Dragon Age : Origins est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Electronic Artsen 2009 .

  • 2009
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Dragon Age : Origins

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Le peu de gens qui ont pu lire mon test de Jade Empire dans la section Xbox savent que je suis un très grand fana des productions de Bioware. En un peu plus de dix ans, ce studio canadien fondé en 1995 a enchaîné les jeux d’exception, dont la plupart sont depuis devenus des hits absolument incontournables pour les joueurs de RPG, de Baldur’s Gate au Knights of the Old Republic, sans oublier le premier volet de Mass Effect. Cependant, le studio a pondu entre-temps le deuxième volet de Mass Effect, qui a divisé comme c’est pas permis la communauté des fans, ce qui explique ma réticence prolongée à me procurer ce Dragon Age : Origins. Cependant, suite à la pénurie de bons RPG durant la période de Noël 2010, je me suis enfin décidé à me le prendre, avec son extension, Awakening, dont le test suivra celui-ci. Jeu édité par Electronic Arts, il est sorti dans notre pays le 5 novembre 2009.

BIENVENUE EN FÉRELDEN !!!

Le jeu se déroule dans la contrée de Férelden, un monde inventé de toutes pièces par les scénaristes de Bioware mais qui se sert des codes basiques de l’Heroic-Fantasy. Férelden subit des heures sombres sous les coups de l’Engeance, une race vivant en règle générale dans les tréfonds et dont le but est de déterrer les anciens dieux en sommeil, pour que ces derniers les guident à travers un nouvel Enclin. Cette période de l’histoire oppose les différentes races de Férelden aux Engeances ainsi qu’à l’Archi-Démon, qui est le nom dont se servent les Gardes des Ombres pour décrire un ancien dieu aux commandes d’une armée d’Engeances. Un nouvel Enclin se prépare donc et, même si tout le monde ne s’accorde pas sur le fait que c’en soit un, il vous incombera de réunir les différentes races de Férelden sous une seule bannière, celle des Gardes des Ombres. Que sont ces derniers ? me demanderez-vous. Eh bien c’est un ordre de guerriers, créé spécialement pour combattre l’Engeance, et mis en place durant le premier Enclin. Car ce n’est pas le premier Enclin auquel fait face Férelden ; en comptant celui-ci, ça en fait quatre.

LES RACES

Le monde de Dragon Age compte plusieurs races, au nombre de quatre en tout.

Les Hommes peuvent tout faire au niveau des classes, mais ne possèdent aucune affiliation particulière qui les rendrait plus efficaces dans une classe que dans une autre. La race des Humains est aussi une des pires du point de vue… comment dire… « passé ». Car bien que ce soit eux qui ont monté la Confrérie des Gardes des Ombres, ils pullulent sur la terre de Férelden et sont sans cesse déchirés par des conflits internes pour la lutte de pouvoir. La pire des races de Dragon Age, avec les Nains (pas au point de vue des statistiques, je vous rassure).

Les Elfes, quant à eux, sont loin d’être aussi majestueux que dans Le Seigneur des Anneaux. En effet, dans le monde de Dragon Age les Elfes ont été presque tous asservis par les Humains, qui les forcent à vivre dans des cloaques où même un SDF ne voudrait pas mettre les pieds. Les rares Elfes encore en liberté sont des Dalatiens, un clan de nomades qui changent régulièrement d’endroit pour être plus en phase avec leurs racines, ou tout bonnement pour éviter de se faire prendre par des esclavagistes. En clair, les Elfes sont la race que l’on aura le plus de facilité à prendre en pitié durant le jeu. Ils excellent dans la magie ou encore dans l’archerie, ce qui en fait une race toute désignée pour jouer un mage ou un voleur.

Les Nains, probablement la race qui m’est le plus insupportable en raison de leur point de vue sur les classes sociales et les castes. Comment expliquer cela sans devenir grossier ? Disons que les Nains ne croient pas en la promotion sociale, chez eux ça n’existe pas. Si votre ancêtre s’est couvert de déshonneur il y a plusieurs siècles, vous en subirez les conséquences et serez un paria toute votre vie durant. Un paria c’est, chez les Nains, quelqu’un n’ayant aucun droit civique et ne pouvant posséder aucune arme, ce qui en fait des cibles de choix pour les Engeances qui s’aventurent jusqu’à Orzammar, la capitale des Nains située sous une montagne. En raison d’une insensibilité au Lyrium, l’élément à la base de toute magie dans l’univers de Dragon Age, les Nains constituent de pitoyables mages, mais ils s’avèrent être de très bons guerriers ainsi que des voleurs corrects.

Pour finir, les Engeances, la race par qui tous les Enclins sont arrivés. Vivant dans les tréfonds et donc voisins des Nains, avec qui ils se livrent une guerre permanente sous terre, ils sont obsédés par la découverte des anciens dieux qui régnaient autrefois sur Férelden. Ils pensent que cela les mènera à l’Enclin qui les conduira à diriger la terre ainsi que toutes les races vivant dessus. Il est intéressant de noter que cette race, que vous combattrez durant tout le jeu, ne se borne pas à un seul type d’individu mais à plusieurs. Comprenez par là qu’il y a plusieurs types d’Engeances à combattre et certains sont carrément énormes. C’est aussi la seule race que vous ne pourrez pas incarner durant le jeu, sauf par le biais de DLC.

Il me faut vous dire que, comme dans la série Mass Effect, le jeu possède un codex comprenant toute l’histoire de Férelden, dont certains pans devront être trouvés en cherchant des livres un peu partout dans les lieux que vous visiterez. Et le monde de Dragon Age : Origins possède une histoire vraiment impressionnante, ce qui fera que vous pourrez rester scotchés sur le codex pendant des heures.

LA CRÉATION DE PERSONNAGE

Le jeu vous permet dès le début de créer votre avatar, grâce à un éditeur assez complet, pour vous permettre de personnaliser votre double virtuel. Tout d’abord vous devez déterminer le sexe de votre personnage, puis sa race au choix parmi les trois premières décrites ci-dessus. Ensuite vous devrez définir sa classe parmi trois (mage, guerrier, voleur), sachant que vos statistiques et talents de base en dépendent, donc choisissez bien. Plus tard vous pourrez choisir les origines de votre personnage, mais j’y reviendrai plus tard. Une fois commencé, le jeu vous permettra de combattre pour monter de niveau et de choisir quels attributs de votre personnage augmenter. Le choix des attributs comprend :

  • Force : affecte les dégâts que peut infliger un personnage au corps à corps tout en affectant sa précision.

  • Dextérité : représente l’agilité et les réflexes du personnage ; une caractéristique indispensable des voleurs.

  • Volonté : une volonté élevée confère plus de mana aux mages et plus d’endurance aux guerriers et voleurs.

  • Magie : augmente l’efficacité des potions et des sorts, ce qui en fait un attribut essentiel des mages.

  • Ruse : augmente l’efficacité des talents des voleurs, ainsi que la persuasion lors des dialogues.

  • Constitution : permet d’augmenter la santé et le seuil de dégâts d’un personnage.

Il faut savoir que cela ne se limite pas à ça et que chaque personnage a accès à un arbre de compétences bien spécifiques selon la classe choisie ; mais on y reviendra après.

BIEN CHOISIR SES ORIGINES…

Il est en effet important de signaler que vous pouvez choisir le scénario d’origine de votre personnage, et donc de définir son passé. Totalement jouable, le scénario d’origine nous montre notre héros dans son environnement jusqu’au moment où un problème surgit, vous forçant à prendre les armes pour le régler. Il faut savoir que le choix du (des) scénario(s) dépendra de la classe et de la race que vous aurez choisies. Si vous êtes un mage, le début ne sera pas le même que celui d’un Nain noble par exemple, avec six scénarios de début possibles selon vos choix. Mais au final, peu importe ce qui se passera au début ; à un moment de ce « scénario de commencement » vous allez rencontrer Duncan, qui est plus ou moins le chef des Gardes des Ombres de Férelden. Il vous recrutera pour combattre l’Enclin et vous amènera à Ostagar pour participer à la bataille que mène le roi Caillan (le souverain des Humains de Férelden) contre l’Engeance. Peu de temps après un évènement impromptu vous devrez vous cacher, mais aussi et surtout vous allez devoir visiter tous les représentants des races de Férelden pour vous assurer de leur soutien lors de la bataille finale contre les Engeances.

L’ARBRE DE COMPÉTENCES

Les compétences de Dragon Age : Origins sont divisées en deux types, ou plutôt trois si on compte les magiciens : il y a les « compétences », les « talents » (réservés aux guerriers et aux voleurs) et les « sorts » (réservés aux magiciens).

Les compétences ne sont pas utilisables en combat, mais constituent le meilleur. On y retrouve des trucs comme « Science de la rhétorique », pour persuader plus facilement les gens, « Science du larcin », autorisant à crocheter les coffres-forts, « Herborisme » (note d’Angus : le terme français correct est « herboristerie »), qui permet de préparer ses propres potions, « Préparation de pièges », pour créer des pièges de plus en plus puissants au fur et à mesure que la compétence augmentera de grade. On trouve aussi « Science du combat », qui augmente votre maîtrise des armes et débloque des talents en maniement d’armes de niveau supérieur par la suite, mais aussi « Science de la tactique », qui offre de nouvelles possibilités de tactique pour vos personnages. Il me faut signaler que toutes les compétences possèdent quatre niveaux en tout, ce qui permet d’augmenter celles que l’on veut par la suite.

Les « talents », réservés aux guerriers et aux voleurs, sont en réalité des techniques d’armes ou des capacités dites « maintenues », pouvant être activées en permanence pour augmenter, par exemple, les coups critiques d’un personnage. Il existe plusieurs sortes de talents selon que l’on soit guerrier ou voleur. Dans le premier cas on a alors accès à tous les talents en maniement d’armes, qu’il s’agisse d’un bouclier, d’une arme à deux mains ou encore d’une arme dans chaque main. Si on est un voleur on a accès aux talents concernant le maniement d’une arme dans chaque main, mais aussi le combat à l’arc. Pour donner quelques exemples de talents, pour un personnage équipé d’un un bouclier, « Frappe avec bouclier » permet de mettre direct un adversaire à terre si le jet réussit, et pour les armes à deux mains, « Balayage » permet de donner un coup d’épée qui va balayer tous les ennemis devant vous. Pour le combat à distance on trouve le « Coup chargé », qui prendra plus de temps à préparer mais causera bien plus de dégâts à un ennemi. Comme les compétences, les talents ont quatre niveaux, mais ils n’améliorent pas les attaques précédemment débloquées, facilitant l’accès à d’autres compétences dévastatrices. Par exemple on déverrouille « Frappe de pommeau », un talent de niveau 1 puis, en conservant cette voie-là on débloquera plus tard « Balayage », l’attaque dont je parle plus haut.

Les « sorts », réservés aux seuls magiciens, proposent le même mode de fonctionnement. Ils sont variés et permettent de faire appel aux éléments pour prêter main-forte à vos coéquipiers, car vu la faible résistance du mage, il ne fait pas long feu s’il va au charbon sans personne. Il est à noter qu’il y a plusieurs écoles de sorts et que vous pouvez tous les apprendre. Certains sont basés sur les éléments, d’autres sur l’esprit et d’autres encore sont purement et simplement de la magie noire - mais ce sont également les meilleurs. On trouve donc des sorts comme « Régénération », vous permettant de vous soigner, mais aussi des trucs bien plus marrants comme « Tempête de glace », qui congèle tous les ennemis alentour, laissant par la suite le soin à vos coéquipiers de les finir. En bref, c’est à vous de voir ce qui vous plaira. Sachez juste que les sorts sont bien plus variés que les styles armés, dont la moitié des compétences sont des compétences « maintenues » toutes pourries.

Avant de finir, il est de bon ton que je vous parle des spécialisations. Il s’agit de spécialisations de classes qui vous permettront, en les choisissant, de gagner un bonus permanent sur quelques-uns de vos attributs, mais ils autorisent aussi l’accès à de nouveaux talents ou sorts. Je vous explique : une fois un certain niveau atteint vous aurez droit à 1 point de spécialisation que vous pourrez, au choix, placer sur une des quatre spécialisations disponibles pour votre classe de personnage. Pour le guerrier, vous aurez droit à Templier, Berserker… Pour le voleur, ce sera Barde ou Assassin, par exemple. Il est de bon ton de noter que certaines de ces spécialisations ne s’obtiennent pas comme ça et doivent être déverrouillées en effectuant une quête secondaire. Pour les mages vous pourrez devenir un « Métamorphe » (pour vous changer en animal), par exemple, mais aussi un « Guerrier Mystique » (un ordre ancien qui maniait l’épée ET la magie), sûrement la meilleure spécialisation du mage, et qui vous permet de vous jeter dans la mêlée tel un guerrier Nain. En effet, cette spécialisation autorise le mage à porter tous les types d’armes et d’armures des guerriers, l’attribut force requis pour porter un équipement devenant l’attribut magie requis, ce dont les mages ne manquent pas.

LES BASTONS

Le système de combat de Dragon Age : Origins possède à la fois du vieux et du neuf pour une production Bioware. Entièrement en 3D et en vue à la troisième personne avec une caméra orientable à 360°, vous dirigez votre équipe de combattants à travers les différents environnements du jeu d’une façon différente à la version PC qui, d’après le peu d’images que j’ai pu voir, possède une vue aérienne, bien plus pratique pour jouer à la souris mais pas du tout avec une manette.

Les combats se déroulent de la façon suivante : des ennemis pointent leur nez et vous dégainez votre arme, ainsi que vos compagnons. Il vous suffit d’appuyer sur A pour engager le combat. Votre personnage et ses alliés vont dès lors attaquer l’ennemi désigné jusqu’à ce que mort s’ensuive. Durant le combat vous pouvez commuter entre vos compagnons en utilisant LB et RB, ce qui vous permet d’incarner tous les personnages de votre équipe comme dans presque tous les jeux Bioware, excepté Jade Empire et Mass Effect. Le jeu vous poussera d’ailleurs souvent à en arriver là, car certains personnages au début du jeu crèvent bien trop vite et ne se soignent pas tout seuls. Pour vous faire une idée du système de combat, pensez à KOTOR mais en plus fluide tout de même, une pause n’étant pas nécessaire pour indiquer quoi faire à nos coéquipiers. Il est important de signaler qu’en combat, les autres touches, à savoir X, Y et B, peuvent se voir affecter des talents ou des sorts, ce qui évite de passer par le menu pour les lancer.

En parlant du menu, ce dernier reste dans la grande tradition Bioware et ne dépaysera pas les habitués. Cependant, il y a une ou deux choses qui changent car vous avez désormais accès à un menu en forme de rond, un peu à la Zelda : Twilight Princess, avec les différentes sections auxquelles il est possible d’accéder mais aussi, en plein milieu du cercle, un réticule de visée vous permettant de désigner quel ennemi attaquer à vos coéquipiers, ou encore viser un ennemi lointain avec un sort. Loin d’être accessoire, ce petit plus aide beaucoup durant certaines batailles.

Pour finir, précisons que les tactiques que vous pourrez attribuer à l’IA sont extrêmement variées et peuvent être améliorées grâce à des créneaux tactiques, que vous pouvez gagner de différentes façons, en augmentant votre « Science de la stratégie », en augmentant de niveau ou en les trouvant.

L’EXPLORATION

L’exploration se fait de deux façons dans Dragon Age. Il y a tout d’abord les villages et donjons, des cartes rappelant pas mal les anciens jeux de Bioware et qui nécessiteront d’être explorées à fond pour tout dénicher et remplir les quêtes qui vous seront affectées. Les autres phases d’exploration se déroulent sur la carte du monde, et vous permettent d’aller d’un « gros » endroit à un autre en faisant des rencontres comme, par exemple, des bandits qui vous attaquent. Mais c’est aussi par le biais de la carte du monde que vous pourrez accéder au campement de votre groupe, où vous pourrez discuter avec vos compagnons (ce qui est aussi possible en plein donjon, je vous rassure) ou enchanter vos armes. Ces enchantements consistent en réalité en l’incrustation de runes, que vous trouverez tout au long de votre aventure et pourrez par la suite fabriquer vous-même, si vos compétences le permettent bien sûr. En parlant de la carte, notons que les lieux visités sont tout de même extrêmement variés : entre les forêts, les tréfonds ainsi que la tour des mages, carrément dépaysante, vous allez voir du pays et c’est tant mieux, vu qu’on est dans un jeu de rôle.

LES COMPAGNONS

Les compagnons qui vous suivront tout au long de votre périple sont comme les lieux : variés. Certains sont des guerriers, comme Sten, un guerrier Qunari ou bien Allister, un ancien templier reconverti en Garde des Ombres. D’autres sont d’excellents mages, comme Morrigan (rien à voir avec celle de la série Darkstalker), qui fait plus penser à une mage noire et ne manque pas de cynisme, en plus d’être une vraie bombe, ou encore Wynne, une mage du cercle. Tous les compagnons peuvent augmenter de niveau et c’est à vous de décider quelles seront leurs caractéristiques, pour pouvoir au mieux les compléter. Il est à noter que vos compagnons ont eux aussi accès aux spécialisations, hormis pour votre chien, une espèce d’immonde bête galeuse qui vous prendra en affection (je n’aime pas les chiens !!!) et qui pourra se battre à vos côtés et augmenter de niveau comme vos autres compagnons. Chose marrante à propos de vos compagnons, ils parlent entre eux dans les villages ou les donjons, et leurs dialogues vous feront plier en deux la plupart du temps. De plus ils peuvent intervenir dans les dialogues normaux en donnant leur avis, que vous serez libre de suivre ou pas, ce qui leur fera plaisir ou les énervera. Car vos compagnons possèdent une barre d’appréciation vis-à-vis de vous, qui peut être augmentée en discutant avec eux ou en les aidant à résoudre un problème personnel. Mais là où le système tue, c’est que vous ramasserez des cadeaux un peu partout dans le jeu ou en les achetant à un marchand. Si certains n’augmenteront que de 2 ou 3 points la barre d’appréciation d’un allié, d’autres cadeaux qui leur correspondent au mieux donneront lieu à une petite cinématique qui augmentera leur barre d’appréciation de 10 points d’un seul coup. Sachant que la barre monte lentement, il va falloir bûcher pour mettre un de vos compagnons dans votre pieu, car les Romances répondent présentes comme dans la majorité des jeux Bioware.

LES GRAPHISMES

Le jeu possède, comme dans toutes les prod’ Bioware sur consoles - hormis Mass Effect qui utilise l’Unreal Engine 3, des graphismes complètement pourraves, avec des persos marchant comme s’ils avaient un balai dans le c**. Bien qu’il y ait très peu de ralentissements à déplorer, les textures sont fades, mais je pense que cela est fait pour coller au mieux avec l’univers, qui fait penser à une version « crasseuse » du Seigneur des Anneaux. Il ne fait pas bon rire dans le monde de Dragon Age, où la mort et la crasse envahissent Férelden à vitesse grand V ; la magie qui régnait dans Jade Empire a bel et bien disparu et ça rigole pas. Preuve en est, vos personnages se couvrent du sang de leur ennemis durant les batailles, ce qui leur fait un gros amoncellement de petites taches rouges partout sur le corps, même sur le visage. Durant ce temps, l’animation se fait correcte sans plus.

LA MUSIQUE

La musique de _Dragon Age _est un vrai délice, les thèmes sont vraiment très bien adaptés à l’ambiance et à l’univers, tantôt guerriers puis plus calmes dans certains lieux. Comme d’hab’ dans les productions Bioware, la musique est parfaite et bien que la plupart des thèmes ne soit pas mémorable, ils ne font pas tache, loin de là.

Les voix, quant à elles, sont très bien faites, avec un doublage français tenant plus que bien la route. Le seul défaut à ce tableau idyllique est le fait que votre héros n’ait pas de voix, mais cela ne dérange pas le fan exacerbé de Bioware que je suis car c’était la norme chez ce studio avant Mass Effect. Cependant vos compagnons sont très bien doublés, en particulier Morrigan. Les bruitages sont corrects.

LE SCÉNARIO

Point important d’un RPG s’il en est, je vous invite à ne pas lire ce chapitre si vous souhaitez découvrir l’histoire.

SPOIL

Suite à la bataille d’Ostagar qui cause la mort de Duncan et du roi, vous êtes lancé dans une quête à double sens où vous devrez en premier lieu quérir l’aide de toutes les races de Férelden, pour combattre les Engeances et l’Archi-Démon. Puis dans un deuxième temps, vous devrez laver la réputation de l’Ordre des Gardes des Ombres, le Tiern Loghain (le second du roi) accusant ces derniers d’avoir comploté pour assassiner le roi afin de s’emparer plus facilement de la régence, sa fille étant la femme du défunt roi. Vous allez donc vous retrouver lancé dans une quête pour laver votre honneur qui vous amènera à décider de beaucoup de choses concernant l’avenir de Férelden.

FIN SPOIL

Le scénario est vraiment sympathique quoi qu’un peu trop prévisible par la suite, mais bon, comme dans toutes les prod’ Bioware.

LA DURÉE DE VIE

Le jeu possède une durée de vie plus qu’honorable, environ 40h sur ma première partie sans me les briser avec toutes les quêtes secondaires, et ces dernières sont nombreuses et variées. De plus le jeu possède 4 modes de difficulté allant de Facile à Cauchemardesque, et autant vous dire que ce dernier mode porte bien son nom, vos stratégies ainsi que vos compétences devant être choisies rigoureusement pour pouvoir triompher sans avoir envie de balancer sa manette contre le mur. De plus les différents scenarii d’origine (au nombre de 6 je le rappelle) et les trois classes différentes vous assurent de recommencer le jeu au moins une fois pour les succès.

LES SUCCÈS

Paragraphe qui n’existait pas dans mes précédents tests Xbox 360 mais sur lequel on devra compter à partir de maintenant. Les succès de Dragon Age : Origins sont loin d’être difficiles, mais mériteront quand même de la patience et au minimum 3 parties pour obtenir les 1000g de base. Je vous rassure, il n’y a aucun succès nécessitant de terminer le jeu en Cauchemardesque, et pourtant ça aurait pu être marrant. Des succès pour chaque scénario d’origine ainsi que des succès pour chaque alliance conclue, sachant qu’il y en a deux possibles par faction que vous devez recruter, ainsi que des succès pour chaque romance qu’il est possible de conclure dans le jeu et bien d’autres, mais je ne vais pas gâcher le plaisir de la découverte.

LES DLC

Les DLC (pour DownLoadble Content) sont ce qui a valu à Dragon Age : Origins d’être bien régulièrement traité de « jeux en kit », car aucun de ces contenus ne vaut en réalité le prix demandé (en règle générale 4 ou 6). Complètement inutile à mes yeux car le jeu est suffisamment complet comme ça sans avoir besoin d’en rajouter, EA nous propose (car c’est bien EA qui est à l’origine de cette politique scandaleuse de la part de Bio) Retour à Ostagar, qui nous lance sur les traces des Engeances responsables de la mort du roi, ou bien encore Chasse aux sorcières qui se concentre sur Morrigan. Des mini-quêtes qui, en plus de ne rien apporter au scénario, se finissent en règle générale en une heure à tout péter et servent surtout à faire grimper les profits de l’éditeur. Il est important de noter que je ne parle pas ici d’Awakening qui, elle, est une véritable extension faisant avancer l’histoire. Bref, si vous êtes tenté de vous prendre un de ces DLC, je vous conjure de ne rien en faire à moins que vous soyez sodomite, mais ça m’étonnerait.

POUR FÉRELDEN !!!!!

N’y allons pas par quatre chemins, Dragon Age : Origins est un très grand jeu, qui possède un univers légèrement plus adulte que la majorité des autres prod’ Bioware (The Witcher est passé par là, même si rien ne l’égale de ce point de vue là), un très bon système de combat, un très bon scénario, des graphismes corrects sans plus, ainsi que de très bonnes musiques. La quête principale, tout bonnement excellente et qui vous fera faire face aux Engeances avec l’aide des autres races que vous aurez préalablement réunies sous votre bannière, est longue et blindée de rebondissements. Tandis que les quêtes secondaires sont nombreuses et variés et que les modes de difficulté supplémentaires ainsi que les scenarii d’origine garantissent une durée de vie pouvant s’étendre à plus de cent heures de jeu. Encore une fois il faut bien reconnaître que Bioware frappe très fort et offre au féru de jeux de rôle un challenge digne d’intérêt.

Vous aimerez :

-> L’univers qui utilise des bases éprouvées mais possède une véritable histoire, sorte de Seigneur des Anneaux version craspec.

-> Le gameplay qui ne déroutera pas le fan mais propose tout de même sa dose de nouveautés.

-> La durée de vie, absolument dantesque et les scenarii d’origine qui sont bien pensés.

-> Le scénario

-> La variété des lieux visités

-> Les compagnons variés et charismatiques

-> La musique qui colle parfaitement à l’univers.

Vous n’aimerez pas :

-> Les graphismes d’un autre Age (pas drôle mais fallait que je la fasse.)

-> Le balai que les persos ont dans le c**.

-> La pléthore de DLC complétement inutiles

-> c’est tout !!

Dragon Age : Origins