Après un excellent Tokyo Xtreme Challenge 2 sur Dreamcast et 2 bons opus sur PS2, la série de Genki débarque sur Xbox 360 pour le meilleur ou pour le pire ???
Course sur le périph
Le principe d’Import Tuner Challenge ne change pas de ses ancêtres, ainsi vous roulez sur le périphérique de Tokyo de nuit et affrontez en duel d’autres street racer. La particularité de cette série c’est qu’il n’y a pas de départ et d’arrivée à proprement parler. Pour démarrer, vous faites un appel de phare et hop, c’est parti pour une course avec départ lancé. Pour l’arrivée… il n’y en a pas !!! En effet vous et votre adversaire avez une barre de vie, cette dernière diminue lorsque votre adversaire a une certaine avance sur vous. Plus la distance est importante, plus la perte de vie est rapide. Ce qui compte n’est donc pas d’être devant, il faut être devant AVEC de l’avance et suffisamment longtemps pour « tuer » votre adversaire. Mais il arrive que vous affrontez plusieurs adversaires simultanément, dans ce cas, il ne faudra laisser personne devant vous, sous peine de perdre de la vie. Ainsi durant le jeu ce sera pas moins de 375 adversaires qu’il vous faudra affronter. Mais ils n’apparaissent pas comme ça par magie, ainsi la plupart auront notamment comme condition d’apparition une section particulière du périph ainsi qu’un horaire précis. Et même une fois ces conditions réunies, tout n’ai pas gagné : les « Wanderers » demandent des conditions supplémentaires (certains nombres de victoire, conduire tel type de voiture…) alors que les boss nécessitent de battre les principaux pilotes en dessous d’eux et comme par hasard, ces pilotes sont les leaders d’équipes de street racers et il vous faudra battre tous les membres de ces dernières pour qu’il daigne vous affronter.
Tuning powaaa !!!
L’une des forces d’Import Tuner Challenge, c’est ça partie tuning. En effet, en plus des modifications mécaniques habituelles (moteur, pneus, allégement de poids…) vous avez les modifications esthétiques qui inclus : pare-chocs, bas de caisse, capot, rétros, jantes, échappement, ailerons, baguettes, phares, néons… et l’intérieur n’est pas épargné avec sièges, compteurs… De quoi métamorphoser votre voiture (une Toyota Supra des années 80 devenant une Ford Mustang !!!). Et bien sûr, vous pourrez décorer votre voiture avec de jolis autocollants et autres vynils après. Si la jaquette clame haut et fort plus de 5 millions de combinaisons, une chose est sûr : les possibilités écrasent largement la concurrence en matière de pièces (la peinture restant la chasse gardée de Forza 2). Naturellement pour la partie mécanique, les réglages sont également de la partie, rien d’exceptionnel cependant à ce niveau là.
Beau comme un camion
Mais une fois sur le périph, c’est la déception… Tout d’abord graphiquement c’est un véritable choc : c’est du niveau des version Dreamcast et PlayStation 2 !!! L’ensemble est assez pauvre, les véhicules ont une modélisation moyenne pour ne pas dire basique pour les pauvres usagers que vous dérangerez lors de vos courses. Niveau animation les voitures sont montées sur des suspensions dignes de 4x4 et ont un roulis incroyable… passez ce détail, on se rend compte de quelques problèmes de framerate ainsi que d’une vitesse d’animation correcte mais sans plus. Pour la bande son les musiques sont très vites lassantes alors que les bruitages sont basiques et n’ont véritablement rien de particulier. Mais bon, ces considérations techniques n’ont pas empêché votre serviteur d’acheter ITC au prix fort alors qu’il y a encore un gros défaut : le réseau routier en lui même !!! Et oui, ils ont osé : ils ont réduit la taille du réseau dans ce nouveau opus !!! Niveau choix de voitures, là encore c’est pas la folie : 18 voitures personnalisables auxquels s’ajoutent 20 voitures des principaux boss (mais non modifiables :-( ). Peu de voitures donc qui, de plus, ne sont que des japonaises (Mazda, Mitsubishi, Nissan, Subaru et Toyota) avec des oublis plus ou moins difficilement acceptables (Honda NSX et S2000, Toyota Celica…). Un retour en arrière en somme.
Pour qui ???
ITC comporte des modes de jeu classique : « carrière », free run, time attack et multijoueurs (écran splitté et online). La prise en main arcade est plutôt basique et n’a pas de subtilité cachée. Alors à qui s’adresse ce jeu au final ??? Tout d’abord au fan de la série, même si cet opus n’apporte rien de neuf (à part le mode online). Pour les fans de jeu de course en général, cela peut-être l’occasion de découvrir un format inédit de compétition, mais le choix de voiture, la jouabilité et l’effet lassant risque d’en rebuter plus d’un. Reste les fans de tuning… là, c’est simple : si vous aimez les voitures (japonaises) disponibles et que l’aspect technique ne vous dérange pas c’est bon, sinon… préférez un Need For Speed.
Jouabilité
Arcade, simple à prendre en main quoique demandant un temps d’adaptation pour le drift.
Graphisme
Du niveau des opus Dreamcast et PS2… problème on est sur Xbox 360, et c’est pas les mêmes critères.
Son
Des bruitages anodins et des musiques à oublier.
Durée de vie
Le multi et surtout le tuning vous retiendront des dizaines d’heures et le solo en lui-même est long. Néanmoins, le jeu peut vite lasser.