La Mémoire dans la Peau est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Vivendi Universalen 2008 .

  • 2008
  • Action

Test du jeu vidéo La Mémoire dans la Peau

4/5 — Exceptionnel ! par

La Mémoire dans la Peau est l’adaptation du film éponyme (note d’Angus : le titre original du film est « The Bourne Identity », celui du jeu « The Bourne Conspiracy), et nous relate les aventures de Jason Bourne, l’espion en sweat à capuche aujourd’hui mondialement connu. Le jeu est développé par les gens de High Moon Studios et fut édité par Vivendi Universal. Sa date de sortie est le 27 juin 2008 dans notre beau pays.

AU COMMENCEMENT…

Souvenez-vous : le long-métrage La mémoire dans la peau démarrait quand notre héros était repêché par un chalutier au large de Marseille, où il se réveillait amnésique, ce qui fut par la suite sa « particularité » par rapport aux autres espions décrits dans la culture populaire.

Eh ben, le jeu démarre avant le film et nous permet d’incarner Jason alors que ce dernier doit encore se rendre sur le bateau de Wombosi (rappelez-vous, le dictateur africain du premier film) pour mener à bien sa mission.

Vous aurez donc droit à deux petites heures de jeu inédites avant le « vrai » commencement que met en scène le film. À partir de ce point, le jeu suit le film tout en vous faisant jouer des « anciennes » missions de Jason, au fur et à mesure que ses souvenirs lui reviennent.

Vous allez voir du pays, c’est moi qui vous le dis, car vous allez être transporté en Lituanie, mais aussi à l’aéroport international de New York.

JOUER DES GUNS ET DES POINGS

Le jeu, dans son gameplay, pourrait se présenter comme un shoot à la Gears of War. En clair, en vue de dos, on défouraille un maximum d’ennemis avec des armes allant du simple pistolet au AK 47.

Mais le jeu possède un système qui le différencie fortement des autres Third Person Shooters qui pullulent sur cette génération de consoles : le système de baston.

Effectivement, Jason a des poings et il sait très bien s’en servir : coups de poing, coups de latte et combos qui lui permettent de se débarrasser de ses adversaires avec la plus grande facilité. De plus, au fur et à mesure qu’il met des coups à ses ennemis, il remplit sa barre d’adrénaline, composée de trois parties. Une fois une partie remplie, il suffit d’appuyer sur la touche B pour éliminer direct son ennemi en l’encastrant dans le décor, comme dans un juke-box. Mais ça va plus loin, car si deux parties de la barre sont remplies, on peut éliminer deux ennemis en un seul coup ; et si les trois parties sont remplies, c’est trois adversaires que vous pouvez refroidir, avec une séquence type QTE qui vous obligera à appuyer sur une touche spécifique par ennemi.

Ce système est le système « d’élimination », et il est bon de remarquer qu’il est également valable lors des phases de tir, car la barre d’adrénaline se remplit également lorsque Jason fait un headshot ou bien tue tout simplement un ennemi.

Pour ceux qui se rappellent le film, sachez que la scène dans Paris avec la Mini Austin est bien présente dans le jeu et donne son compte d’adrénaline.

QUI… QUI SUIS-JE ?

Le jeu possède des graphismes loin d’être mauvais, bien qu’inégaux. Tirant parti du moteur Unreal Engine 3, il propose des graphismes propres, avec une très bonne modélisation des personnages et une très bonne animation lors des phases de baston.

Seul écueil, le personnage principal n’a pas les traits de Matt Damon, ce dernier ne voulant plus incarner le personnage de Jason Bourne au cinéma. C’est un choix qu’il nous faut respecter, même si c’est un peu se moquer du monde. Mais le jeu possède des petits trucs sympa, comme quand Jason se prend des gnons dans une baston ; après, il vous suffit de rester sur place pour regagner de la santé et voir les coups sur sa figure disparaître petit à petit. C’est vraiment bien fait !!

Sinon, le jeu ne possède pas de ralentissements et, malgré des phases de shoot un peu en dessous du reste, les graphismes sont plus que convenables sans toutefois atteindre la perfection d’un Gears of War 2.

Il est bon de noter que les décors sont presque entièrement destructibles, que ce soit du bois ou de la pierre.

THE BOURNE IDENTITY

La musique du jeu est très bonne et il y a à cela une raison simple : c’est la même que celle du film. Vous plongeant très bien dans l’action, elle est excellente. Seul petit écueil : la musique de la phase de voiture qui était dans le film (« Ready Steady To Go ») a été ici enlevée au profit d’une autre, légèrement moins bonne que l’original.

Les bruitages sont également bien foutus, en particulier ceux entendus lors des éliminations. Le bruit d’un ennemi venant se fracasser contre un distributeur est réellement jouissif et permet de participer pleinement à la puissance du système de combat.

Les voix, quant à elles, sont entièrement doublées en français pour un résultat plus que convaincant, et il est à noter que les doubleurs sont ceux du film, hormis pour Jason Bourne, pour la raison que j’ai déjà exposée plus haut.

THE BOURNE SUPREMACY

Le jeu possède une maniabilité qui ne se différencie pas vraiment des autres jeux du même genre. Il y en a cependant deux types, à savoir celle des combats et celle des phases de shoot. Pour ce qui est des combats, on met des coups faibles avec X et des coups forts avec Y, la combinaison des deux donnant lieu à des enchaînements destructeurs. On bloque les coups avec le bouton A, B servant aux éliminations des ennemis. Pour ce qui est des phases de tir, on sort son arme en maintenant LB enfoncé et on en change avec un clic rapide sur ce même bouton. On tire avec RT, RB servant à courir, ce qui est bien pratique pour passer entre deux planques, car les environnements sont destructibles, je le rappelle. Le bouton A sert à interagir avec l’environnement, à se planquer contre un mur ou à changer d’arme. B sert aussi aux éliminations en shoot et X permet de recharger son arme.

THE BOURNE ULTIMATUM

L’intérêt du jeu est très simple : si vous avez aimé le film, vous aimerez le jeu. Bien loin des autres espions propres sur eux, en costume, avec gadgets et qui sont repérés à 10 000 km, Jason Bourne est un fantôme, un mec lâché sur le terrain avec peu de choses, hormis ses muscles et son cerveau. De plus le jeu coûte aujourd’hui une vraie misère, car il n’a eu aucun succès. Pour vous dire la vérité, je me le suis procuré 6 mois après sa sortie à 15 euros, NEUF. Cependant il reste un très bon jeu, bien qu’il ne soit pas la meilleure adaptation de film existante.

Pour la durée de vie, comptez environ 10 heures la première fois et encore, en mode facile. Car le jeu propose 4 modes de difficulté, de facile à extrême. À côté de ça, il y a la collecte des passeports, dont certains sont vraiment très bien cachés, pour un total de 40 dans le jeu.

THE BOURNE LEGACY

La Mémoire dans la Peau est vraiment un bon jeu. Malgré des phases de tir un peu en dessous de la concurrence, le jeu propose un système de combat à mains nues jamais vu dans un jeu de ce genre, et qui le démarque vraiment des autres. C’est ce qui fait sa force, car ce dernier est vraiment extrêmement bien travaillé. De plus le jeu respecte la trame du film à la lettre, avec en plus des missions de Bourne quand il n’était pas encore amnésique. Ne vous fiez pas à la note que lui ont mise certains sites, car il mérite plus que largement l’achat et ne vous le fera pas regretter, malgré quelques petites imperfections qui ne gâchent en rien le plaisir de jeu.

Verdict: 8

La Mémoire dans la Peau