Devil May Cry 4 est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Capcomen 2008 .

  • 2008
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Devil May Cry 4

3.5/5 — Très bien par

Devil May Cry 4 est un beat ‘em all signé Capcom, qui nous propose ici le premier volet de la série sur new-gen. Le jeu prolonge la trilogie, née sur PS2, mais n’est pas la suite de Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening, qui était une préquelle au premier volet.

Selon la chronologie « officielle » de la série, le jeu se situe entre le premier et le deuxième volet.

Il est sorti en France en 2008 et il avait été prévu que ce soit un exclusivité PS3 au départ. Mais le capitalisme faisant (parfois !) bien les choses, les énormes coûts de développement ont poussé Capcom à le sortir aussi sur X-box.

DEUX HÉROS VALENT MIEUX QU’UN…

L’action du jeu prend place dans la ville de Fortuna. Cette ville possède une particularité, dans le sens où l’on dit que Sparda (le père de Dante et de Vergil), le légendaire chevalier noir, en a été durant longtemps le seigneur.

Depuis ce temps, les habitants de la ville lui vouent un culte et le vénèrent comme un dieu.

Nero, jeune chevalier de la ville à la force phénoménale, se rend au récital donné par son ami d’enfance Kyrie. À la fin du récital le chef de l’ordre religieux, Sanctus, commence la messe en l’honneur du chevalier noir lorsque, surprise !! le rejeton de ce même chevalier (Dante) débarque par le toit pour lui coller une balle dans la tête.

S’ensuit alors un combat mouvementé entre Dante et le petit dernier, qui fait démarrer le jeu sur les chapeaux de roues.

DEUX FAÇONS DE SE BATTRE

Le gameplay change plus ou moins selon que vous incarniez Dante ou Nero. Mais commençons par le petit nouveau, si vous le voulez bien.

Nero possède un flingue du nom de Blue Rose, qui se trouve être un 6 coups mais à double canon et double percuteur, pour permettre le tir simultané de deux balles.

Il manie aussi une très belle épée, qu’il a personnalisée lui-même, Red Queen, préparée de telle sorte qu’elle puisse se charger avec un liquide inflammable, l’Exceed, autorisant au final des coups bien plus dévastateurs que normalement. Sachez que Red Queen permet des combos aériens, ce qui est impossible en temps normal avec Dante, sauf en ayant recours au style SwordMaster.

Mais là où Nero se démarque vraiment de son tonton (Oups, SPOIL), c’est par le Devil Bringer. Le bras droit de Nero est en réalité un bras de démon, qui peut s’étirer pour, au choix, faire une prise à un ennemi ou bien pour éviter qu’il ne s’éloigne de vous, afin de ne pas casser votre combo. Plus tard, le Devil Bringer sera capable de bien d’autres choses, et se montrera particulièrement efficace contre les boss.

Pour ce qui est de Dante, on le retrouve tel qu’on l’avait laissé à la fin de Dante’s Awakening, ou presque.

Souvenez-vous : le monsieur pouvait avoir recours à quatre style de combats bien distincts :

  • Royal Guard. Permet à Dante de parer les attaques de ses ennemis et, mieux encore, de les retourner contre eux.

  • Trickster. Donne de plus grandes capacités d’évasion, que ce soit sur terre ou dans les airs.

  • GunSlinger. Autorise de nouvelles attaques pour les armes à feu, comme pouvoir tirer sur deux ennemis à la fois ou bien faire un nunchaku de son shotgun.

  • SwordMaster. Débloque de nouvelles attaques pour les armes de contact, comme Rebellion. Certaines attaques, comme Danse Macabre, sont carrément indispensables.

Ces quatre styles peuvent être augmentés de niveau, en dépensant les âmes fières nécessaires dans la boutique des aptitudes du jeu. C’est d’ailleurs un des changements de ce volet ; les aptitudes ne sont pas échangeables contre des sphères rouges mais des âmes fières, qui vous sont données en fin de niveau, selon vos performances.

Ce qui change par rapport au précédent volet de Devil May Cry, c’est que maintenant ces quatre styles sont interchangeables à tout moment durant la partie, grâce à la croix directionnelle, ce qui confère une bien meilleure fluidité aux combats.

De la même manière, alors qu’avant on devait sélectionner deux armes parmi celles disponibles pour pouvoir switcher entre elles, aujourd’hui ce n’est plus nécessaire, car Dante ne possède pas plus de trois armes de chaque catégorie.

Quant au Devil Trigger (transformation en démon ; une sorte de mode Berserk), il est toujours là et les deux persos y ont droit, ce qui est bien pratique car la transformation permet de plus gros dégâts, mais aussi la régénération de la barre de vie.

MAGNIFIQUE!!

Le jeu possède de très beaux graphismes, et ce bien qu’il commence à vieillir. Il faut dire qu’entretemps il y a eu Bayonetta, et ça se voit. Néanmoins, les graphismes restent dans le haut du panier sur 360, malgré certaines ombres un peu mal réalisées. L’animation ne souffre d’aucune imperfection ni d’aucun ralentissement, et certains effets visuels lors des combos sont tout bonnement excellents, sans parler de certaines prises du Devil Bringer de Nero. Les boss restent quant à eux dans la plus pure tradition Devil May Cry : tout simplement ÉNORMES.

UNE MUSIQUE ENTRAÎNANTE

La musique du jeu reste bien dans la lignée de celle de Dante’s Awakening : elle est bourrine et immerge bien dans l’action, très appropriée pour les phases de combats, et celle que l’on entend lors de l’introduction du jeu est à verser une larme.

En clair, le jeu mélange thèmes bourrins et plus tranquilles avec une facilité déconcertante.

Les bruitages sont parfaits, en particulier les bruits des armes, ainsi que ceux des différents objets. Les voix, elles, sont excellentes, avec des « Let’s rock » ou encore « It’s showtime » du plus bel effet lorsque l’on est en train de défourailler du démon.

JOUABILITÉ

La jouabilité de cet opus de DMC est comme celle des autres : parfaite. Elle diffère cependant légèrement selon que vous incarniez Nero ou Dante. Les touches communes sont X pour tirer, Y pour donner un coup d’épée, A pour sauter, RB pour verrouiller un ennemi et LB pour passer en mode Devil. Le stick de gauche sert bien sûr à déplacer le personnage, et celui de droite à tourner la caméra.

Pour ce qui est de Nero, la touche B sert à utiliser le Devil Bringer et la gâchette LT à remplir Red Queen d’Exceed.

Avec Dante, la touche B permet d’utiliser les mouvements du style choisi par le biais de la croix directionnelle. La gâchette LT permet de switcher entre les armes à feu, et RT à faire de même mais avec les armes de contact.

POURQUOI 7 ??

Je ne vais pas vous le cacher, je suis un grand fan de la série. Non pas parce qu’elle à remis les cheveux blancs au goût du jour, mais parce que c’est elle qui a su poser les bases du beat ‘em all en 3D tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Néanmoins, il me faut reconnaître que ce quatrième épisode est loin de valoir le troisième et ce, malgré les quelques nouveautés qui y sont incluses.

Premièrement, le Devil Bringer n’est pas assez exploité à mon goût, et aurait dû permettre des combos de coups au lieu de seulement des prises.

Deuxièmement, Dante ne possède pas assez d’armes. Sur les six en tout qu’il lui sera possible de récupérer, seulement deux sont des armes originales, les autres étant déjà apparues dans d’autres jeux de la série ou ayant été transfigurées tout en conservant les mêmes coups (Gilgamesh).

Troisièmement, le cheminement. Une fois aux commandes de Dante, on va se retaper tous les niveaux de Nero, mais en sens inverse, sans oublier de se retaper tous les boss. Ce manque flagrant d’imagination de la part de Capcom fait peine à voir pour le grand fan de la série que je suis.

INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE

Le jeu possède un grand intérêt si vous êtes fan de la série, auquel cas vous vous l’êtes déjà procuré. Si vous appréciez les beat em all 3D et que vous avez déjà fini la majorité des ténors du genre (Ninja Gaiden 2, God of War 2…), alors celui-ci pourra vous intéresser.

Pour ce qui est de la durée de vie, le jeu durera en normal une bonne dizaine d’heures, facile. Une fois terminé, vous aurez accès au palais sanglant, qui est plus ou moins un mode survival, ainsi qu’à d’autres modes de difficulté comme « Fils de Sparda » et « Heaven or Hell ». En clair il y a pas mal de bonus mais bon, c’est normal, c’est un jeu Capcom.

« ADIOS, KIDS »

Devil May Cry 4 me laisse une impression mitigée. Certaines idées sont excellentes, les personnages sont toujours aussi charismatiques, les graphismes sont très bons et la musique est sympathique.

Mais le jeu souffre d’un manque flagrant de profondeur, et finira par rebuter ceux qui ne juraient que par le troisième épisode, le meilleur épisode de la série, et de loin.

Il n’était pas facile de lui succéder et Devil May Cry 4 n’avait pas la tâche facile dès le départ.

Il ne remplit qu’à moitié son contrat, mais s’en tire tout de même honorablement ; maintenant, c’est à vous de voir où vous vous situez.

Devil May Cry 4