Ikaruga, l’autre shoot culte de Treasure (avec Radiant Silvergun), a fait le bonheur des fans de la Dreamcast en import puis des possesseurs de GameCube, mais avec une distribution limitée. Ikaruga revient sur le Live Arcade… et pour seulement 9,5 euros !!!
L’histoire
Hôrai est une nation élitiste qui se réclame d’une puissance suprême pour perpétrer de nombreux crimes. Shinra est le dernier rescapé du Tenkaku, une organisation rebelle matée par Hôrai. Prêt à tout pour venger les siens, Shinra repart à l’assaut mais son vaisseau est vite détruit. Il ne doit la vie sauve qu’au peuple d’Ikaruga, un village montagneux où se retrouvent tous les laissés pour compte, des vieillards à la sagesse intriguante menés par le sagace Kazamori. Grâce à leur savoir, le vaisseau Ikaruga est mis au point, et Shinra repart à l’assaut de Hôrai pour ce qui sera peut-être son ultime combat.
Dehors les couleurs, vive le noir et blanc !!!
Dans Ikaruga, vous ne pouvez pas upgrader votre armement ; à la place, il vous faudra jouer avec votre couleur : c’est là la pierre angulaire de Ikaruga, qui en a fait toute sa réputation. Ici vos ennemis sont soit noirs, soit blancs et votre vaisseau a, lui, la possibilité de changer de couleur à tout moment. Si vous êtes blanc, vos tirs causeront le double de dommages aux ennemis noirs, alors que vous absorberez les tirs blancs et vice-versa. Les tirs absorbés font monter une jauge qui vous permet de lancer plus ou moins de missiles, selon son niveau lorsque vous déclenchez votre tir.
Combiné à cela s’ajoute le système de chain, emprunté à Radiant Silvergun, autre mythe du shoot ‘em up (le sous-titre d’Ikaruga est d’ailleurs Project RS-2). Chaque fois que vous enchaînez 3 ennemis de la même couleur, vous gagnez un bonus de points. Plus vous enchaînez les groupes de 3 (3n, 3n, 3b, 3n, 3b…), plus votre bonus augmente ; mais si la chain est rompue, il retombe à zéro. Combiné avec le système de changement de couleur, ce principe deviennt diabolique pour atteindre les sommets des hit-score, car au lieu de tout massacrer, il vous faudra par moment épargner des ennemis si vous voulez conserver l’enchaînement.
LE jeu
Graphiquement, Ikaruga n’a rien perdu de sa superbe. La 3D est fine et détaillée, que ce soit les ennemis ou le décor. On peut cependant reprocher des couleurs un peu ternes… mais quoi de plus normal dans un jeu reposant sur le noir et le blanc ??? Pour la bande son, là aussi nous avons affaire à de la qualité, avec des musiques qui oscillent entre le pur symphonique et les thèmes plus ‘guerre/épiques’. Les bruitages sont également pas mal mais ils restent dans les standards, même lors des grosses explosions (on dira que c’est pour pas gâcher la musique ^^). En ce qui concerne la durée de vie, Ikaruga renoue avec les shoots old-school avec une difficulté inconcevable aujourd’hui, et seuls les experts parviendront à le finir rapidement avec les réglages par défaut. Vous allez mourir, bien sûr tout le monde meurt, tôt ou tard, mais à Ikaruga c’est plus tôt que tard !!! Il est cependant possible de régler le nombre de vie, de crédits et le score nécessaire pour en gagner (par défaut c’est 3 vies et 1 seul crédit). Pour chaque heure de jeu vous débloquerez un crédit supplémentaire… jusqu’à finalement débloquer le free play. On notera que pour pouvoir sauvegarder votre score ou votre replay, il faut jouer avec les options par défaut (3 vies et aucun ‘continue’ pour rappel). Le mode 2 joueurs est toujours de la partie mais ne facilite pas trop le jeu : si les 2 vaisseaux ont une couleur différente, ils se repoussent et ne peuvent pas se superposer.
Nouveautés ???
Mais ce portage offre-t-il des nouveautés ??? Oui, avec tout d’abord le classement mondial (pas vraiment une nouveauté en fait, puisqu’il y avait cette option sur la GameCube) et la possibilité de télécharger les replays. Mais la grosse nouveauté c’est la possibilité de jouer en ligne à deux !!! Par contre on pourra regretter l’absence du mode conquest (présent sur GameCube). Enfin, que les fans se rassurent : le mode Prototype est toujours là, il vous faudra juste le débloquer pour y avoir accès.
Jouabilité
Un bouton pour tirer, un pour les missiles et un pour changer de couleur… rien de plus simple.
Graphisme
Malgré les années, Ikaruga n’a rien perdu de sa superbe, même si on aurait aimé une meilleure optimisation.
Sons
Les musiques sont tout simplement superbes.
Durée de vie
Peu de stages (5) mais un système de score qui rattrape le coup. Quant à la difficulté, elle risque de rebuter pas mal de joueurs.