La Xbox dispose d’un catalogue très orienté FPS, alors quoi de plus normal que de retrouver sur le Live Arcade l’un des titres fondateurs du genre ???
Histoire, vous avez dit histoire ???
Le scénario de Doom est on ne peut plus basique. Vous êtes un soldat de l’armée qui a un léger problème : vous avez la fâcheuse tendance à frapper (sans retenue) vos supérieurs directs. Il vous faut maintenant assumer les conséquences de vos actes : vous êtes affecté sur une base de recherche sur Mars, bref, rien de bien excitant… Mais, un « beau » jour, les scientifiques de la base vont faire une gaffe en jouant aux apprentis sorciers : ils ouvrent une porte sur l’enfer !!! Ni une, ni deux, les démons envahissent la base et vous êtes bientôt le seul survivant. Mais vous êtes un dur et surtout, vous n’avez pas envie de crever ici !!!
Un arsenal devenu référence
Vos anciens collègues sont zombifiés (et vous ne les aimiez pas de toute façon) et il y a des démons partout. Pour éradiquer tout cela en vous sauvant, vous avez à votre disposition un arsenal des plus convaincants qui fait aujourd’hui office de standard dans les FPS : pistolet, fusil à pompe, canon d’assaut (gatling pour les intimes), lance-roquette, canon à plasma et BFG 9000. A toutes ces armes à feu s’ajoute vos poings et bien évidement la mythique tronçonneuse (qui a parlé de massacre à la tronçonneuse ???). Bref, un petit arsenal tout mimi qui ne demande qu’une seule chose : des cibles…
Ultimate or not ???
Les cibles c’est justement ce qui ne manquera pas tout au long des 4 mondes… 4 ??? Et oui, cette adaptation est en réalité l’adaptation d’Ultimate Doom avec son quatrième monde !!! Au menu donc une bonne trentaine de niveaux au total au level design convaincant (n’oublions pas qu’il nous est impossible de sauter ou de s’accroupir, ce qui limite les mouvements). L’ensemble étant parsemé d’interrupteurs, de clés et de passages secrets pour éviter de jouer tel un zombie. Ces passages secrets vous mènent en général vers des munitions ou des soins, mais ils vous permettent également de mettre la main sur les armes les plus puissantes (tronçonneuse, BFG, …).
Le bestiaire s’avère assez répétitif puisque vous croiserez les trois quarts du temps 4 ennemis : les autres trouffions de base, les sergents (avec fusil à pompe), les lutins / diablotins (qui vous lancent des boules de feu) et les démons (des dents sur pattes). Vous rencontrerez d’autres joyeusetés bien sûr (araignée, cacodémon, baron de l’enfer, cyber-démon & cie) mais bien plus rarement.
Adaptation sans innovation
Pour notre plus grand bonheur, les modes multijoueurs sont toujours de la partie. Tout d’abord vous avez la campagne jouable en coopération (jusqu’à 4) aussi bien en écran divisé que sur le Live. Je recommanderais néanmoins d’augmenter la difficulté, sinon vous risquez de vous ennuyer. A cela s’ajoute également le classique deathmatch… oubliez les « nouveaux » standards comme capture the flag, team deathmatch… ici ce sera juste deathmatch. Bref, c’est fidèle à l’original… peut-être même trop.
Les graphismes sont également d’origine, pourtant pixellisation et aliasing sont bien moins présents que ce qu’on pouvait craindre. Le jeu a donc été légèrement retravaillé afin de ne pas trop accuser son âge. Même traitement pour le son, dehors les midi en stéréo, place au 5.1 (ne me demandez pas pourquoi, j’en cherche encore l’utilité dans un Doom trop rudimentaire pour ce genre de subtilités). Mais la surprise vient de la manette : on joue avec les 2 sticks. Le premier sert à se déplacer comme dans les FPS modernes (gauche / droite servant donc aux pas latéraux) tandis que le stick droit sert à regarder. Le droit se limite à gauche / droite, il n’est toujours pas possible de regarder au-dessus ou en-dessous (les tirs allant automatiquement en haut ou en bas de toutes façons…). Plus qu’un changement sans être une révolution, on redécouvre Doom avec joie.
Jouabilité
La manette de la 360 s’avère toujours d’une efficacité redoutable même pour ce FPS « rudimentaire ».
Graphismes
Bien que l’aliasing et la pixellisation soient limités, l’ensemble accuse le poids des années.
Son
Les musiques et bruitages sont identiques aux originales.
Durée de vie
Les 4 mondes d’Ultimate Doom, du multi en coopération ou en confrontation aussi bien sur le Live qu’en écran divisé. Que demander de plus ???