Full Auto est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Segaen 2006 .

  • 2006
  • Course

Test du jeu vidéo Full Auto

3/5 — Très bien par

Pour son premier jeu sur 360, Sega a décidé d’entamer une nouvelle licence suivant le chemin des Twisted Metal et autre Rock’n Roll Racing.

Mad Max chez les anges…

Ne cherchez pas de scénario car il n’y en a pas. Dans Full Auto on ne fait pas dans la finesse, donc de tels détails sont bons pour les oubliettes. Ici, on fait donc la course au volant de véhicules armés de mitrailleuses, missiles, … Le principe est donc de terminer premier et de tirer sur tout ce qui a 4 roues ou plus (« Pour gagner, il faut d’abord terminer » dixit Enzo Ferrari). Bref, un joli programme en perspective.

Voiture ou char ???

Donc, vos véhicules se différencient selon diverses caractéristiques telles que l’accélération, l’adhérence, la vitesse et l’endurance bien sûr. On notera que les voitures sont en plus classées en catégories. Niveau armement, votre véhicule dispose de 2 armes. Ces armes peuvent être orientées vers l’avant ou l’arrière et peuvent être fixes ou non (comprenez pas là que vous pouvez déplacer le viseur indépendamment de votre véhicule). Les armes ne sont pas réellement originales puisqu’elles se résument à des missiles/roquettes, mitrailleuses, fusils à pompe, grenades, mines… néanmoins l’ensemble s’avère varié de par leur puissance, leur portée et leurs capacités spéciales. Mais il y a quelques finesses à votre configuration d’armement : tout d’abord, vous ne choisissez pas vos armes, mais un set d’armes… La nuance est énorme puisque vous ne pouvez pas faire la combinaison que vous souhaitez mais êtes obligé d’en prendre une parmi celles proposées (sachant que les combinaisons sont différentes selon les catégories de véhicules). Autre finesse : le niveau de vos armes. Vous avez en effet 4 « points » à répartir pour le niveau de vos 2 armes, ce qui permet une arme de niveau 1 avec une de niveau 3 ou bien les 2 au niveau 2. Une arme d’un plus haut niveau est bien évidemment plus puissante, mais elle peut également acquérir de nouvelles caractéristiques comme par exemple les missiles qui peuvent devenir à tête chercheuse.

Arcade… arcade bourrin

Full Auto c’est de l’arcade, mais c’est également du bourrin. Reprenons par exemple l’armement : vous avez des munitions à l’infini, la seule limite étant que si vos armes surchauffent, elles seront enrayées durant quelques secondes. On continue avec les jauges de turbo et d’unwreck. La première se remplit principalement en effectuant des dérapages et sauts (je pense que j’ai pas besoin de vous expliquer à quoi sert un turbo). La seconde est la seule véritable originalité de Full Auto : l’option unwreck permet en effet de revenir en arrière, ce qui s’avère redoutable d’efficacité lorsqu’on rate un virage ou bien qu’un adversaire vous explose. Et oui, si vous avez des armes, c’est pour détruire vos concurrents et cela est naturellement réciproque. Pour vous protéger, vous avez un blindage qui se décompose en 4 zones principales (avant, arrière et les côtés) ; si une zone arrive à 0, le prochain choc (tir ou choc contre le décor) vous sera fatal. Mais heureusement pour vous, cela ne signifie pas game over. En effet, vous aurez le droit à un respawn en quelques secondes avec en bonus un véhicule tout neuf. Ajoutez à cela un gameplay arcade sans concession pour le contrôle de la voiture et vous obtiendrez un résultat se résumant à : j’accélère et je tire.

Des modes semi-variété

Niveau modes de jeu, l’ensemble semble appétissant aux premiers abords : carrière, arcade, multijoueur en splitté et multijoueur sur le Live. Malheureusement, une fois la manette en main, c’est pas tout à fait la même chose… Commençons par le mode carrière : les courses sont nombreuses, mais dans l’ensemble trop faciles et la quasi-totalité du mode carrière peut se faire du premier coup si vous ne visez que les médailles d’argent. Et encore, en faisant cela vous serez capable d’avoir un bon nombre de médailles d’or !!! Second point noir du mode carrière (plus embêtant) : vous avez rarement le choix du véhicule et le choix de l’armement est régulièrement bridé. Bref, le mode carrière ressemble plus à un mode défi. Néanmoins, au fur et à mesure vous pourrez prendre en main tous les véhicules du jeu, car sans le mode carrière vous n’en aurez pas beaucoup à disposition, de même pour les sets d’armement : c’est en progressant dans ce mode carrière que vous les débloquerez. En bonus, vous pourrez également débloquer des décorations supplémentaires pour vos engins de mort. Le mode arcade, c’est pour jouer librement> Quant au multijoueurs, pour des raisons évidentes de jouabilité, la fonction unwreck y est désactivée. Mais pour donner un peu de variété, les développeurs ont inclu différents types de courses ; ainsi, en plus de la course traditionnelle on retrouve l’élimination directe (le dernier est éliminé à chaque tour), le « point à point » (aller d’un point A à un point B), l’ « aller et retour » (aller jusqu’au point A puis revenir au départ… par la même route, donc faites attention aux face à face avec les retardataires). Enfin, terminons pas l’IA qui ne s’avère pas particulièrement efficace ni teigneuse (sans dire qu’elle est gentille).

Next-gen or not ???

Techniquement le jeu se donne des airs de spectaculaire avec des tonnes d’effets pyrotechniques ainsi qu’un magnifique flou lors de l’utilisation du unwreck. Mais s’il n’y a pas d’explosions, Full Auto fait pâle figure. Les décors ne sont pas vraiment détaillés (le prix à payer pour leur destruction). Quant aux véhicules, leur modélisation n’a rien de transcendant comparée à certaines productions XBox (PGR, Forza) ou PS2 (GT). Pour ce qui est de l’animation par contre, ça va vite… quand le framerate ne chute pas brutalement !!! Cela est dû à un défaut de la fonction unwreck. Pour pouvoir utiliser cette dernière, la XBox 360 enregistre la course en continu et les développeurs ont fait le choix d’utiliser la RAM pour stocker ces données (comme le disque dur n’est pas de série, contrairement à la XBox première du nom). Or la RAM sert pour tout le reste, y compris l’affichage ; bref, si ça explose partout, attendez-vous à des ralentissements dans pas très longtemps. Dommage pour l’ensemble car ces chutes gâchent le plaisir de jeu. Niveau sonore, les musiques sont orientées rock/métal mais n’ont strictement rien de transcendant, ne vous attendez pas à une playlist à la Rock’n Roll Racing. Pour ce qui est des bruitages on a le droit à du standard. Si l’on fait exception des chutes de framerate, Full Auto aurait pu s’avérer être un bon jeu (mais court et facile). Il n’est finalement que sympathique pour occuper un petit weekend.

Jouabilité

Prise en main immédiate, de l’arcade made in Sega.

Graphisme

Des décors pauvres, des modélisations pas vraiment extraordinaires et un framerate qui chute… le tout « caché » par de spectaculaires effets pyrotechniques.

Son

Une bande son plutôt rock/métal type américain, rien de transcendant mais cela colle bien à l’esprit du jeu.

Durée de vie

Une bonne journée pour boucler le jeu en normal (et encore, vous décrocherez plein de médailles d’or au passage). Après, même le mode multijoueur a du mal à nous retenir.

Full Auto