Voie Lactée.

La citadelle est une ancienne station spatiale dont la construction est attribuée aux Prothéens. Depuis l’extinction de la race Prothéenne, de nombreuses espèces s’y sont installées et en ont fait la capitale à la fois politique, culturelle et économique de la communauté galactique.

L’arrivée à la citadelle permet de souffler quelque peu et de faire le plein d’équipements, mais aussi de mieux comprendre le fonctionnement du système de dialogues qui est l’un des gros points forts du soft.

D’une fluidité à toute épreuve (mis à part quelques ratés), les conversations sont toujours un réel bonheur à suivre grâce à des transitions presque parfaites entre chaque intervention. Il est effectivement possible de choisir sa réponse avant la fin de la phrase de son interlocuteur et donc d’avoir des discutions d’un naturel étonnant. Vous aurez différentes possibilités lors de vos réponses qui, même si elles ne changeront finalement pas grand chose, peuvent influencer le comportement des PNJ voire même le scénario en de très rares occasions. Les choix de la partie supérieure correspondent en général au côté « conciliateur » de votre personnage (coopération, méthodes altruistes), à l’inverse les choix de la partie inférieure correspondent au côté « pragmatique » (agressivité, méthodes expéditives). Les talents de charme et d’intimidation rajoutent également de nouvelles réponses qui aident grandement lors de certaines situations explosives. Il faut bien avouer que c’est un véritable plaisir de dialoguer avec tous ces personnages et d’apprendre par là même bons nombres de choses sur la Galaxie, les endroits que l’on visite ou bien le passé de tel ou tel individu. Une interaction plus poussée aurait été tout de même appréciable et il est dommage que ce système de dialogue (et de choix multiples) n’ait pas plus d’importance dans le déroulement de l’action.

De passage dans les nombreuses boutiques que recèle le jeu on se rend compte que l’équipement de notre héros est plutôt conventionnel, même s’il est possible d’améliorer les armures, armes, munitions et grenades grâce à divers mods. Ils permettent de personnaliser et d’améliorer votre équipement en augmentant les dégâts des armes, la résistance des boucliers ou bien l’effet des munitions. Des « Amplis » (amplificateurs biotiques) sont aussi disponibles pour renforcer vos pouvoirs biotiques ainsi que des « OmniTechs » (outils de diagnostic multifonction doublés d’un microatelier) pour les aptitudes technologiques.

Une fois les différentes quêtes à réaliser dans la citadelle accomplies, on vous donne la mission de retrouver Saren qui semble vouloir réveiller une mystérieuse race Alien responsable, il y a bien longtemps, de le disparition de toutes les espèces vivantes de la Galaxie. Le jeu offre alors une liberté d’action fort grisante qui permet de laisser la trame principale de côté et de vaquer librement à ses occupations.

Vous allez à ce moment-là découvrir ce que le jeu offre comme possibilités et parcourir un univers riche et très travaillé. En effet, la plus grande force de ce Mass Effect est son monde absolument bluffant qui vous plonge dans une Galaxie plus vraie que nature. Les développeurs de BioWare ont une nouvelle fois réussi à construire un monde cohérent, au nombre de détails saisissants et qui est un pur bonheur à explorer. On retombe malgré tout très vite sur terre en se rendant compte que la plupart des planètes ne permettent pas d’être visitées. De plus, même au sol l’environnement de certains astres n’est pas très vivant avec des mondes beaucoup trop vides. Mais la sensation jouissive d’être un explorateur galactique cherchant un peu partout les réponses aux évènements qui secouent la Voie Lactée comblent ce manque d’interactivité. Grâce au « Codex » (une archive de tout ce que vous rencontrez dans la Galaxie) on garde une trace écrite sur les planètes et les différents systèmes croisés ; ils sont richement détaillés, comportant tous une histoire, des croyances ou encore certaines richesses en gaz, en carburant, en métal, etc… Bref, pour le voyageur passionné de découvertes, d’histoires de civilisations ou plus simplement pour le joueur curieux, c’est un véritable régal de parcourir les étoiles en quête d’informations.

C’est à ce moment-là que vous faites également connaissance avec le « Mako », un véhicule blindé de transport de troupes équipé pour le combat. En général fastidieux, ces passages en Mako ne consistent la plupart du temps qu’à rouler de longs moments dans des lieux hostiles à la recherche d’un artefact ou de ressources. Il arrive malheureusement que des missions entières demandent de conduire l’engin malgré une maniabilité des plus hasardeuse (imaginez la fusion d’un kangourou et d’une savonnette !).

Parlons à présent un peu technique. La réalisation du soft n’est pas sans reproches avec une qualité graphique tantôt impressionnante et très inspirée, tantôt moyenne et banale. Effectivement, si quelques mondes sont absolument incroyables et enchanteurs de par leur design et leur beauté, d’autres (beaucoup trop hélas) sont sans intérêt avec de grandes étendues de néant et très peu de détails dans les décors. Les visages des créatures et autres aliens que vous croiserez sont, eux, très bien faits voire même sublimes pour quelques races. Le gros point noir vient en fait de l’animation du titre qui saccade à mort par moment et d’une fâcheuse tendance du jeu à afficher les textures tardivement. C’est d’autant plus rageant que de nombreux chargements cachés parsèment les grandes cités (de longues montées en ascenseur par exemple). Il est vraiment décevant de rencontrer ce genre de problèmes qui sont de mauvais goût sur console.

Heureusement, le scénario est passionnant et vous entraînera sur les traces de Saren afin d’accomplir votre destinée. Une histoire riche et très bien mise en scène même si elle est trop courte. Malgré ses défauts, cette nouvelle licence du studio canadien nous offre une aventure incroyable et terriblement prenante. Tout ceci promet deux suites qui peuvent vite devenir cultes si les défauts de ce premier épisode sont rectifiés.

Graphismes : 4/5

Plutôt inégaux, les graphismes vont du très bon au moyen avec des environnements tantôt magnifiques, tantôt basiques et vides. On regrette également de fréquents retards d’affichage vite agaçants. Dans l’ensemble, le jeu reste toutefois beau avec notamment certains visages aliens particulièrement bien réalisés.

Animation : 3/5

Le point noir du soft, il y a de gros ralentissements et chutes de frame rate qui gâchent quelque peu le plaisir de jeu.

Gameplay : 4/5

En général la maniabilité est bonne, cependant les combats montrent vite leurs limites. L’interface est agréable à parcourir même si la gestion de l’inventaire n’est pas des plus pratique.

Bande son : 5/5

Magnifique, les musiques sont réussies et le doublage en français de qualité (ce qui est à souligner par les temps qui courent !).

Durée de vie : 4/5

L’histoire principale est relativement courte pour ce genre de jeu. Le nombre de quêtes annexes qui vous sont proposées rallongent malgré tout la durée de vie et permettent en outre de mieux connaître le monde dans lequel on évolue.

Que dire de plus sinon que ce Mass Effect est un RPG magnifique que tout fan du genre se doit de tester. Un univers riche et ultra-travaillé, un scénario passionnant, des personnages attachants et une magie que BioWare a encore réussi à insuffler à son jeu. Toutes ces qualités parviennent presque à faire oublier les quelques défauts du soft comme une technique assez inégale, une I.A. pas toujours au point et une durée de vie limitée pour ce type de jeu. Défauts qui j’espère seront corrigés dans sa suite que j’attends de pied ferme.

17/20

Les jaquettes :

http://www.mobygames.com/game/xbox360/mass-effect/cover-art

Le manuel :

http://www.replacementdocs.com/request.php?6654

Et une petite vidéo pour la route :

http://www.gamekult.com/video/7597812/

Mass Effect